Goldman : préface pour Coluche
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Goldman : préface pour Coluche
Le Figaro, 24 janvier 2000
Par Jean-Claude Lamy, Jacques Pessis
En créant, en 1985, «Les Restos du Coeur», Coluche a aussitôt fait appel à Jean-Jacques Goldman. Il s'est rendu dans la loge d'une salle de spectacles où se produisait ce dernier et lui a dit : «Il nous faudrait une chanson, un truc qui cartonne. Toi, tu sais faire.» «Pour quand ?», a répliqué son interlocuteur. «La semaine prochaine», a ajouté l'humoriste. Dans la préface des «Restaurants du Coeur», (chez Michel Lafon), Goldman raconte le point de départ d'une aventure dans laquelle il s'implique plus que jamais, sur scène, mais aussi en coulisses, en participant activement à l' organisation des «tournées des Enfoirés» et à l'émission de télévision réalisée chaque année. «Cette association me paraît importante pour les bénéficiaires, mais aussi pour les bénévoles, explique-t-il. L'enthousiasme, l'idéalisme et la convivialité peuvent s'exprimer autour d'un projet concret, vivant, gai. C'est une générosité moderne, correspondant à ce que le militantisme syndical et politique suscitait auparavant.» Dans cet ouvrage collectif figurent aussi les témoignages des anonymes qui, chaque hiver, se dévouent sur le terrain, mais aussi d'hommes et de femmes démunis, de tous âges, pour qui les «Restos du Coeur» sont devenus le dernier espoir. Le livre est ponctué par des formules de Coluche, adaptées aux circonstances. Après avoir affirmé «l'horreur est humaine», il ajoute : Il faut prendre la misère comme une philosophie et vous dire que l'argent fait sûrement le bonheur. De ceux qui en ont...»
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