Albertville, Goldman à la folie
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Albertville, Goldman à la folie
Le Dauphiné Libéré, 26 avril 1998
Jackie Roux
Retranscription de Julien Coen
[En première page] C'est un moment rare, riche en émotions qu'ont vécu les quelque 5 000 fans de JJG venus l'applaudir et chanter avec lui jusqu'au bout de la nuit. L'artiste a offert un cocktail de ses plus belles chansons à la halle olympique d'Albertville. Un concert de légende...
[A l'intérieur] Magic Goldman Une prestation excellente, du son jusqu'aux lumières. Musicalement, quel talent. JJG n'a pas déçu les quelque 5 000 fans venus l'applaudir et chanter avec lui.
Il était difficile, dès le début du concert, d'entendre l'artiste. Une jeune femme d'une trentaine d'annees, lançait... des chuts a tour de bras ! Mais rien n'y faisait. Les fans connaissaient toutes les paroles et étaient décidés de partager la vedette avec leur idole.
Avant de chanter "Au bout de mes rêves", décontracté, quelque peu taquin Goldman s'adresse au public : "il y a des endroits où on ne sait pas comment mettre de l'ambiance. Ici, c'est formidable, on va essayer de ne pas trop en mettre". [Note de Julien Coen : ce n'est pas exactement ce qu'a dit JJG. Il a dit ceci : "Quand on joue pour la première fois dans une ville, on se demande toujours comment on va réussir à mettre de l'ambiance. Eh bien, ce soir, on va simplement essayer de ne pas trop en perdre !" Nuance.]
Il chante et chante encore... les anciennes comme "Elle a fait un bébé toute seule" ou encore "Je te donne" reprises par toute la salle mais aussi les nouvelles comme "On ira".
Moment fort lorsqu'il attaque "Quand la musique est bonne". Des bras se tendent vers lui. Un peu partout, on tape dans les mains, certains, dans la fosse, dansent... Et la voix de l'idole s'élève : "on a quelquefois l'impression, en écoutant ses chansons, qu'elles ne nous appartiennent plus". Et le voilà qui propose ce tube indémodable à la sauce rock, rap, tango... Le public s'amuse. Sur des écrans, au-dessus de lui, des images suivent le tempo, des portraits de ses musiciens mais également la mer, des hommes qui courent, qui marchent et le temps qui défile : Goldman dans 20 ans, dans 40 ans... Les petits briquets s'allument pour écouter des ballades et des slows... "Comme toi". Et l'humour est toujours là : "Vous savez pourquoi on change de guitare... c'est pour frimer". Puis d'expliquer concrètement avec quelques morceaux bien choisis que les sons ne sont pas les mêmes. Musicalement, le spectacle est exceptionnel. Puis ce sera, Goldman seul devant son piano avec un halo rouge... mais toujours le public l'accompagne.
Puis c'est presque la fin, encore et toujours anciennes et nouvelles chansons s'affrontent. Un orage éclate. Des éclairs sur les écrans, de la brume dans la salle et la pluie parfaitement imitée s'abat sur le public.
La mise en scène est généreuse. Et Goldman est de retour : "On a tout essayé pour vous faire partir, de la glace sous vos pieds, un orage d'enfer, de la pluie et vous êtes toujours là... alors on va continuer" Et les tubes de son dernier album "En passant" se succèdent. Encore quelques anciennes, "Je marche seul". "Il suffirait d'un signe" et voila que le spectacle toucheàa sa fin. Plusieurs saluts de l'orchestre, de Goldman. Dans le fond de la scène, les techniciens débarrassent déjà le matériel. Batterie et guitares s'envolent. Mais le public de la halle olympique a décidé de rester et scandé "Une autre".
Et JJ revient seul, avec sa guitare. Et sa voix s'élève..., "Pour que tu m'aimes encore", la chanson écrite pour Céline Dion, qu'il interprète dans un silence religieux. Mais le public est le plus fort et pour le final chante un dernier refrain avec lui. Ce n'est qu'un au revoir : Goldman l'a dit !
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