Gérald de Palmas : "L'envie de faire de la musique est revenue"
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Gérald de Palmas : "L'envie de faire de la musique est revenue"
Télé Star, 13 février 2001
Emmanuelle Miquet
Retranscription de Monique Hudlot
Depuis son tube "Sur la route", le succès le boudait. Grâce à son nouvel album, il est, ce soir, nommé aux Victoires.
Pendant près de trois ans, Gérald de Palmas a broyé du noir. Jean- Jacques Goldman lui a remis le pied à l'étrier. Résultat : un album qui fait un tabac (*) et bientôt,l'Olympia (**).
Télé star : Trois ans se sont écoulés depuis votre dernier album. Qu'avez-vous donc fait pendant ce temps ?
Gérald de Palmas : Je me suis pas mal morfondu et posé beaucoup de questions. Parce que parallèlement ma vie privée avait changé aussi. Je venais de me marier, d'avoir un petit garçon et je pense que je me suis un peu perdu, au départ, en essayant d'être quelqu'un que je ne suis pas : une sorte de père de famille responsable alors que je suis un adolescent attardé !
Télé Star : Avez-vous pensé à renoncer ?
Gérald de Palmas : Plein de fois, oui. Et puis au fond, il restait toujours cette flamme que j'ai depuis l'âge de 14 ans lorsque j'ai découvert la musique.
Télé Star : Le texte de "J'en rêve encore", le premier single de votre nouvel album "Marcher dans le sable", est signé Jean-Jacques Goldman. Comment est née cette collaboration ?
Gérald de Palmas : Après le succès mitigé de mon deuxième album, il y a trois ans, j'ai connu une période de creux. Commençant un peu à désespérer, j'ai fait appel à quelqu'un qui m'aiderait à écrire un texte sur une musique que j'avais composée et à qui je pourrais parler des affres de la création. Jean-Jacques Goldman m'a semblé le mieux placé.
Télé Star : Pourquoi ?
Gérald de Palmas : Parce qu'il a une vision du métier assez sereine et que discuter avec lui est très rassurant. J'ai retrouvé tout de suite confiance en moi. L'inspiration et l'envie de faire de la musique sont revenues : en cinq mois, l'album "Marcher dans le sable" était écrit.
Télé Star : A la fin de l'album vous remerciez Victor, votre fils, et Gwen, votre épouse, sans qui, dites-vous, vous ne seriez rien…
Gérald de Palmas : J'ai une propension à l'autodestruction assez importante et je pense que s'ils n'étaient pas là, je me laisserais aller. Ils m'apportent un équilibre.
Télé Star : Vous parlez aussi de l'amour et de ses maux : l'infidélité, la faiblesse…
Gérald de Palmas : En fait, ce sont toutes mes peurs que j'exorcise dans mes textes. Moi qui suis d'un naturel réservé et qui aurais beaucoup de mal à parler de ces choses intimes avec des amis, je le fais sans problème dans mes chansons.
(*) "Marcher dans le sable" (Polydor) nommé aux Victoires de la musique dans la catégorie "Album variétés pop de l'année".
(**) Le 16 mars prochain.
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