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Tournent les violons

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Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : JRG

Version originale
Année : 2001
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : Columbia / Sony Music

 

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Année Interprète Support Référence Pochette
2001 Jean-Jacques Goldman CD Chansons pour les pieds COL 504 735-2
2002 Jean-Jacques Goldman CD promo 2 titres SAMPCS 11209
2003 Jean-Jacques Goldman K7 Un tour ensemble COL 510 500-4
2003 Jean-Jacques Goldman CD Un tour ensemble COL 510 500-2

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Les chansons sont souvent plus belles... Paroles Retour au menu

Grande fête au château il y a bien longtemps
Les belles et les beaux, nobliaux, noble sang
De tout le royaume on est venu dansant

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Grande fête aux rameaux et Manon a seize ans
Servante en ce château comme sa mère avant
Elle porte les plateaux lourds à ses mains d'enfant

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Le bel uniforme, oh le beau lieutenant
Différent des hommes d'ici blond et grand
Le sourire éclatant d'un prince charmant

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Redoublent la fête et les rires et les danses
Manon s'émerveille en remplissant les panses
Le bruit, les lumières, c'est lui qui s'avance

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
"Tu es bien jolie" dans un divin sourire

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Passent les années dures et grises à servir
Une vie de peine et si peu de plaisir
Mais ce trouble là brûle en ses souvenirs

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Elle y pense encore et encore et toujours
Les violons, le décor, et ses mots de velours
Son parfum, ses dents blanches, les moindres détails

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

En prenant son verre auprès d'elle il se penche
Lui glisse à l'oreille en lui frôlant la hanche
Juste quatre mots, le trouble d'une vie
Juste quatre mots qu'aussitôt il oublie

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Elle y pense encore et encore et toujours
Elle y pense encore et encore et toujours

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons

Les chansons sont souvent plus belles que ceux qui les chantent Les chansons sont souvent plus belles... Retour au menu

Diane : Dans un instant on va écouter la chanson "Tournent les violons". C’est un très beau voyage dans le temps tout en musique, c’est aussi une histoire que chacun de nous peut vivre ou a vécu ou vit : celle de retenir au fond du cœur un regard, un sourire, une phrase comme dans la vôtre "tu es bien jolie…". Ce trouble nourrit des fantasmes ou encore l’espoir. Est-ce qu’on peut appeler ça un acte manqué : l’amour, la passion ?

Jean-Jacques Goldman : Il s’agit là d’un malentendu, de deux personnes qui sont côte à côte et qui ne vivent pas du tout la même chose : une va vivre ces cinq secondes d’une façon infinie, elle va s’en souvenir toute son existence, et lui va l’oublier dans les dix secondes, voilà. C’est le malentendu ultime.

Diane : Quels sont les personnes et les instruments clés de cette chanson ?

Jean-Jacques Goldman : C’est ce beau lieutenant qui dit à ces jeunes femmes qu’elles sont jolies, et cette servante qui l’entend comme s’il ne l’avait dit que pour elle.

Vos messages personnels
Chérie FM, 4 décembre 2001


Eric Jean-Jean : Ce sont des trucs qu'on adore chez toi, ces espèces de petits instantanés de vie qui en font basculer une de vie, c'est-à-dire que cette servante, comme ça, pour une minute dans sa vie, elle ne sera plus jamais la même. Tu aimes bien observer les gens, je me rappelle sur l'album "En passant" justement d'une chanson dans laquelle tu racontais l'histoire d'une fille que tu vois assise à côté de toi. C'est une manière d'écriture pour toi que de regarder les gens et de penser à des tranches de vie ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, puis d'imaginer dans des situations qui nous paraissent tellement banales, d'y voir quelque chose de très intense. Par exemple, cette fille-là qui ne se rend même pas compte que ce type est à quatre mètres, puis qu'il la regarde intensément, qui se pose des questions sur sa vie, sur ce qu'il doit faire, sur son courage, sur sa lâcheté, sur les tabous sociaux, sur tout ça, et elle, elle est juste en train de tourner ou de lire un bouquin, ou alors sur les deux personnes qui se côtoient et il y en a un qui est un peu bourré et qui dit une phrase qu'il oublie tout de suite et juste cette phrase là va obséder toute une existence. Tu sais, on n'est pas loin de tout à l'heure, quand Patrick m'avait vu dans ce couloir : Le papier, il l'avait sur lui et moi j'avais griffonné ça entre vingt autres lettres et je ne me souvenais plus exactement de ça et lui c'était la sienne, c'était son mot qui le suivait comme presque un porte bonheur.

Studio 22
RTL, le 5 décembre 2001


Jean-Jacques Goldman : Un jour, en haut d'une piste de ski, une femme arrive : "je veux juste vous dire que je vous ai rencontré et que vous m'avez dit… et que grâce à ça, maintenant je fais cela". Moi, je n'en avais bien sûr aucun souvenir. Ça m'a impressionné : dire quelque chose qu'on oublie mais qui reste pour toute une vie auprès de quelqu'un. La chanson va au bout de ce paradoxe.

J'adore l'idée que l'amour se joue de nous
Télémoustique, le 12 décembre 2001


Eric Jean-Jean : "Tournent les violons", c'est une très, très jolie chanson. Alors c'est ça la tarentelle. C'est ta vie qui non pas change mais une espèce de souvenir qui s'inscrit dans une tête en un quart de seconde et que tu n'oublieras jamais.

Jean-Jacques Goldman : Et que l'autre a oublié, c'est-à-dire deux destins qui se croisent et qui ne vivent pas la même chose au même moment.

Eric Jean-Jean : C'est l'histoire d'une servante qui est en train de servir dans un bal ça se passe au Moyen-Age, d'ailleurs la musique…

Jean-Jacques Goldman : Oui. C'est la rencontre de deux musiques : il y a une musique très populaire qu'on a enregistrée avec une vielle, avec une flûte traditionnelle, avec un violon joué comme ça de façon folklorique et authentique, c'était des musiciens médiévaux, vraiment, et d'un autre côté, l'orchestre de la cour, l'orchestre du bal avec cette musique bien léchée…

Eric Jean-Jean : En fait, j'ai d'abord lu cette chanson et je l'ai lu avec beaucoup d'anxiété parce que j'ai cru qu'il allait se passer une saloperie… qui ne se passe pas !

Jean-Jacques Goldman : Non… Oui, enfin, c'est presque pire parce que elle, elle va vivre toute sa vie avec les quatre mots que ce beau lieutenant lui a dits en passant, et lui, il l'a oubliée dix secondes après.

Eric Jean-Jean : Qu'il est beau dans son armure, il ne ressemble pas aux autres, il se penche vers elle… et je me suis dit "il va l'emmener dans un coin, il va se passer un truc terrible"…

Jean-Jacques Goldman : Non, non, il lui dit juste "tu es bien jolie, toi" et elle, elle va y penser toute sa vie et lui après, il est allé se saoûler la gueule comme ça [rires] et il lui a dit ça en pensant à autre chose.

Paroles et musiques
RTL, le 15 décembre 2001


Laurent Boyer : Alors, "Tournent les violons" une histoire médiévale. Là, encore on se balade, on part ailleurs. Yvan Cassar, les violons…

Jean-Jacques Goldman : Oui, et puis une vielle, une vraie vielle. Une vraie vielle, une vraie flûte…

Laurent Boyer : Traditionnelle.

Jean-Jacques Goldman : Traditionnelle, un violon traditionnel…

Laurent Boyer : Dans cette chanson, il y a les deux violons, c'est à dire le violon solitaire, villageois, qui est vraiment joué d'une certaine manière, et tout à coup, il y a le violon de cour qui arrive, avec l'orchestre de chambre.

Jean-Jacques Goldman : C'est la rencontre de deux mondes : un monde très villageois et puis le grand monde du château, la petite Manon et le grand Lieutenant qui de façon improbable se rencontrent.

Fréquenstar
M6, le 16 décembre 2001


Géraldine : Dans l'album, est-ce qu'il y a une chanson que vous affectionnez plus particulièrement, qui vous tient plus à cœur pour une raison ou pour une autre ?

Jean-Jacques Goldman : Je ne sais pas, il faudrait que je revois la liste là des chansons de l'album… C'est difficile… alors j'ai déjà dû répondre à ça, mais c'est un peu comme si on demande de choisir son enfant préféré, quoi. On les aime tous pour… J'étais en train de penser à "Ensemble", parce qu'elle est un peu bizarre, parce qu'elle a une histoire, parce que je sais comment elle est née, je sais avec qui je l'ai enregistrée. Après je pensais à "Tournent les violons" parce que c'est une chanson que j'aime bien aussi. Après je pensais aux "Petits chapeaux" parce que j'aime bien le texte. Enfin des trucs comme ça. Et puis après, si je les prends les unes après les autres, je pense que je les aime toutes bien, quoi. C'est difficile.

Rencontre avec Jean-Jacques Goldman
Radio Maguelonne, 17 avril 2002


Géraldine : Revenons sur "Tournent les violons", justement. C'est une chanson qui vous est venue comment au niveau de l'inspiration ? Parce que ce thème historique, c'est quand même particulier…

Jean-Jacques Goldman : Sur le plan de la musique ou sur le plan du texte ?

Géraldine : Et bien les deux en fait, parce que les violons guident le texte…

Jean-Jacques Goldman : Sur le plan du texte, très sincèrement, ce sont des lettres ou des rencontres de gens qui me disent : "Voilà, je voulais juste vous dire qu'il y a quatorze ans, vous m'aviez dit ça et depuis, voilà, j'ai fait ça dans ma vie et tout ça et cette phrase ne m'a pas quitté et tout ça". Et moi je ne m'en souvenais plus. Et ça, ça me frappait et puis ça me choquait ! Comment une phrase peut être tellement importante, ou un moment peut être tellement important pour quelqu'un et oublié par l'autre ? Donc, à partir de ce moment-là, à partir du moment où le thème existe, on cherche le moyen de l'illustrer. Donc c'est devenu cette petite servante et ce lieutenant un peu bourré là, tout à coup, dit une phrase qu'il va oublier et voilà. Mais le point de départ c'est cette idée de départ, oui, de malentendu, quoi.

Géraldine : L'insérer dans un thème historique, c'est venu comme ça, lors de la visite d'un château dans la région ou… ?

Jean-Jacques Goldman : Je pense que c'est venu probablement au fur et à mesure de l'évolution de la musique où je me suis rendu compte que ce serait comme ça, un rythme un peu tarentelle.

Géraldine : Donc vous connaissiez déjà la musique, la tarentelle, la musique médiévale ? Parce que vous avez parlé dans une interview de deux types de violons : les violons plutôt du côté paysans, des basses classes et puis les violons de la fête…

Jean-Jacques Goldman : Oui. Je les connaissais sans les connaître tout en les connaissant. C'est-à-dire le fait d'avoir fait de la musique classique, enfin d'avoir étudié le violon, probablement, j'ai dû faire des études, comme ça, de musiques folkloriques. Ces musiques folkloriques sont probablement utilisées par les musiciens classiques. En tout cas, ça ne m'est pas inconnu. Mais c'est vrai qu'en composant la chanson et en la terminant, c'est après, quand j'ai fait les percussions avec un musicien percussionniste traditionnel que j'ai demandé. Je savais que c'était quelque chose à trois temps, je savais que c'était une danse folklorique, mais je ne savais pas exactement ce que c'était. Et il dit : "Bon, je pense que c'est une tarentelle". Mais je suppose que si on va en Espagne ou si on va à Prague ou si on va en Pologne, il doit y avoir des rythmes comme ça qui ont un autre nom.

Rencontre avec Jean-Jacques Goldman
Radio Maguelonne, 17 avril 2002


Eric Saya : Dans "Tournent les violons", tu racontes l'histoire d'un malentendu entre une jeune fille et un seigneur. La jeune fille attend toute sa vie un amour qui ne viendra jamais. Lorsque tu parlais des femmes dans tes chansons, elles ont souvent eu une attitude souvent passéiste comme dans "La vie par procuration", "Elle attend", "Il me dit que je suis belle", "En attendant ses pas". Est-ce que c'est vraiment un constat ?

Jean-Jacques Goldman : Là, il s'agit d'un constat que tu fais toi- même, car j'avoue que je n'analyse pas trop mes chansons, mais c'est vrai. Je suis beaucoup touché par ces femmes qui rêvent. Je ne dis pas qu'elles me plaisent forcément, mais ce sont des personnages qui me touchent, surtout le côté "je vivrai plus tard".

Sans limites
Radio Kol Hachalom, 22 juin 2002


François-Xavier Menou : Erick Benzi m'a dit un jour que tu étais quelqu'un qui savait ce qu'il ne voulait pas. Est- ce qu'à l'inverse tu as, en studio, une idée précise de ce que tu veux ? Quelle liberté laisses-tu aux musiciens qui travaillent avec toi ?

Jean-Jacques Goldman : Les musiciens interviennent mais dans des cadres quand même : par exemple pour "Tournent les violons", on laisse effectivement un peu carte blanche au joueur de vielle, mais lorsque le percussionniste arrive, il y a déjà un tempo, il y a déjà des séquences. C'est donc dans ce cadre-là qu'on le laisse libre. Ensuite on prend ce qui nous intéresse, et on jette ce qui nous intéresse pas. On laisse tout à fait les musiciens s'impliquer et donner leurs idées, parce que ce sont des spécialistes de ce style, mais dans un cadre assez pré-établi.

Jean-Jacques Goldman : Le faiseur de chanson
Côte Basque Magazine, le 10 juillet 2002


Philippe Robin : On a vu pendant le concert qu'il y a des chansons par rapport auxquelles les gens réagissent vraiment beaucoup, ce sont les chansons celtiques, qui ont une petite note celtique : "Je voudrais vous revoir", "Tournent les violons". Ce doit être celles là... Ou d'autres ?

Jean-Jacques Goldman : "Et l'on n'y peut rien".

Philippe Robin : "Et l'on n'y peut rien". Voilà. Et là, il y a une réaction très très forte du public. Pourquoi ? C'est le côté musique folklorique qu'on a tous en nous ?

Jean-Jacques Goldman : Dans le cas de "On n'y peut rien", c'est simplement parce qu'elle est faite pour ça. C'est une gigue. C'est fait pour avoir envie de danser, pour donner cette envie. C'est comme si on commençait avec un rock. Tout de suite, c'est efficace, parce que c'est une musique qui est faite pour ça. Dans le cas de "Je voudrais vous revoir", je ne pense pas que ce soit le côté celtique – d'ailleurs, qui n'est pas évident au début ; c'est juste à la fin avec les cornemuses. Je crois plutôt qu'ils sont attachés au texte.

Au fil des mots
Léman Bleu (Suisse), 10 octobre 2002


Jean-Luc Cambier : Autour de vous, personne ne tente de vous calmer quand vous venez avec ce genre d'effet difficile et coûteux ?

Jean-Jacques Goldman : Ce n'est jamais arrivé. C'est mon luxe. J'ai fini par être entouré de gars que la difficulté excite. Même mes techniciens sont des vicelards. Plus c'est compliqué, plus ça les intéresse. Les autres, je ne travaille plus avec eux. Un concert ordinaire les décevrait. Ça vaut aussi pour la musique. Quand je dis à Erick Benzi (complice aux arrangements et à la production) que la chanson "Tournent les violons" est à trois temps, qu'elle doit faire médiévale avec un passage Renaissance mais quand même passer sur NRJ, il trouve ça marrant.

Goldman : "J'ai besoin de prévoir le pire"
Télémoustique, 25 juin 2003
Propos recueillis par Jean-Luc Cambier


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bientôt...

 

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