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Quand la musique est bonne...
(Ouest France, le 19 avril 1998)

Quand la musique est bonne...
Ouest France, le 19 avril 1998
Yvon Lechevestrier

Jean-Jacques Goldman a commencé sa nouvelle tournée par Rennes.

"Nous sommes partis jusqu'en décembre. Nous avons fait le plein de carburant et, quand nous tournerons au sud, à l'est ou dans le nord, nous nous souviendrons d'où il vient". Jean-Jacques Goldman a su trouver les mots pour remercier les 4 000 spectateurs venus l'entendre vendredi soir à la salle du Liberté à Rennes. Un public, de 12 à 55 ans, qui l'accompagne depuis plus d'une quinzaine d'année pour les plus âgés. Un public qu'il retrouve avec plaisir et, auprès duquel, il puise la force d'écrire ses tubes.

Ce soir, le plus prolifique compositeur de chansons françaises revient seul sur scène après deux précédentes tournées en trio avec Carole Frédéricks et Michaël Jones. Toujours aussi simple et proche de ses fans, il entre seul sur scène, guitare à la main. Il débute avec "On ira", extrait de "En passant", son dernier album. Derrière lui, sur une scène mouvante apparaissent les musiciens. Parmi eux le fidèle (et Nantais) Claude Le Péron, à la basse, et Michaël Jones, son "vieux" pote gallois de Caen, à la guitare, toujours prêt à chanter le premier couplet en anglais du superbe morceau "Je te donne".

Chaque spectateur a l'impression d'assister à un concert quasi privé. "Ne lui dis pas", avec flûte et violon, nous transporte dans l'anneau du Kerry irlandais. Pour illustrer "Nos mains", des dessins d'enfants d'une classe de CM1 de Narbonne apparaissent sur des écrans géants placés derrière le chanteur et ses musiciens. Une excellente idée qui réjouit tout le monde. Quant aux reprises humoristiques en reggae, en hard-rock, en rap et "à la Julio Iglésias", elles surprennent et font rire toute la salle. Sur "Là-bas", les paroles de Sirima, la chanteuse disparue, reprises par le public féminin donnent le frisson.

Plus tard les guitares électriques reprennent le dessus pour les classiques "Il suffira d'un signe", "Quand la musique est bonne"... La soirée se termine en beauté sur le "Pour que tu m'aimes encore", écrit pour Céline Dion. Il est 23 heures, Alice, 12 ans, est fatiguée, mais elle se souviendra longtemps de son premier concert et en gardera précieusement le billet.


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