Goldman au stadium : "inoubliable !"
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Goldman au stadium : "inoubliable !"
La Provence, jeudi 30 avril 1998
P. C.
Retranscription de Julien Schroeter
Plus de 4 000 personnes, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, venus de toute la Provence, Nice, Carpentras, Aix ou Marseille, ont investi le Stadium du pays d’Aix lundi soir pour "la soirée en toute intimité" donnée par six amis musiciens : Jean-Jacques Goldman et ses potes, Michaël, Christophe, Jacky, Claude, Christophe.
Dès les premières notes, les bougies s’allument et l’émotion s’installe. Dans une première partie très intimiste, seul face aux fans, Jean-Jacques Goldman, en jean et T-shirt noirs, (toujours aussi mince) s’offre d’abord une communion avec son public, tantôt seul à la guitare, tantôt accompagné par ses virtuoses.
Puis il prend son violon et dialogue avec humour avec la salle : "La tournée précédente était bien. Donc on s’est creusé la tête pour trouver une bonne idée et on a trouvé : rien ! Mais comme on réussit un concert sur deux, ne vous inquiétez pas, le prochain devrait être bien, franchement". Et les applaudissements de remplir le Stadium déjà plein à craquer.
Au fil des chansons, l’intimité et le côté feutré de la soirée laissent la place au délire. Passant d’une guitare à l’autre "pour épater les filles", du violon à l’harmonica puis au piano, Goldman va "mettre le feu" pendant plus de deux heures à la scène et à la salle.
Pour accompagner ses folies, quatre écrans géants mobiles, installés en fond de scène diffusent "façon clip", des images live du concert en cours, ou encore des clichés fixes de Goldman. Puis vient le clou de cette soirée vitrollaise : la rétrospective en images de l’amitié musicale entre Goldman et Michaël Jones, son complice depuis plus de vingt ans. Sur les écrans qui vont et viennent derrière eux, les deux compères se projettent depuis leur enfance respective jusqu’à l’année 2010, où, vieux papets toujours musiciens, ils jouent devant un public parsemé lui aussi vieillissant. Puis jusqu’en 2040 : devenus squelettes, ils grattent la guitare et s’éclatent encore ! Le public n’en peut plus et fond littéralement en extase.
Autre moment fort : l’interprétation de "Je pense à toi" [sic] en plusieurs versions : tango, reggae, façon Elvis… Dans la salle, c’est la folie : "Il est excellent !" dit cette groupie à sa copine. "C’est le meilleur concert jamais donné au Stadium" assure un gars de la sécurité.
A 22h20, Jean-Jacques Goldman lance un premier au revoir à ses fans. Puis il revient avec "Il suffira d’un signe" et "Quand la musique est bonne".
"Ce soir, c’était une rencontre nouvelle et c’était une belle rencontre" affirme le chanteur avant d’entamer "Sache que je". Le public est debout, déjà nostalgique. "Quand je pense qu’on s’est posé la question de savoir si on devait venir ou pas… Il fallait venir : notre rôle c’est qu’il se passe des choses comme ce soir, spécialement à Vitrolles".
La dernière chanson sera "Pour que tu m’aimes encore". Il est 23 heures.
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