Chanson : JJG sort de sa boîte pour faire danser la Réunion
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Chanson : JJG sort de sa boîte pour faire danser la Réunion
Le Journal de l'Île de la Réunion, le 19 mars 2002
Article de Marine
Retranscription de Jean-Michel Fontaine
[cartouche] On ne vous apprend rien, vu que vous êtes tous au parfum : Jean- Jacques Goldman revient ! Mais il y a comme ça des bonnes nouvelles que l'on ne se lasse pas de partager avec notre lectorat. Ça fait dix- sept ans que ça dure. C'est toujours d'ici que partent ses nouvelles aventures. Après un CD tout frais, c'est sa tournée pour les Réunionnais. On va trinquer. A votre santé !
[article] Il arrive ce matin et on se dit que, dans le fond, rien n'a changé. Malgré les événements qui, pour lui comme pour tout le monde, ont forcément modifié la forme de l'existence, Jean-Jacques Goldman va débarquer avec la même dégaine, le même air familier et la même simplicité pour laisser derrière lui, dans ce petit pays, des traces de gaieté, un gros brin d'émotion et un indéfectible plaisir partagé entre les générations au rythme de chansons qui pour être nouvelles ont déjà, ici, quelles que soient les intempéries, un effet soleil garanti. Incontournable, même pour la "grande presse" Une fois de plus il sort de sa jolie boîte émaillée à emballer les tubes, qu'il réussit mieux que personne, pour nous épater en live, les premiers. Et si la dernière fois il est venu "En passant" avec tout de même huit concerts à la clé, là, il vient carrément s'occuper de nos pieds, neuf soirs d'affilée. Comme on avait déjà un peu de mal, avant, à rester assis en l'écoutant, savoir qu'il nous invite à danser sur des titres aussi craquants et plein d'élan que "Les p'tits chapeaux", "Une poussière", "Un goût…" qui pourrait bien nous rester sur les lèvres, plus deux ou trois "choses" de la vie qui nous concernent aussi, on se sent déjà des fourmis et des envies de se relever la nuit. Avant la scène, Jean-Jacques Goldman va accorder quelques entretiens aux médias. Ce qu'il a toujours fait, en tout cas ici. Pour ce qui est de la mère patrie, essentiellement Paris, il y a eu des années d'abstinence, la "grande presse" rechignant à ne serait-ce qu'évoquer l'actualité de JJG. Même quand il affichait des Zénith complets. Pour ce dernier album en tout cas ils ont changé de régime et se sont apparemment montrés plutôt gourmands, les pros de l'info. Effet yoyo. Comme si finalement ils s'étaient fait une raison à propos de la goldmania qui rend cet étonnant chanteur français, incontournable. Alors ils lui ont tout demandé et son contraire, ont reparlé de sa carrière pour répéter ce que des générations d'ados ont lu depuis un bail en détail dans leurs magazines préférés, ont essayé de le titiller sur sa vie privée, ses convictions, son blé, et accessoirement ses chansons et ses fructueuses collaborations dans la confrérie des petits génies du Top 50 d'aujourd'hui, au point que depuis la sortie des "Chansons pour les pieds", M. Goldman est devenu une sorte de "vintage" des plus tendances. Toujours bien entouré Pour la Réunion, l'évidence médiatique rejoint celle du public, depuis un bout de temps. Et on fait partie de ces gens qui se sentent simplement en forme quand il fait son entrée sur scène. De ceux qui apprécient la finesse, l'humour, la tendresse et la précision des mots qui font mouche sans brio. De ceux qui aiment savoir qu'il aime, qui ne sont pas surpris de ses partages de talents avec ses cadets ou ses aînés en chansons et qui ne risquent pas de focaliser sur ses cinquante balais. On apprécie justement d'avoir à portée d'oreille une musique d'une cuvée qui reste pareille, même si elle a pris de la bouteille. Un vrai réconfort l'homme en or. On est contents itou de savoir que dans sa fratrie musicale (Jean-Jacques revient avec Michael Jones, Christophe Deschamps, Claude Le Péron, Jacky Mascarel et Christophe Nègre) il y ait aussi un partage professionnel réellement familial avec son petit frère Robert, alias J. Kapler ! Musicien à ses heures, il se plaît à écrire pour Lerner, Pagny, Lavoine, Noah, Dion, Arena, Voisine, etc. Et puis on adore encore les jolis croquis, aquarelles et graphies que le papa de Titeuf, Zep, a fait pour le super coffret de chansons à danser. On y reviendra. On va lui en toucher deux mots de ce CD qui coule de source. Du genre, comme dirait Maxime (Le Forestier) à ne faire "que du bien au cœur". Et aux chœurs aussi. Il leur rend hommage, comme aux orchestres de bal, avec un "Ensemble" parfait que, du haut de son paradis de chanteurs, Carole, c'est forcé, doit regretter d'avoir manqué.
[Encart] Repères • Dates La Tournée JJG 2002 commence cette semaine, jeudi et vendredi, à Champ-Fleuri. Suite chez Luc-Donat samedi au Tampon. Puis concerts en série sous les étoiles de Saint-Gilles la semaine prochaine, du mardi 26 au dimanche 30 non-stop. Et après, en avril, cap au Sud de la France entre Montpellier, Nice, Toulon, Marseille, passage au Mans et à Caen avant de rallier le Zénith début mai pour quatre dates puis Bruxelles, quatre fois, et Lyon, Genève, Nancy, le Havre, Rouen, et re-Paris ce qui amène JJG en juin du côté de Rennes, Angers, Brest, Orléans, Bordeaux, Lille, Grenoble, Clermont, Pau. Re-re-Paris en juillet avant la tournée des arènes d'été jusqu'au 15 août. Fin de tournée prévue après son anniversaire en octobre entre Suisse et Belgique, autre fief de prédilection de JJG. • Zep en renfort Ce sont ses carnets de voyage, sur l'Inde et l'Espagne, édités dans la revue BoDoï, qui ont fait flasher JJG sur Zep. Illustre dessinateur suisse de BD, par ailleurs musicien amateur, fan de Lep Zep, d'où son surnom, puis de Goldman qu'il a découvert quand il n'était qu'un ado. Il a réussi pour le livret des "Chansons pour les pieds" une série de dessins qui offrent un complément en images, avec regain de fraîcheur et d'entrain, au travail du chanteur.
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