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De Palmas au Parcours Chanté du Botanique
(Télémoustique, 25 avril 2001)

De Palmas au Parcours Chanté du Botanique
Télémoustique, 25 avril 2001
Jérôme Colin
Retranscription de Monique Hudlot

"Je m'étais habitué au succès, et que ça ne marche plus m'a désespéré"

Originaire de l'île de la Réunion, Gérald de Palmas occupe une place spéciale dans le paysage musical français. Arborant une palette d'influences jouissives (Stevie Wonder, Robert Palmer, Otis Redding), il parvient depuis cinq ans à maintenir sa musique quelque part entre la variété préfabriquée et une chanson aux racines plus authentiques. Un compromis qui donne à ses albums une couleur unique où sa voix soul se pose sur des mélodies acoustiques souvent parfaitement calibrées. Après le succès de "La Dernière Année", premier album porté à bout de bras par le redoutable single "Sur la route", après une Victoire de la musique (catégorie Espoir), De Palmas a découvert l'envers du décor. "Les lois de la nature", second disque surproduit, n'est parvenu à toucher qu'une poignée d'irrésistibles fans. "Après le succès de "Sur la route", j'ai cru pouvoir prendre mes aises, commente-t-il. Avec les musiciens, on s'est tellement amusés en studio à faire ce second album qu'en fin de compte on s'est perdus. La forme a pris le pas sur le fond. Je m'étais habitué au succès et le fait que ça n'ait pas marché m'a profondément touché. Ce n'était pas le "désamour" des gens qui me troublait, j'avais plutôt l'impression de ne plus savoir pourquoi je faisais de la musique. J'ai totalement perdu confiance en moi. Je n'arrivais plus à composer la moindre chanson. C'est allé très loin. Il y a des moments où je pensais que je n'y arriverais plus jamais. J'étais désespéré. Ensuite, j'ai rencontré Jean-Jacques Goldman. On a beaucoup parlé du métier, des raisons pour lesquelles on avait commencé. Il m'a permis d'y voir plus clair".

De cette rencontre, est venue la libération, puis la consécration. "Immédiatement avec Jean-Jacques Goldman, il a été question de collaboration. Il m'a écrit le texte de "J'en rêve encore" et tout de suite, la situation s'est débloquée. C'est des mots que je peux revendiquer. Il est très fort pour se mettre à la place des gens. Certaines personnes disent que c'est une collaboration improbable car nous sommes très différents. Il est maintenant vu par un certain public plus comme un tiroir-caisse que comme un véritable artiste. Il se trompe. Simplement, il a trouvé un rythme de croisière. Il s'est fixé d'écrire une bonne chanson par mois. C'est pour cela qu'il peut en distribuer autant. Moi, je n'écris que lorsque je dois rentrer en studio". Le titre était d'ailleurs retenu le mois dernier par les Victoires de la musique dans la catégorie "meilleure chanson". Mais l'effet du single n'avait pas attendu la nomination.

Après s'être imposé dans les ventes de singles, il a tiré à lui "Marcher dans le sable", un troisième album dans lequel De Palmas a bien fait attention de ne pas s'égarer. Il y est redevenu original, privilégiant à nouveau les guitares acoustiques et une voix nue. "Le titre parle de lui-même. C'est la première phrase chantée sur l'album, mais cela veut aussi dire que j'étais bien embourbé. Accoucher de cet album n'a pas été facile. J'avais tellement peur d'un nouvel échec".

"Marcher dans le sable" s'est installé, même chez nous, parmi les meilleures ventes, mais surtout, Gérald De Palmas y a retrouvé l'énergie originale. "J'en rêve encore" n'est pas la seule plage à retenir. On s'arrête également sur "Tomber" et son texte signé Maxime Le Forestier. L'album marque un renouveau pour De Palmas, qui fait désormais figure de valeur sûre de la chanson française. "On a fait du bon boulot. Le fait que cet album marche bien m'aide à l'aimer. Il ne faut pas s'en cacher". Un homme sauvé.


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