Un mec bien : Jean-Jacques Goldman.
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Un mec bien : Jean-Jacques Goldman.
Paris Match n°2750 du 7 février 2002
Philippe Labro Propos recueillis par Jérôme Béglé
Les Labro d'or
Je suis l'un des rares journalistes à avoir pénétré dans le studio où il travaillait près du parc Montsouris, et dans la maison de Montrouge. Parmi les sujets de notre conversation, il y eut la personnalité et la vie de son demi-frère, Pierre Goldman, un militant d'extrême gauche assassiné en 1979. C'est la première et la dernière fois qu'il accepta d'en parler. Il y a quelques jours, on lui a proposé de venir dans "Ombre et lumières" sur France 3. Il a décliné l'offre avec ces mots : "Non, pas deux fois…" J'ai senti un moment de grande émotion et de forte tension quand nous avons évoqué le destin de Pierre. Celui-ci est intimement lié au passé de combattant clandestin de son père. Or, il a une immense admiration pour cet homme. Il a fallu que Jean-Jacques vende un million d'albums pour que son père accepte qu'il quitte le magasin de sport familial dans lequel ils travaillaient tous les deux ! Malgré sa célébrité et la fortune qu'il a accumulée au fils des ans, Goldman assiste à des concerts en payant sa place ! Il se promène dans les mêmes lieux que les gens qui achètent ses disques. Il est une éponge qui absorbe les évolutions de l'époque. Malgré ses 50 ans et sa calvitie naissante, il est resté un enfant de la génération rock. Il rejette le conformisme, l'ordre établi, le racisme, la langue de bois, bref ce qui ankylose la société française depuis des décennies.
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