Le fax de Goldman
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Le fax de Goldman
Platine n° 54, octobre 1998
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Retranscription de Rodju (Charles Soulaine)
1. Ecrivez-vous de la même façon pour un disque solo ("En passant") que pour votre trio avec Carole Fredericks et Michael Jones. Savez-vous alors qui interprètera telle partie ?
Jean-Jacques Goldman : J'écris ce qui vient, sans intuition. Parfois, c'est un duo ("Là-Bas", "Je te donne"), parfois un trio. Carole et Michael m'ont évidemment inspiré directement ("Né en 17" ; "1, 2,3") mais parfois la répartition s'est faite en répétant ("Nos vies").
2. Vos CD sont toujours habillés de boitiers originaux (cf. "Rouge").Quelle importance accordez-vous au contenant d'un album ? Participez-vous à leur élaboration et au plan marketing ?
Jean-Jacques Goldman : La présentation est beaucoup moins importante que les chansons. Mais pourquoi la négliger ? J'y participe peu, par incompétence, mais je participe aux choix de médiatisation ("plan marketing" me semble un peu pompeux !)
3. Vos chansons pour Céline Dion ont été adaptées en anglais dans "Falling into You". Vous retrouvez-vous dans ces adaptations ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne parle pas assz bien l'anglais pour juger, ça m'échappe un peu.
4. Pourquoi avez-vous utilisé des pseudonymes (O.Menor, Sam Brewski) en travaillant avec Kaas ou Pagny ? Continuez-vous à signer de cette façon ?
Jean-Jacques Goldman : Il s'agissait de chansons isolées dans un album. Je ne voulais pas que les médias s'intéressent trop à elles. Ça a marché au début. Maintenant c'est cuit !
5. Pourriez-vous aujourd'hui abandonner votre carrière d'interprète pour ne vous consacrer qu'au métier d'auteur ?
Jean-Jacques Goldman : J'espere pouvoir continuer les deux.
6. Pourquoi n'avez-vous été que la seule signature au sein de votre trio alors que Michael Jones écrit par ailleurs ?
Jean-Jacques Goldman : Michael aurait pu faire un album solo en dehors de FGJ. Pas moi. Il était donc décidé dès le début que je serais l'unique compositeur.
7. Excepté les concerts que vous donnez pour les restos du coeur, le trio se reformera-t-il sur scène ou disque ?
Jean-Jacques Goldman : Probablement.
8. Quel effet cela vous fait d'être repris par de jeunes artistes (Melgroove, Worlds Apart) ?
Jean-Jacques Goldman : C'est une de mes grandes fiertés. Ça me touche énormément.
9. Vous avez collaboré avec Diane Warner sur "Dans ma chair" (Patricia Kaas). Comment s'est passée la rencontre des deux plus grands auteurs français et américains ?
Jean-Jacques Goldman : Nous n'avons pas véritablement collaboré (jamais rencontré). J'ai juste fait des textes sur des musiques qui me plaisaient. Je ne savais même pas qui elle était !
10. Vous connaissez aujourd'hui une carrière internationale comme compositeur. Rêvez-vous de la même en tant qu'interprète ?
Jean-Jacques Goldman : Pas du tout !
11. Jean Mareska puis Marc Lumbroso ont contribué au lancement de votre carrière. Votre frère, Robert, remplace-t-il aujourd'hui ce rôle de "coach" ?
Jean-Jacques Goldman : "Coach" est un mot un peu fort. J'ai toujours eu besoin d'avis, de réactions, d'eux et de beaucoup d'autres (famille, amis) dont je tiens compte ou pas ! Mon frère s'occupe surtout de tous les aspects administratifs (tournées, contrats, secrétariat etc.).
12. Vous êtes resté fidèle à votre maison de disques. Les relations avec Sony ont-elles changé depuis que vous passé d'artiste maison à artiste en licence ?
Jean-Jacques Goldman : Les termes des contrats n'interviennent pas. Je m'entends bien avec mes interlocuteurs, et les relations sont devenues amicales et confiantes.
13. A la fin des années 80, vous avez réengesistré "Sister Jane" avec Taï Phong chez Vogue [NDJM : C'était en 1993 et Jean-Jacques Goldman ne participait pas au projet]. Revoyez-vous les menbres du groupe ?
Jean-Jacques Goldman : Aucun en dehors de Michael.
14. Les voix de Pagny, Khaled, Hallyday, Dion, Kaas déclenchent-elles chez vous une aoutre forme d'inspiration ou permettent-elles de faire vivre des chansons qui vous correspondraient moins ?
Jean-Jacques Goldman : Des voix, des sexes, des caractères différents sont autant d'horizons nouveaux, d'autres possibilités de thèmes, de rythmes, de styles !
15. Comment est née la collaboration avec Benzi ?
Jean-Jacques Goldman : Il était le clavier de "Canada" qui faisait ma première partie. J'ai écouté ses maquettes. J'avais exactement besoin de ses qualités : sons et rythmique. Nous avons commencé à collaborer sur quelques titres de FGJ, puis la suite...
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