Le Goldman nouveau arrive
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Le Goldman nouveau arrive
Le Progrès de Lyon, le 18 novembre 2001
Jacques Roybin
Retranscription de Jean-Michel Fontaine
Evénement dans le monde de la variété française : Jean-Jacques Goldman sort mardi un nouvel album. Le précédent avait un ton confidentiel, celui-ci s’annonce plus populaire. Phénomène rare, le discret Goldman nous a accordé une interview, c’était cet été, lors de l’enregistrement avec 1 000 choristes de “Ensemble”. 50 ans, 20 ans de carrière, décontracté, souriant, plaisantant, Jean-Jacques Goldman cultive l’anti-star system.
Jacques Roybin : La chanson “Ensemble”, le premier extrait de l’album, a été écrite suite à l’hommage qui vous a été rendu par 1 000 choristes à Alès. Et vous êtes retourné l’enregistrer avec eux là-bas, pourquoi avoir fait le choix de mettre cette chanson sur votre album ?
Jean-Jacques Goldman : D’abord parce que je trouvais la chanson bien, parce qu’elle me plaît, parce qu’elle s’inscrit bien dans le cadre de l’album qui sera basé sur des chansons populaires, de chorale, ou de bal, c’est un peu l’idée de cet album, donc elle y a tout à fait sa place.
Jacques Roybin : Quels sont les thèmes de ce nouvel album ?
Jean-Jacques Goldman : Je crois que les chansons disent toujours un peu la même chose, je ne veux pas du tout comparer mais que ce soit Claude François ou Georges Brassens ou Léo Ferré, ils ont dit un peu la même chose tout le temps, chacun a un peu son discours. Moi, c’est un peu la même chose, si on veut connaître les thèmes du nouvel album, il faut lire dans l’album précédent, je ne parle pas de choses différentes.
Jacques Roybin : Et l’ambiance musicale, un peu rock. ?
Jean-Jacques Goldman : Non, pas très rock, un peu plus gai que le précédent, et un peu moins intimiste et plus avec des musiciens.
Jacques Roybin : Quand on vous revoit sur scène avec Michael Jones, on ne peut pas ne pas penser à Carole Fredericks…
Jean-Jacques Goldman : Elle serait peut-être venue faire des choeurs à la fin.
Jacques Roybin : Si un jour, vous ne pouviez plus chanter ?
Jean-Jacques Goldman : Y a que Jésus Christ qui a dû se dire qu’il était immortel. Bah moi, déjà, je ne chante pas des masses alors si je peux encore composer, ça sera déjà pas mal. Quand on pense qu’il y a des compositeurs qui sont arrivés à composer sans entendre, alors à mon avis, sans parler…
Jacques Roybin : Vous avez beaucoup composé pour d’autres, des projets à ce niveau-là ?
Jean-Jacques Goldman : Là, rien de très précis, je vais voir, c’est une question de temps, je me tâte un peu. Des demandes il y en a, mais il faut que ça puisse apporter quelque chose à l’artiste, il ne suffit pas d’apposer une signature.
Jacques Roybin : Vous êtes très sollicité, comment gérez-vous votre temps ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne vais pas me battre pour les cinq semaines et les 35 heures parce que j’en fais beaucoup moins et j’ai beaucoup plus de vacances que tout le monde, alors ne me plaignez pas. Je suis en pré-retraite [rires]. La planche à voile, je suis nul, je fais du vélo, de la randonnée, du tennis, je vais voir des amis, je fais du canyoning, bref des promenades.
[encart] Michael Jones : “Parce qu’on est copains”
Jacques Roybin : Vous avez collaboré à l’album de Jean-Jacques Goldman, votre vieux complice, avez-vous travaillé comme avant ?
Michael Jones : Je suis allé faire des guitares, des voix, j’ai chanté une chanson et on a travaillé le mix, je pense que je vais intervenir un tout petit peu dans la réalisation, disons que j’emmène mes idées. C’est quelque chose que je fais pour Jean-Jacques parce qu’il le fait aussi pour moi. Par exemple, pour mon album, Jean-Jacques est venu au mixage et a donné son avis, comme ça, parce qu’on est copains. Je n’y vais pas pour être cité comme réalisateur, ça ne m’intéresse pas. J’y vais pour que Jean-Jacques fasse un bon album.
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