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(récit de Marie-Claude Lièvre)
Si l'événement était d'importance, il n'a malheureusement pas eu la couverture médiatique qu'il méritait légitimement. L'événement : le concours du Prix Champions de la Paix parrainé par Jean-Jacques Goldman. Pendant une année les enfants de 8 à 12 ans par groupe de 2 à 35 étaient invités à penser et réaliser des projets favorisant la paix. En juin dernier, toutes les équipes lauréates avaient participé aux différents jurys départementaux à travers la France. Un groupe de notre fédération a obtenu le premier prix du Jury départemental de la Loire et a ainsi concouru au jury national qui délibérait en septembre. C'est ainsi que 11 enfants ont eu la chance de terminer 2ème et étaient invités à aller chercher leur prix à Paris à l'UNESCO remis par Jean-Jacques Goldman.
Lundi 30 octobre 2000 est un grand jour, puisque nous montons à Paris pour recevoir le 2ème Prix National du Concours Prix Champions de la Paix sous l'égide de l'UNESCO qui avait déclaré l'année 2000 - Année Internationale pour une culture de Paix. A 5 h 15, on est tous arrivés à la gare d'Amplepuis avec nos casquettes "Prix Champions de la Paix" sur la tête pour prendre le train à 5 h 29. Mais, voilà que le train n'arrive pas car il y a des feuilles mortes sur la voie. Après des minutes et des minutes d'attente, le fameux train arrive poussé par un autre en provenance de Moulins. Il est mis sur une voie de garage, et nous montons dans le train "pousseur", archicomble, En 2 h 30 d'attente, il y a eu du monde qui est arrivé ! Bref, nous partons pour le premier trajet qui nous emmène à Lyon Part-Dieu où nous prendrons le T.G.V. pour Paris. Comme pour nous récompenser de notre sage attente, nous voyagerons en 1ère classe, faute de place en 2ème. "A tout malheur, y'a du bon !"
A 11 h, nous entrons en Gare de Lyon où notre guide Etienne (responsable national ACE) nous attend. Le groupe se sépare puisque Audrey Fuyatier et Marie Dufour constituent la délégation de notre club pour nous représenter et vont se rendre au studio (en taxi, car nous sommes en retard, le rendez-vous était initialement prévu à 10 h !) où nous attend Jean-Jacques Goldman, le parrain du Prix Champions de la Paix avec les enfants de l'A.C.E., du M.E.J. et les Scouts de France.
Marie et Audrey, qui ne sont jamais allées à Paris, ont un peu la trouille de se rendre au studio seules, aussi je les accompagne jusqu'à la porte du studio, mais je ne rentrerai pas, même si, bien sincèrement, j'en meurs d'envie. Mais c'est l'affaire du club et pas l'affaire de Marie-Claude fan de Jean-Jacques Goldman. Je rejoins les autres membres du groupe pour une visite de Paris en attendant de les rejoindre à l'U.N.E.S.C.O. après la remise des 5 premiers prix.
Marie et Audrey ont été accueillies par Jean-Jacques Goldman lui-même auquel Marie (la responsable) a expliqué notre retard par l'histoire de feuilles sur la voie. Devant les yeux ahuris de Jean-Jacques, elle a vite compris le côté cocasse de la situation et lui a présenté Audrey, représentant les enfants ayant obtenu le 2ème Prix du jury National. Malgré les presque 2 heures de retard, Audrey est vite mise dans le bain de par les qualités d'accueil et l'amour du travail bien fait de Jean-Jacques. De plus, Audrey vient d'une famille où tout le monde chante et chante bien. Jean-Jacques Goldman va vite repérer le talent de notre déléguée et va le lui dire par 2 fois : "Tu sais, tu chantes vraiment bien !". Imaginez le souvenir pour cette môme ! ! ! ! D'ailleurs, elle chante à 2 reprises sur le C.D. La chanson que Jean-Jacques Goldman a écrite s'appelle "C'est ensemble". Ne vous attendez pas à n'entendre que Jean-Jacques. On le reconnaît aux premières notes de guitare et en étant attentif, on l'entend qui soutient ce chur d'enfants. C'est son cadeau ! Il a remarquablement mis son talent au service des enfants et ce, très discrètement. Après le travail en studio, il promet aux enfants qu'ils auront l'enregistrement le soir à l'UNESCO lors de la remise des prix.
Quand nous arrivons à l'UNESCO, il faut montrer patte blanche (qui nous sommes ?, qui nous rejoignons ?). Enfin, Mathieu, le permanent National ACE qui s'occupe du Prix Champions de la Paix, vient nous accueillir et nous conduire dans la salle où vient d'avoir lieu la remise des Prix du 5ème au 1er à savoir : chaque enfant s'est vu remettre une médaille "Champions de la Paix 2000" et chaque groupe a reçu un tableau en témoignage de cette culture de Paix qui ne s'arrête pas l'an 2000.
Jean-Jacques Goldman est là au téléphone (il se renseigne de l'état d'avancement du disque pour le donner aux clubs gagnants). Il viendra faire la bise à chacun de nous, il serre la main de notre marraine, en nous demandant d'où l'on vient, il nous propose une photo tous ensemble et nous invite à "boire un coup" avec lui. Dommage, les organisateurs nous embarquent de suite dans la visite de l'UNESCO, alors on ne boira pas avec lui, mais quand même il a été très sympa, et la visite de l'UNESCO aussi. Ensuite, les clubs A.C.E. clôturent cette mémorable journée dans une salle paroissiale rue de Tolbiac où nous sommes accueillis en vrais champions avec un goûter super préparé par le club Fripounet du coin. Moment de rencontre des enfants des différents clubs, moment de partage des projets, et surtout découverte de la chanson finie, enregistrée : le disque est arrivé ! Grand moment d'émotion. Après une bonne nuit, nous sommes allés visiter la Tour Eiffel. Ensuite, on a eu la surprise d'aller faire une balade sur le bateau mouche.
Remis de nos belles émotions, il nous a fallu manger assez vite, pour ne pas rater le train du retour : peine perdue ! On a fini comme on avait commencé ! Nous sommes rentrés en retard, très fatigués mais très heureux. Ces deux jours resteront inoubliables de part ce qu'on a vécu à l'U.N.E.S.C.O. et aussi découvert : l'Escalator, le métro, le R.E.R., la Tour Eiffel, les gargouilles de Notre Dame, rencontrer les enfants des autres clubs, Jean-Jacques Goldman et Mathieu et Etienne... C'était super ! C'était génial !
"La
Paix, c'est comme un muscle, il faut le stimuler tous les jours,
sinon il s'ankylose"
(Jean-Jacques Goldman lors de la remise des Prix)
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(c) Roland Bourguet, "La vie" n° 2880 du 9 au 15 novembre 2000 |