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Jean-Jacques Goldman, parrain du cœur
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Jean-Jacques Goldman, parrain du cœur
Les clés de l'actualité n°537, 26 juin 2003
Pascal Alquier
Retranscription de Caroline
Jean-Jacques Goldman : C'est plus que de la ferveur, me semble-t-il. Cette manifestation est partagée par toute la population comme leur oeuvre, leur réussite. D'ailleurs, ils se chargent chaque année de choisir l'artiste invité, ils me demandent simplement mon avis. Ce que je fais avec plaisir, parce que nous sommes devenus des amis, et que je trouve à Ouveillan un état d'esprit particulier, une vraie philosophie de la vie. Pascal Alquier : Quel souvenir gardez-vous le plus en mémoire depuis la création de l'évènement ?
Jean-Jacques Goldman : Je crois que c'est la venue de Francis Cabrel, en 1996. Elle signifiait que la manifestation allait durer. Pascal Alquier : Le maintien d'évènements tels que le concert des Enfoirés et les Vendanges du Coeur signifie-il que l'Etat ne fait pas son travail vis-à-vis des plus démunis ?
Jean-Jacques Goldman : On peut dire aussi que cela montre la permanence et la force de la solidarité ! Par ailleurs, je déteste l'idée que l'"Etat" (autant dire "les autres") devrait prendre en charge toutes les misères que connaît notre voisin. Pascal Alquier : Après 17 ans d'existence des Restos du Coeur, les résultats vous rendent-ils toujours plus optimiste, ou la tâche à accomplir pour aider les défavorisés vous semble-t-elle insurmontable ?
Jean-Jacques Goldman : Il me semble plutôt que la tâche change, et que l'aide purement alimentaire devient secondaire. L'important devenant la façon dont on donne, c'est à dire le contact, la parole, le sourire, le respect. Il y aura toujours besoin de l'Auvergnat de la chanson de Brassens. Ça me rend optimiste sur la capacité des gens de s'organiser autour de projets désintéressés. Pascal Alquier : L'action politique vous attire-t-elle, et vous paraît-elle à même de résoudre les problèmes qui se posent actuellement ?
Jean-Jacques Goldman : J'ai beaucoup de respect pour l'action politique, conscient de son importance pour notre quotidien et notre futur. Il me semble que ce qui est fait actuellement va dans le bon sens, et avec courage.
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