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Jean-Jacques Goldman : "Le plaisir de donner"
(Nice-Matin, 20 avril 2002)

Jean-Jacques Goldman : "Le plaisir de donner"
Nice-Matin, 20 avril 2002
Propos recueillis par Robert Yvon
Retranscription de Delphine Martin

Le chanteur compositeur sera encore aujourd’hui en concert au Nikaia et lundi soir au Zénith de Toulon. Il évoque ses projets et le plaisir qu’il peut prendre pour cette grande tournée.

Hier soir au Nikaia, avant d’affronter plus de huit mille fans, Jean- Jacques Goldman s’est confié, avant de se concentrer pour un spectacle qu’il veut populaire, spectaculaire et original.

Robert Yvon : Vous démarrez une grande tournée. Est-elle déjà rodée ?

Jean-Jacques Goldman : On n’en est qu’au troisième concert. A Montpellier, on s’est heurté à des problèmes techniques, qui franchement nous ont gâché un peu notre plaisir. C’est un spectacle qui est assez lourd. A Nice en deux jours, il va falloir régler les problèmes de sons et d’écoute. Le plaisir n’est pas encore là sur cette tournée. Mais cela va venir progressivement, sans doute à Nice.

Robert Yvon : Vous êtes fidèle à vos musiciens, notamment à Michael Jones. Tout le monde est là sur cette tournée ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, tout le monde est là. Les musiciens sont les mêmes que pour la précédente tournée. L’âme de Carole Fredericks est aussi très présente grâce aux prouesses de la technique. Nous avons réussi à isoler sa voix d’un enregistrement, pour ensuite l’utiliser pendant la tournée.

Robert Yvon : Il existe déjà plus de 3 000 sites sur Internet vous concernant. Mais rien sur la dernière tournée 2002.

Jean-Jacques Goldman : Je ne connais pas Internet, enfin je ne m’y suis pas encore mis.

Robert Yvon : Un site de collectionneurs montre tous vos billets de spectacles. Comment les réalisez-vous pour qu’ils aient une telle cote ?

Jean-Jacques Goldman : J’ai des collaborateurs qui sont très enthousiastes et qui sont pleins d’idées. Ils me les proposent. J’ai un droit de regard bien évidemment. Et bien souvent, moi-même je les incite à trouver quelque chose de très original. Moi, ça me plaisait quand j’étais gamin d’avoir de beaux billets de concerts, ou des backstages. C’était la même chose avec les vinyles. Je recherchais les perles rares comme la pochette des Stones avec la fermeture éclair.

Robert Yvon : Vous avez tout conservé chez vous ?

Jean-Jacques Goldman : Non parce que je ne suis pas très collectionneur. J’ai des vieux disques de Jimmy Hendrix, c’est tout.

Robert Yvon : Vous allez composer et écrire des chansons nouvelles pour Céline Dion ?

Jean-Jacques Goldman : J’ai commencé un petit peu à composer et à écrire pour elle. Mais mon travail sera beaucoup plus simple puisque je ne lui écrirai cette fois que deux ou trois chansons pour son album.

Robert Yvon : Qu’est-ce que vous pensez de son retour, de son dernier album américain ?

Jean-Jacques Goldman : Disons qu’il y a une production américaine tout à fait spécifique pour ce disque. C’est très lisse, très comme il faut, avec des arrangements très léchés. D’ailleurs, quand je travaillais avec elle, elle m’expliquait qu’on la faisait chanter vingt fois la même chanson. Alors que chez nous, on cherche plutôt l’émotion que la précision. Mais je pense qu’elle aime bien travailler avec nous de façon un petit peu moins policée qu’aux USA. Il y a davantage de place pour les surprises et les improvisations.

Robert Yvon : Ecrire une chanson française pour l’Eurovision, cela manque un peu à votre palmarès ?

Jean-Jacques Goldman : Je ne suis pas trop tenté. Pour l’instant, je suis comblé et je n’ai jamais vraiment aimé les concours. Je crois que Bruel fait ça très bien. Je lui laisse volontiers ma place.

Robert Yvon : On dit que vous êtes un chanteur à texte, est-ce justifié ?

Jean-Jacques Goldman : J’en suis très flatté. Le texte en France, est très particulier et fondamental. Je pense qu’il ne faut pas confondre l’écriture d’une chanson avec la poésie. Je ne me considère ni comme un journaliste qui écrirait un éditorial ou un pamphlet, ni comme un poète. Je suis un chanteur, c’est tout.

Robert Yvon : Vous aimez donner beaucoup de vous-même face au public ?

Jean-Jacques Goldman : Je pense que je prends plus de plaisir face à mon public, que je n’en donne. Mon luxe, ce n’est pas tellement de gagner de l’argent. Mais je reste toujours très content de faire un album, de la même manière dont je cherche à prendre du plaisir en tournée. Et je suis évidemment satisfait lorsque la salle est pleine. Mais je reste le même musicien qu’à l’époque où je faisais du bal. Si les gens dansent, je suis heureux.

Robert Yvon : Est-ce que vous prenez le même plaisir avec les Restos du coeur ?

Jean-Jacques Goldman : J’ai voulu m’investir dans cette opération comme n’importe quel bénévole d’une association. La chanson et l’organisation de concert, c’était de ma compétence. Mais aujourd’hui, je dois avouer ma grande honte, que c’est un véritable plaisir. Sans doute autant que le bénévole qui s’occupe de l’alphabétisation ou d’un club de football. Notre voeu le plus cher, c’est que ça s’arrête un jour. Cela voudrait dire qu’il n’y aurait plus de gens qui ont faim en France. Si tel était le cas, je pense que nous continuerons pour d’autres causes, ne serait-ce que pour le plaisir qu’on y prend.

Robert Yvon : La situation en Israël vous préoccupe-t-elle ?

Jean-Jacques Goldman : Je me sens concerné par ce qui se passe dans toute cette région. Tout le monde sait qu’un jour, il y aura la paix là-bas. Tout le monde sait qu’un jour Israéliens et Palestiniens cohabiteront. C’est une certitude pour éviter tous ces carnages inutiles.


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