Goldman au bout de nos rêves
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Goldman au bout de nos rêves
POINT DE VUE MUSIQUE
Le Soir (Belgique), 12 octobre 1998 Thierry Coljon
Goldman a bouclé, ce week-end à Forest-National, sa série de sept concerts à bureaux fermés. Prolongation le 16 janvier 1999.
Retrouver Jean-Jacques Goldman, c'est l'assurance de revivre un moment rare, et nombreux furent ceux qui étaient déjà là à la session printanière de la tournée "En passant" et qui n'auraient manqué pour rien au monde ces retrouvailles dont il est impossible de se lasser. Car tout l'art de Jean-Jacques est d'apporter à ses concerts une même humanité, une chaleur qui, dans la détente comme l'émotion forte, dans le grandiloquent comme la plus sobre des simplicités, nous forcent à devenir meilleur. Tout le talent de JJG - qui fêtait dimanche ses 47 ans, comme le public n'a pas manqué de le lui rappeler - et de son équipe est de ne pas révéler les ficelles d'un spectacle (on a du mal à utiliser le mot show pour ces deux heures de grande sensibilité) qui se tient par la cohésion d'un propos pas que musical.
Cette idée ("Bonne idée"), on la retrouve dès la première partie, qui renouvelle totalement la conception d'un lever de rideau. Richard est cameraman et il filme la foule, s'adressant à eux par commentaires affichés. Il obtient tout du public : s'embrasser, faire la grimace, chanter "Alexandrie, Alexandra",... Pour tenir compte de son voisin, mieux le connaître, lui tendre la main. "Nos mains", une main ouverte, symbole de tout le concert de Jean-Jacques, convaincu qu'"Il suffira d'un signe" pour combattre l'indifférence. "Je te donne", don de soi pour aller "Au bout de mes rêves". "On ira", "En passant"... un voyage, "Là-bas" pour nous transformer. Jean-Jacques est amour. "Sache que je..."
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