Les bonnes idées de Jean-Jacques
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Les bonnes idées de Jean-Jacques
Le Soir (Belgique), 11 mai 2002
Thierry Coljon
Retranscription de Monique Hudlot
Goldman a retrouvé ses marques à Forest-National.
Jean-Jacques Goldman retrouve quatre fois Forest-National avant de revenir en automne, pour un concert une fois de plus bourré de bonnes surprises.
Chaque fois, à chaque tournée, on se demande ce que Jean-Jacques va encore inventer pour surprendre, séduire, émouvoir… là où nombre de ses collègues ne se posent même plus la question, se contentant d'aligner les chansons comme autant de perles sur un collier convenu.
On ne voudrait pas trop déflorer le sujet pour ceux qui n'étaient pas là jeudi soir, à Forest-National, pour la première des six dates belges, mais conseillons tout de même à tous d'être là à l'heure, à 20 heures, pour une première partie très amusante pour ne pas dire défoulante. Disons que les amateurs de basket ont intérêt à se trouver dans le parterre s'ils veulent se faire remarquer et marquer des points.
Jean-Jacques débarque, seul, dans la foulée, guitare acoustique pour un "Je marche seul" qui l'emmène via un bras de scène sur le petit podium circulaire placé au coeur du parterre. Une infrastructure qui n'est pas sans nous rappeler les Stones ou U2.
"Je ne suis que la première partie… Mon boulot est de vous faire répéter", confie-t-il amusé avant d'apprendre au public à devenir de bons choristes. On verra par la suite que la leçon porte ses fruits. Voilà déjà une bonne économie de faite.
Le groupe habituel de JJG, avec le fidèle Michael Jones à ses côtés, passe sans problème de l'électrique "Encore un matin" à l'orientalisant "Une poussière" avant un hommage très apprécié du public à Carole Fredericks ("Je voudrais vous revoir"). Christophe Deschamps, à la batterie, impose toujours un rythme aussi solide que varié.
Si Jean-Jacques a huit mille choristes, il peut aussi se permettre la présence de vingt danseurs de la Troupe folklorique de Lublin qu'il accompagne au violon ou à la flûte irlandaise (tout comme le saxophoniste Christophe Nègre) pour un petit air très celtique, Jean- Jacques étant le nouveau "Lord of the dance" de la chanson française.
Pour trancher avec cette ambiance très festive destinée à plaire aux pieds, "En passant" et "Veiller tard" apportent de belles atmosphères nocturnes, bleutées, plus tendres, comme Goldman les aime tant.
Le visuel du concert est une fois de plus époustouflant, avec des images marquantes et un light-show plus impressionnant que jamais.
La troupe polonaise revient pour une petite valse ("Ensemble") ou dresser les palissades de "Des choses" et "Né en 17 à Leidenstadt". Savent tout faire, ces danseurs de claquettes.
Jean-Jacques parvient, grâce au public, à se défaire d'un anneau l'emprisonnant alors que la présentation de ses musiciens se transforme en gigantesque medley.
Ce sont là quelques-unes des bonnes idées de JJG qui, en rappel, sur "Envole-moi", s'envolera avec tous ses musiciens sans quitter le plancher des vaches. On n'en dit pas plus mais l'effet est boeuf.
Le final par le toujours très efficace "Puisque tu pars" est également somptueux, dessinant sur le visage des huit mille personnes présentes un sourire de joie, de contentement, de bonheur.
Sacré Jean-Jacques, va ! Il a encore réussi à nous avoir. Fortiche, qu'il est, l'homme…
[légende photo] Jean-Jacques, plus séduisant, drôle et impressionnant que jamais, pour un concert qui pense avant tout à rendre heureux…
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