Goldman s'est invité sur la scène de Fiori
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Goldman s'est invité sur la scène de Fiori
La Provence, 03 avril 2003
Article de François Tonneau
Retranscription de Stéphanie Morel
Surprise de taille, hier, vers 22h45. Avant le rappel, Jean-Jacques Goldman, le néo-Marseillais, est venu chanter "Je sais où aller" avec Patrick Fiori.
Il a fallu attendre 22h45 et l'approche du rappel, mais le bougre a fini par se décider à rejoindre Patrick Fiori. Ce dernier venait de présenter ses musiciens après un concert généreux, bien léché, lorsqu'on est venu lui poser un petit mot au pied du micro. Joueur, Fiori a lu la missive d'un improbable fan réclamant le morceau n°6. "Je sais où aller", tube incontournable du Marseillais, avait déjà déclenché l'hystérie sous le Dôme, une heure plus tôt. Fiori a donc repris sa guitare dans un demi-sourire et s'est mis à fredonner son refrain, un oeil en coulisses. Forcément, Goldman n'a pas tardé à surgir. Petit costume sombre sur chemise à carreaux blanche et bleue, tronche espiègle, un peu de travers, le compositeur qui marque la chanson française depuis les années 80 a laissé courtoisement la vedette à Fiori. Avant de prendre les choses en main. De héler un guitariste ici, un batteur là, de leur demander de plaquer deux ou trois accords célèbres, puis de s'emparer à son tour d'une six cordes avant d'attaquer le très symbolique "Il suffira d'un signe".
Forcément, le Dôme, composé pour l'essentiel de femmes, a chaviré une nouvelle fois. Deux mille cinq cents spectateurs en pâmoison, à qui le chanteur marseillais avait réservé pas mal de surprises. Bien sûr, faire grimper sur scène celui qui, installé depuis quelques années à Marseille, où il s'est marié, vient de mettre la touche finale à l'album de Céline Dion après avoir travaillé sur cinq titres du Marseillais, ce n'est pas mal.
Mais Patrick Fiori sait se débrouiller seul. L'habitude de la scène, sans doute, consommée aux côtés de Garou, Lavoie et autres Saint-Pier, qui sera au Dôme ce soir, lors de la comédie musicale "Notre Dame de Paris". Parmi les surprises, Fiori n'a d'ailleurs pu s'empêcher de chanter "Belle". Ou plutôt d'accompagner le public. Il a également joué les charmeurs en choisissant une spectatrice dans le public pour lui susurrer, à l'oreille et sur scène, "Que tu reviennes". Le chanteur aux origines arméniennes a aussi joué du doudouk, instrument à vent traditionnel, en prélude au premier "Je sais où aller". Bien entendu, il en a fait des tonnes au moment d'entonner "Marseille" avec Jacques Vénéruso, son compositeur. Mais la foule était conquise d'avance, oubliant les petites lourdeurs de ci, de là.
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