Goldman : Faire de vos grilles des chemins...
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Goldman : Faire de vos grilles des chemins...
L'Express (Île Maurice), 5 avril 1999
Goldman nous a laissé un subtile message de paix. En nous dédiant "Il suffira d'un signe", pour la justice à Maurice, pour représenter ses mots, il a semé dans chaque coeur de cette assemblée de jeunes l'envie d'un geste. "Nous ferons de la scie qui nous mutile du satin, de nos blessures inutiles au lointain, de nos grilles des chemins, nous changerons nos villes en jardin", dit la chanson. A qui veut entendre... La Citadelle a été prise d'assaut par un public jeune. Pour le chauffer, Goldman les a d'abord fait danser sur un air de Claude François, comme un clin d'oeil à l'artiste populaire qui fait danser les foules. On ira... loin. Un prélude qui se veut annonciateur.
Goldman est de ces chanteurs qui nous hérissent les poils, nous serrent le ventre et contribue à combler le gouffre des générations qui se retrouvent sur ses airs. Les spectateurs présents à la citadelle ont eu un aperçu des multiples talents de l'artiste, de ses tubes à succès à des airs vibrants, d'inspiration irlandaise. Goldman a entraîné ses spectateurs dans le délire d'un "Pas toi" aux multiples versions, de la surprenante version tango à l'entraînante version swing.
Et s'il sait faire hurler les filles et bouger les corps, il a également su retenir les souffles sur sa prestation au violon dans "Natacha", issue de son dernier album. On s'est quitté sur "Je t'aime encore" qui évite certes des discours mais nous promet encore des chansons qui nous ressemblent. Pour le chanteur qui est convaincu qu'une chanson prend tout son sens lorsqu'elle fait danser, le concert de la Citadelle ne fut définitivement pas un acte manqué.
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