Jean-Jacques Goldman, l’antistar va vous faire danser
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Jean-Jacques Goldman, l’antistar va vous faire danser
Télémagazine n°2406, 15 au 21 décembre 2001
Alain Val
Retranscription de Jean-Michel Royer
17.50 (M6) – Le plus discret des chanteurs français accepte, pour une fois de lever le voile sur sa vie, ses sentiments, ses actes manqués. Confidences faites à Laurent Boyer.
Surprenant, déroutant, Jean-Jacques Goldman. Il fait rarement parler de lui et, même sans promotion, ses albums se vendent comme des petits pains. Son "petit dernier", Chansons pour les pieds (12 titres – Columbia) est une nouvelle illustration du succés de cette "anti- star". Seules reflexions de sa part : "C’est dans les bals que les musiciens m’impressionnent, me touchent le plus, dit Jean-Jacques Goldman. C’est là où ils semblent les plus nobles (…), ils sont capables de nous faire nous lever, nous regarder, nous parler (…). C’est l’unique ambition de ces nouvelles chansons : faire que des gens se lèvent, se regardent, se parlent, se frôlent, chantent et dansent. Juste des chansons pour les pieds". Laurent Boyer et l’équipe de Fréquenstar ont eu la chance de rencontrer Goldman dans son nouvel appartement, et le chanteur s’est confié comme jamais il ne l’avait fait. Une intimité plus qu’exceptionnelle.
Quand la presse évoque sa chanson "Au bout de ses rêves" [sic], écrite en 1983, et lui demande s’il pense y être parvenu, il rétorque, nostagique : "Je n’avais jamais été un grand rêveur. J’avais des rêves atypiques. Du genre "choisir" de ne pas être victime des nécessités financières, géographiques. Le rêve de choisir les gens avec qui je vis, de choisir mon emploi du temps".
"Parler de moi ? J’en suis incapable"
"Des rêves très ambitieux, poursuit le chanteur. Et si je ne faisais pas ce métier-là, mon loisir serait de faire de la musique et j’enregistrerais des chansons comme d’autres jouent au bridge ou au golf". Et son métier, Jean-Jacques Goldman le fait bien : ses albums se vendent à des millions d’exmplaires et son public lui est fidèle depuis 1981. Quant à sa vie privée, elle reste un mystère, même si l’on sait qu’il s’est remarié, le 13 octobre dernier, avec Nathalie, une jeune étudiante de vingt-deux ans. Ayant retrouvé "chaussure à son pied", Jean-Jacques Goldman les garde bien sur terre. "Parler de moi ?, s’étonne-t-il, j’en suis bien incapable. Et puis, je ne suis pas intéressant. Ma vie est normale. En fait, je suis désespérément banal". Qu’on se le dise, Jean-Jacques Goldman est loin d’avoir livré tous ses secrets.
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