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Disques d'or
(TF 1, 27 décembre 2003)

Disques d'or
TF 1, 27 décembre 2003
Emission présentée par Flavie Flament et Fabrice Ferment
Retranscription de Stéphanie Morel

Flavie Flament : A chaque album qu'il sort, vous lui confirmez tout l'amour que vous lui portez. Avec lui nous marquons un tournant dans cette soirée exceptionnelle et nous passons désormais aux disques de platine, ceux que vous avez été plus de 300 000 à acheter. Alors pour lui tout est "très", c'est un très grand artiste, vous le connaissez [Flavie Flament s'adresse à Liane Foly, précédente invitée de l'émission, qui acquiesce d'un signe de la tête, en souriant], il est très discret, il est très rare à la télévision, mais il est aussi très humble alors j'arrête là les compliments… Il nous a proposé un tour ensemble à travers ses plus grands succès et ses chansons pour les pieds. Vous voyez de qui je parle ? Son album live "Un tour ensemble" est donc disque de platine, et il nous fait l'amitié d'être avec nous. Merci de faire un triomphe à Jean-Jacques Goldman avec un bouquet de ses chansons qu'il chante sur scène, accompagné bien sûr de ses musiciens et de son complice de toujours Michael Jones. Jean-Jacques Goldman !

[Jean-Jacques Goldman arrive sur le plateau, et rejoint ses musiciens : Michael Jones, Claude Le Peron, Jacky Mascarel, Christophe Nègre,et Meivelyan Jacquot. Ils interprètent plusieurs extraits de chansons issues d'"Un tour ensemble" : "Petite fille", "Et l'on n'y peut rien", "Envole-moi"]

Flavie Flament : Et c'est nous qui nous envolons, lors de cette soirée spéciale, grâce à Jean-Jacques Goldman, Michael Jones, et tous les musiciens qui ont joué et accompagné Jean-Jacques sur scène ! [Jean- Jacques Goldman et Michael Jones rejoignent Flavie Flament] C'est une histoire d'amitié, c'est une histoire professionnelle… Est-ce qu'autant d'engouement pour chacun de ces albums, pour chacune de ces chansons, ça vous surprend toujours au bout de plus de 20 ans de carrière, Jean-Jacques ?

Jean-Jacques Goldman : Bon, sur 60 millions d'habitants… ça fait 59 millions qui ne l'ont pas ! [Il sourit] Donc, si on est négatif on peut voir ça comme ça ! [Flavie Flament rit]

Flavie Flament : Oui, si on est positif, parce que là il faut être positif ! Et puis en plus de ça, avec une telle réussite, on ne peut que l'être, non ?

Jean-Jacques Goldman : Non non, c'est pour remettre un peu les choses à leur place mais sinon ce qui est évidemment le plus touchant, c'est surtout la fidélité ! C'est-à-dire que les gens ne viennent pas comme un phénomène de mode mais il y a finalement une relation, un attachement qui se fait et qui perdure. Ça, c'est extrêmement touchant…

Flavie Flament : Alors c'est une fidélité du public français, c'est aussi une fidélité dans votre histoire à tous les deux. Et puis ça fait des années que… Ça fait combien de temps que vous vous connaissez, Michael ?

Michael Jones : On se connaît depuis le groupe Taï Phong.

Flavie Flament : Comment est-ce que vous expliquez cette relation ?

Michael Jones : Je trouve qu'on a des qualités qui compensent les défauts de l'autre. Voilà…

Flavie Flament : Ah ! Expliquez-nous alors, qu'on en sache un petit peu plus…

Michael Jones : Les lacunes de l'un sont compensées par les qualités de l'autre : très souvent. Jean-Jacques, c'est plutôt le côté réfléchi, il travaille les chansons, etc. Moi c'est plutôt le côté technique : quand il y a un problème technique, Jean-Jacques vient me voir et j'essaie de le résoudre, et vice versa…

Flavie Flament : Ça s'appelle l'harmonie ? [Flavie Flament voit Jean- Jacques sourire…] Qu'est-ce qu'il y a Jean-Jacques ? Vous êtes d'accord ?

Jean-Jacques Goldman : Moi je trouve que tu joues bien de la guitare et que tu chantes bien, quoi !

Michael Jones : Ah… oui !

Flavie Flament [en riant] : Et vice versa aussi ! Alors Fabrice, vous vouliez qu'on revienne sur tous les disques de diamant de Jean- Jacques…

Fabrice Ferment : Oui, revenons sur cette carrière absolument unique, sur ces 20 années de tubes, qu'ils soient vinyles, qu'ils soient cd, au travers de tous ces magnifiques albums de diamant. C'est tout de suite, regardez !

[Extrait du clip "Au bout de mes rêves", accompagné par la voix off]

Voix off : En 1983 [sic] l'album "Non homologué" [sic] est disque de diamant [sic]. On y retrouve des énormes tubes : "Quand la musique est bonne", "Comme toi" et bien sûr "Au bout de mes rêves".

[Extrait du clip "Encore un matin"]

Voix off : L'album suivant, intitulé "Positif", sort en 84 avec "Envole-moi" et "Encore un matin", nouveaux tubes pour Jean-Jacques !

[Extrait du clip "Là-bas"]

Voix off : "Là-bas" est le premier extrait du nouvel album de Jean- Jacques "Entre gris clair et gris foncé" en 1987, vendu à plus d'un million d'exemplaires.

[Extrait du clip "Juste après"]

Voix off : En 1991 [sic], Jean-Jacques s'entoure de Carole Fredericks et de Michael Jones. Leur premier album contient le tube "A nos actes manqués", il est disque de diamant. Leur deuxième album ensemble, "Rouge", sort en 1993, lui aussi disque de diamant.

[Extrait du clip "Il suffira d'un signe"]

Voix off : La compilation reprenant tous les tubes de Jean-Jacques Goldman date de 1996, "Singulier", et dépasse le million d'exemplaires. On y retrouve ce tube de 1982 [sic], "Il suffira d'un signe".

[Extrait du clip "Bonne idée"]

Voix off : En 1997 "En passant", avec ce tube de Jean-Jacques "Bonne idée", disque de diamant !

[Extrait du clip "Tournent les violons"]

Voix off : Et en 2001 "Chansons pour les pieds", avec notamment "Tournent les violons", s'est vendu à plus d'un million et demi d'exemplaires.

Flavie Flament : Alors quand vous regardez ces images, Jean-Jacques, je vous vois rire devant des images d'il y a quelques années… Pourquoi ?

Jean-Jacques Goldman : C'est plutôt au niveau du son, avec la voix suraiguë, comme si l'on me marchait sur le pied en permanence… [rires]

Flavie Flament : Vous avez le sentiment que vous avez évolué justement au fil des années… C'est le sentiment que vous vous êtes amélioré, c'est quoi ?

Jean-Jacques Goldman : J'ai acheté des chaussures plus épaisses, ça me fait moins mal…

Flavie Flament [en riant] : D'accord !

Jean-Jacques Goldman : Non mais forcément, en vieillissant la voix devient un peu plus grave.

Flavie Flament : Vous prenez en maturité, c'est ça ?

Jean-Jacques Goldman : Oui… Et puis surtout, même si on était jeunes au début, on sortait de 20 ans de chansons en anglais et en chantant en anglais on avait tendance à hurler.

Flavie Flament : Oui parce que Taï Phong, c'était des chansons anglaises.

Jean-Jacques Goldman : Voilà. Alors que le français s'adapte moins à des démonstrations vocales comme ça. Donc il y a eu un petit malentendu [il sourit] sur les deux premiers albums, mais finalement les gens ont été indulgents.

Flavie Flament : Oui au contraire, nous ça nous plaisait comme ça aussi, à l'époque ! Alors quels sont les artistes qui vous ont particulièrement touchés cette année ? Puisqu'on revient sur les grands succès de l'année qui vient de s'écouler… [Flavie Flament s'adresse à Michael, mais il sèche et ne sait pas quoi répondre.] Jean-Jacques, sauvez votre copain ! Vous ?

Jean-Jacques Goldman : J'ai trouvé ça gonflé, la chanson d'Indochine "Le grand secret" ça s'appelle, c'est ça ?

Flavie Flament : Oui…

Jean-Jacques Goldman : Tout à coup d'entendre à la radio une chanson qui est un peu planante comme ça, à la Pink Floyd et que les gens suivent ! Des gens qui n'ont jamais connu ni Pink Floyd, ni Soft Machine et tout ça, je trouvais ça super.

Flavie Flament : C'était gonflé ?

Jean-Jacques Goldman : Oui. Le fait que Kyo par exemple arrive avec des chansons finalement de facture assez traditionnelle mais avec des arrangements très très rock et que ça passe, je trouvais ça intéressant. Il y a une chanson de Jenifer que j'ai adorée cette année, qui s'appelle "Donne-moi de temps", que je trouve super avec un arrangement de Jaconelli. Mais bon ensuite, il y a évidemment l'album de Voulzy dont je ne me lasse pas… Bon il n'est pas de cette année mais les titres sortent les uns après les autres. Et puis il y a tous les autres, je m'excuse auprès d'eux.

Flavie Flament : Mais vous êtes tout excusé ! Voilà Jean-Jacques aime les mêmes chansons que vous, chez vous. Jean-Jacques Goldman, ça rime aussi avec une aventure humaine et caritative, les Restaurants du Coeur, que vous partagez chaque année. Je voudrais qu'on revienne juste avant d'en parler un petit peu, en images sur cette belle histoire du coeur et cette belle histoire d'amour que sont les Restos du Coeur…

Voix off : Chaque année l'album des Restos du Coeur se vend à plus de 400 000 exemplaires, disque de platine pour l'édition 2003 !

[Pendant la voix off, quelques images des Enfoirés chantant "Quand les hommes vivront d'amour" lors de "La foire aux Enfoirés", édition 2003, sont diffusées. A la fin du reportage, Jean-Jacques est souriant d'avoir vu ces images]

Flavie Flament : Les Restos du cœur, la bande des Enfoirés ! Un véritable carton aussi cette année, ça c'est très bien vendu et c'est tant mieux.

Fabrice Ferment : Oui chaque année, c'est un véritable événement qu'une émission de télé soit consacrée à cette aventure des Enfoirés. Alors là nous venons de voir l'édition 2003 bien sûr. C'est un album qui s'est vendu à 500 000 exemplaires et qui est donc disque de platine, "La Foire aux Enfoirés" !

Flavie Flament : 500 000 exemplaire, c'est plein d'argent pour les gens qui en ont besoin et c'est très bien. On dit souvent justement que donner c'est un aller et un retour, en donnant aux autre à travers une aventure comme les Enfoirés, qu'est-ce que ça vous apporte à vous ?

Jean-Jacques Goldman : Quand je vois les images, je suis super touché ! Je trouve qu'on a une chance inouïe, géographiquement, je crois que c'est le seul pays au monde où ça se passe, où tous les ans une grande majorité d'artistes se réunit et prend son pied comme ça. Il y a vraiment des amitiés très profondes qui se créent. D'ailleurs vous en voyez les conséquences après : quand vous voyez un duo, je sais pas, entre Lara Fabian et Maurane par exemple, quand il y a eu le duo entre Johnny et Lara Fabian, quand il y a eu Florent Pagny qui a chanté le Gospel, enfin toutes ses choses-là sont nées aux Enfoirés ! Je trouve qu'on est très très chanceux, nous, au départ, de faire ces choses-là ! Et puis historiquement aussi, je ne sais pas si ça s'est passé avec nos grands anciens ou si ça se passera après nous, là on est vraiment une génération qui a beaucoup de chance de pouvoir s'entendre comme ça et de faire ces choses-là. En plus !

Flavie Flament : Vive les Restos du Cœur, vivement la prochaine édition ! Il ne me reste plus qu'à vous remercier tous les deux, mais je voudrais qu'on prenne date pour votre prochain passage dans une de mes émissions parce qu'à chaque fois c'est un plaisir. Donc on prend date maintenant ? Ou… vous viendrez la prochaine fois ?

Jean-Jacques Goldman : On peut prendre date… Oui, je viendrai la prochaine fois, voilà.

Flavie Flament : Il l'a dit ! Il vient la prochaine fois ! Alléluia, merci mille fois Jean-Jacques d'être venu sur le plateau ! Merci Michael Jones ! A chaque fois, c'est un plaisir. Alors le dvd, la vhs du concert viennent de sortir, ça s'appelle "Un tour ensemble", on a envie de tourner, de tourner... A noter que, sur le dvd, il y a des bonus avec des interviews, où l'on découvre aussi tout le côté coulisse de cette tournée et puis bien sûr il y a toujours l'album live "Un tour ensemble", et l'album studio qui fait danser, "Chansons pour les pieds". A très bientôt, la prochaine fois ! Il a dit la prochaine fois !


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