Goldman : ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre
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Goldman : ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre
Var Matin, 10 août 2002
M. C.
Retranscription de Yann Le Quiniou
Le chanteur a rempli durant deux jours les Arènes. Cette quatrième visite fréjusienne est l'occasion de constater que même s'il sait évoluer, l'artiste reste fidèle à lui-même.
Si l'histoire ne dit pas comment Jean-Jacques Goldman est reparti, c'est en vélo, incognito, qu'il est arrivé à Fréjus, bluffant tous ceux qui le guettaient autour des Arènes… Et encore une fois, ils ont été des milliers à venir se joindre à lui pour deux concerts. Ces arènes, le chanteur commence à bien les connaître puisqu'il y fait une halte pour la quatrième fois : "C'est un site assez particulier. L'atmosphère qui s'en dégage est aussi très liée à l'été. Tout prend un caractère festif." Alors que son dernier album marque une rupture avec le reste de ses compositions, la fidélité de son public ne se dénie pas : "Ce sont toujours les fidèles du début. Quand j'ai commencé, ce sont les filles de 13 à 16 ans qui m'écoutaient, puis elles sont venues avec leurs copains. Maintenant, elles emmènent leurs enfants".
Intégrité et mémoire
Que se soit pour son talent ou pour le nombre de disques vendus, beaucoup le considèrent comme une institution. Gardant le même cap, et une bonne mémoire, l'homme ne s'émeut pas de telles considérations : "Je ne donne pas plus de valeur à cela que lorsque je n'étais pas considéré du tout à mes débuts. Les étiquettes aident certaines personnes qui en ont besoin pour tout répertorier. C'est bien pour les paresseux qui peuvent ainsi cataloguer les chanteurs de Star Academy sans même avoir besoin de les écouter. D'un autre côté, quelqu'un comme Robbie Williams finira certainement anobli…".
Une heure avant de monter en scène, l'homme est plutôt décontracté. "Après plus de cent concerts je ne ressens plus le besoin de me concentrer". Lui que l'on dit si avare de rendez-vous avec les journalistes profite de ces quelques minutes pour recevoir la presse. Sans oublier la musique : "J'en profite pour travailler le violon. C'est un instrument exigeant, qu'il faut beaucoup pratiquer. Il demande beaucoup de confiance".
Que peut-on encore lui souhaiter ? "Une bonne santé comme à tout le monde".
[Photo où JJG regarde le boîtier d'un CD]
Face à la relève
"Je ne sais pas s'il existe une postérité pour les chansons mais cette réalisation m'impressionne et me touche vraiment". Jean-Jacques Goldman semblait aussi ému que Philippe Mabboux, professeur de musique au collège de l'Estérel de Saint-Raphaël en le recevant dans sa loge.
L'aventure pédagogique initiée il y a un an par Philippe Mabboux connaissait en effet là son aboutissement. Heureux et ému, le professeur de musique a remis au chanteur un CD contenant seize de ses titres repris par la quasi-totalité de l'établissement, soit 450 collégiens. Un projet que l'artiste a suivi depuis le mois d'octobre.
L'émotion était aussi palpable du côté de Jean-Jacques Goldman. Il n'a pas manqué de s'arrêter sur le livret dont la couverture, une aquarelle, a été réalisée par Agathe, l'une des élèves du collège. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés lors du passage du chanteur à Nice. Soixante-dix collégiens avaient assisté au concert au Nikaïa et six privilégiés ont eu la chance de discuter avec leur idole durant trente-cinq minutes dans sa loge. Produit par le collège, l'album sera bientôt commercialisé.
Pour tout renseignement : www.ac-nice.fr/etabs/esterel
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