Un Zénith chaviré de plaisir
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Un Zénith chaviré de plaisir
La Voix du Nord, 18 juin 2002
Jean-Marc Rivière
Retranscription de Monique Hudlot
Jean-Jacques Goldman était hier à Lille devant 7 000 personnes
Il sait y faire pour les mettre dans sa poche. Avec son petit air timide, du style je le fais mais j'ose pas, Jean-Jacques Goldman soulève un Zénith de 7 000 personnes comme un culturiste des tonnes de fonte. Ça fait pas trois minutes qu'il est apparu sur scène que déjà c'est emballé. Pas remballé parce que y'en a pour plus de deux heures.
Deux heures pendant lesquelles se mêlent humour - celui un peu gauche de Jean-Jacques Goldman -, rock'n'roll - "Encore un matin", "Envole-moi" -, émotion - "Juste après ça" chanté par Jean-Jacques Goldman, Michaël Jones et la voix-off de Carole Fredericks - et folklore - avec la troupe de Lublin. Sans oublier les nombreuses surprises réservées par le maître de cérémonie : l'entrée sur scène d'une vingtaine de tambours pour une ambiance celte, la troupe folklorique qui se met à danser à l'irlandaise (Goldman et ses musiciens s'y sont essayés, ils ressemblaient plutôt aux danseurs de "Full Monty"). Une atmosphère idéale pour jouer les morceaux du dernier album : "Et l'on n'y peut rien", "Tournent les violons"... Un show au long duquel il ne se départit ni de sa bonne humeur, ni de sa convivialité un rien retenue. Tout ça c'est bien beau mais en définitive Jean-Jacques Goldman est resté un garçon simple et même si le spectacle réserve son lot de sensations avec notamment la scène qui bascule en avant sur "Envole-moi", ce qu'il préfère, c'est une guitare, des chansons à entonner avec le public. A plusieurs reprises, le chanteur est venu se réfugier dans cette intimité. Bien au chaud au creux de 14 000 bras. Une ambiance parfaite pour des chansons comme "Je marche seul", "Veiller tard", "Puisque tu pars". C'est d'ailleurs sur celle-ci qu'il est parti. Non sans avoir remercié le public pour le plaisir qu'il lui avait procuré. Plaisir incontestablement réciproque.
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