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Goldman côté coulisses
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Goldman côté coulisses
MCM Belgique, 11 mai 2002
[Journaliste inconnu]
Retranscription de Yveline Masson
Goldman côté coulisses… Comment il vit cette tournée de l'intérieur… Forest quelques minutes avant de monter sur scène. Jean-Jacques Goldman accueillait une équipe de MCM Belgique dans sa loge. Cette interview sera diffusée du 8 au 14 juin dans les News de MCM. Extraits…
MCM : Votre tournée a débuté le 21 mars à La Réunion. Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez interprété pour la première fois les nouveaux titres de "Chansons pour les pieds" ?
Jean-Jacques Goldman : Rien. Strictement rien. Je n'ai vu personne. Je n'ai entendu personne. C'était pareil pour les musiciens. On avait peur. Une peur pure. Nous étions concentrés sur les mots, sur les notes, sur les enchaînements. Maintenant cela va mieux. On maîtrise ce spectacle qui est techniquement assez difficile. On lève la tête.
MCM : Cette tournée, tous comme l'album, est très proche de l'esprit des bals et des fêtes populaires… là où vous avez fait vos débuts.
Jean-Jacques Goldman : Il y a une grosse différence. A l'époque où j'étais musicien de bal, les gens ne me regardaient pas. Ils se regardaient entre eux et nous on les regardait s'amuser. Lors des concerts, les spectateurs nous fixent davantage. Mais le but est le même. Les voir bouger, faire la fête. Le moment le plus fort du concert, c'est lorsque les gens cessent de nous regarder. On reste en recul. Ils se mettent à danser. C'est eux qui font le spectacle.
MCM : La plupart de vos concerts affichaient complet alors que le CD venait à peine de sortir. Cette confiance vous rassure-t-elle ?
Jean-Jacques Goldman : Je suis effectivement touché mais ça nous met beaucoup de pression. Nous n'avons pas à convaincre le public. Il vient sur la base des tournées précédentes. Mais il importe de ne pas le décevoir. Comme beaucoup d'artistes, j'ai des figures imposées : la voix, le physique, les thèmes musicaux. Je ne peux pas changer beaucoup sur le fond du spectacle. Par contre, les possibilités sont beaucoup plus grandes sur la forme.
MCCM : Vous êtes parti sur les routes jusqu'à la fin octobre. Avez- vous besoin d'une préparation physique ?
Jean-Jacques Goldman : Je dors beaucoup en tournée. Physiquement, ce n'est pas très difficile. Nerveusement, c'est plus dur. On en prend plein la tête. On ne peut pas sortir indemne de ça.
MCM : Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?
Jean-Jacques Goldman : En général, je me rends dans la loge des musiciens. On s'équipe avec les oreillettes pour assurer le retour sur scène. On se donne deux ou trois consignes sur le tempo d'un morceau ou sur un solo. Puis nous entendons la clameur du public et ça suffit pour faire monter la tension, se dire qu'on va vivre quelque chose de fort.
MCM : vous avez soufflé vos 50 bougies le 11 octobre dernier. Un cap ?
Jean-Jacques Goldman : Le cap, c'était 30 ans, la fin de l'enfance ou d'une certaine idée de l'enfance. L'autre cap, ce sera 60 ans…
MCM : A 30 ans, on se dit qu'on a encore toute la vie devant soi. A 50, ne pensez-vous pas qu'il faut se dépêcher si on caresse encore un rêve artistique ?
Jean-Jacques Goldman : Je suis déjà allé bien au-delà de tout ce que j'avais imaginé…
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