Les plus belles citations de Jean-Jacques Goldman
Tout sur l'actualité de Jean-Jacques Goldman
La vie de Jean-Jacques Goldman, de ses origines à aujourd'hui
Tout sur les chansons de Jean-Jacques Goldman
Tous les albums de Jean-Jacques Goldman
Tous les DVD et les cassettes vidéo de Jean-Jacques Goldman
Toutes les tournées de Jean-Jacques Goldman depuis 1983
Interviews, essais, livres
Robert Goldman : l'autre Goldman
Pierre Goldman : le dossier
L'histoire des Restos du Coeur et les tournées des Enfoirés
Les sondages de Parler d'sa vie
Listes de discussion et de diffusion, liens, adresses utiles, recommandations
Goodies : Jeu, fonds d'écran, humour...
Le livre d'or de Parler d'sa vie
Le pourquoi de tout ça...

Les fidélités françaises de Céline Dion
(Figaro, le 30 août 1998)

Les fidélités françaises de Céline Dion
Figaro, le 30 août 1998
Article de B.D.
Retranscription de Flavien L.

[Légende de la photo de Céline accompagnant l'article] Céline Dion, le poids lourd du show-business international, préfère chanter dans sa langue natale.

Son nouveau disque sort jeudi prochain.

"Les fidélités françaises de Céline Dion"

Tois ans après "D'eux", la chanteuse québécoise retrouve Jean-Jacques Goldman. Succès prévisible, en attendant un concert au Stade de France, le 18 juin 1999.

Première certitude : le nouveau disque de Céline Dion sera un succès. Il n'est même pas nécessaire de l'avoir écouté pour le savoir : le couple de "D'eux" est reconstitué, Dion et Goldman, la voix mondiale de la fin du siècle et le plus puissant auteur-compositeur-interprète des variétés françaises. C'est lui qui a "réalisé" "S'il suffisait d'aimer" qui sort jeudi prochain, et il en a écrit dix des douze chansons, dont les trois premiers "singles" : "Zora sourit" (que l'on entend déjà à la radio), "S'il suffisait d'aimer" et "Je crois toi".

A propos de Céline Dion, on ne peut s'empêcher d'un sentiment curieux, qui tient à la fois de l'interrogation économique et d'une sorte de reconnaissance piteuse : pourquoi cette star mondiale, qui a chanté devant le Pape, ou pour les Jeux olympiques d'Atlanta, qui a fait la une de "Time", qui a été la voix de "Titanic" (le film le plus vu de l'histoire du cinéma), pourquoi sort-elle encore des disques en français? Pourquoi Céline Dion, la Québécoise qui rêvait de l'Olympia, n'a-t-elle pas tout cédé à Céline Dion, cette américaine couverte de récompenses, d'awards et de dollars ?

En termes comptables, que représente encore le français pour un poids lourd du show-business international ? "Falling into you", paru en 1996, qui est son disque anglophone le plus "successful" jusqu'à présent, s'est vendu à vingt-six millions d'exemplaires dans le monde (et il est d'ores et déjà certain que "Let's Talk About Love", paru en novembre dernier, fera mieux). "D'eux", sorti au printemps 1995, est devenu le disque le plus vendu de l'histoire des variétés françaises avec plus de trois millions d'exemplaires en France, et deux millions encore à l'exportation. Près de soixante-dix millions de disques en anglais contre une dizaine de millions en français : n'importe quel capitaine d'industrie supprimerait cette activité marginale.

Efficacité émotionnelle

Mais voilà : il entre parfois de l'amour, de la sincérité dans le commerce de musique. Céline poursuit sa carrière francophone parce qu'il s'agit de sa langue natale et - sans doute - parce qu'il s'agit de belles chansons. Bien sûr, on pourra ronchonner que Goldman écrit décidément dans un langage musical assez restreint et noter que quelques notes de l'introduction de "L'abandon" sortent du refrain de "On ira", que la mélodie de "Sur le même bateau" est parallèle de celle de "Pas toi"...

Mais comme d'habitude, Jean-Jacques Goldman est d'une efficacité émotionnelle confondante : la méditation héroïque de "Sur le même bateau", la pantelante majesté de l'hymne lent "S'il suffisait d'aimer" (toutefois un peu Yves Duteil aux deux premiers couplets), la montée du sentiment dans "Zora sourit", la nudité de la voix au début de "On ne change pas", la "pêche" aérobique de "Dans un autre monde"... L'habillage est classique, à la fois popte et luxueux : clavier qui fait pwwwwiiiii et choeurs de Radio-France, orchestre symphonique sobre et chorale gospel (les Chérubins de Sarcelles).

Tournée américaine

Erick Benzi, vieux compagnon de Goldman (coréalisateur d'"En passant", le dernier album de JJG), a également composé deux chansons : "Papillon", une grande machine hollywoodienne, et "Terre", blues gospélisant dont les paroles recèlent ce que l'on pense être un lapsus intéressant d'un point de vue psychologique - "Terre/Si tu savais combien je t'ai manquée".

Les atmosphères douces-amères, les tristesses optimistes et les élans du coeur qui inspirent ces douze chansons dessinent encore une route de gloire et de succès à Céline Dion. Combien de millions de disques vendus ? On ne sait évidemment pas encore, mais il y a fort à parier que le 18 juin 1999, le Stade de France sera plein : Céline y chantera et les premiers bons de commandes pour les places (de 260 à 800 F) sont encartés dans l'album. Le 14 juin, elle sera à Bruxelles et les dates pour les concerts de Lyon (Stade Gerland) et Marseille (Stade-Vélodrome) ne sont pas encore fixées. Ces jours-ci, Céline Dion vient de commencer une tournée américaine. Le 3 septembre, jour de sortie française de "S'il suffisait d'aimer", elle chante à New-York.


Retour au sommaire - Retour à l'année 1998

- Signaler une erreur Ajouter à mes favoris