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C'est pas grave papa

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Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : WEA Music

Version originale
Année : 1976
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : Warner

Remarques :
Le premier titre en français écrit et interprété par Jean-Jacques Goldman.

 

Reprises Où trouver ce titre Retour au menu

Année Interprète Support Référence Pochette
1976 Jean-Jacques Goldman 45 T WEA 16842
1984 Jean-Jacques Goldman LP Les Années Warner WEA 240 516-1
1984 Jean-Jacques Goldman K7 Les Années Warner WEA 240 516-4
1984 Jean-Jacques Goldman CD Les Années Warner WEA 240 516-2

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Il est rentré un soir avec une drôle de tête
Il n'a pas dit un mot, n'a presque pas dîné
Puis sans nous regarder, il a dit d'une traite
"Les enfants votre père a été renvoyé"

Il nous avait parlé d'une fusion probable
Entre sa firme et un puissant groupe financier
Les organisateurs ont dit "C'est regrettable
Mais nous sommes obligés de comprimer les frais"

Mais c'est pas grave papa
Te mets pas dans cet état
Lève les yeux et regarde-moi
J'ai peut-être jamais été si proche de toi

Et c'est pas grave papa
Te mets pas dans cet état
Lève les yeux et regarde-moi
J'ai peut-être jamais été si proche de toi

Tu me disais "mon fils il faudra te battre
Coupe tes cheveux longs et mets-toi au boulot
Tu perds ton temps et tu sais jamais on ne rattrape
Ces années-là tu dois apprendre ce qu'il faut"

Tu disais "t'as de la chance d'avoir un père comme moi
Moi j'ai dû bosser seul pour en arriver là"
Maintenant tu me dis plus rien, t'es plus sûr de rien
Reste assis, écoute-moi et surtout dis-toi bien

Qu'c'est pas grave papa
Te mets pas dans cet état
Leve les yeux et regarde-moi
J'ai peut-être jamais été si proche de toi

Mais c'est pas grave papa
Te mets pas dans cet état
Lève les yeux et regarde-moi
J'ai peut-être jamais été si proche de toi

Que tu doives trimer pour nous entretenir
On est bien d'accord, encore merci et bravo
Mais que t'en redemandes et que ça te suffise
Tu sais il y a bien d'autres choses que ton boulot

T'as plus d'emploi du temps ni dossier pour t'occuper
Tu sais que t'as de l'argent pour un bon moment
Sors tes amis, ta femme, ton violon du grenier
Remercie pour ta lettre de remerciement

Car c'est pas grave papa
Te mets pas dans cet état
Lève les yeux et regarde-moi
J'ai peut-être jamais été si proche de toi

Mais c'est pas grave papa
Te mets pas dans cet état
Lève les yeux et regarde-moi
J'ai peut-être jamais été si proche de toi

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Platine : Avant le troisième album de Tai Phong, Jean-Jacques Goldman sort un premier single en solo. Comment cela s'est-il passé ?

Jean Mareska : Jean-Jacques vouait une admiration énorme à Michel Berger, qu'il considérait comme le compositeur le plus brillant du moment, et qui était aussi chez WEA. Je me souviens les avoir présentés l'un à l'autre et que Jean-Jacques était très ému. Un jour, on nous a fait part, à moi, comme à Dominique Lamblin, que Jean-Jacques allait enregistrer des simples en solo. Cela n'a pas été sans mal vis-à-vis du groupe, car Jean-Jacques allait mener deux carrières en parallèle. Un contrat de trois ans avait été signé avec lui précisant qu'il devait y avoir quatre ou six mois d'espace entre la sortie d'un disque Tai Phong et celle d'un disque solo. Même s'il allait chanter en français en solo et en anglais pour le groupe, les tensions se sont densifiées. Jean-Jacques avait fait savoir au groupe qu'il ne tournerait pas avec, il ne voulait pas tourner, et nous avions alors aussi commencé à lui chercher un remplaçant uniquement pour la scène. Taï Phong trouvera d'ailleurs à cet effet Michael Jones qui était le garçon censé remplacer Jean-Jacques sur scène. Nous sommes donc rentrés en studio pour un premier disque solo en 1976, "C'est pas grave papa". Pour l'accompagner, nous avions choisi des musiciens de studio, des calibres du genre Pascal Arroyo, Marc Chantereau. Patrice Tison, ou de la bande à Lavilliers avec lesquels j'étais copain, et qui de toutes façons étaient bons et rapides (les studios se louent à l'heure...) et n'étaient cependant pas plus chers (sauf Claude Engel...), les tarifs étant syndicaux. Ce n'était pas du tout les gens de Taï Phong. Ce premier disque n'a pas du tout marché et on s'est ramassés.

Jean Mareska : "Goldman a chanté les Platters et le Disco"
Platine, août 1994
Propos recueillis par J.-P. P.


Jean Mareska : Il y a cependant dans les trois premiers disques de Jean-Jacques en solo, les trois pôles autour desquels il va construire tout son répertoire futur. D'abord, le social familial : le papa qui rentre à la maison après avoir perdu son boulot et auquel les enfants répondent "c'est pas grave papa, chante nous une petite chanson". Ensuite, il y a le social humain : la tristesse et la solitude de l'homme isolé même quand il est entouré, "Les nuits de solitude". Enfin, il y a l'humour sur le social avec "Back to the city again", l'histoire de citadins qui partent élever des moutons à la campagne, se rendent compte de ce que sont les réalités à la campagne et reviennent vite à la ville respirer le bitume. Il y avait même un côté un peu provoc.

Jean Mareska : "Goldman a chanté les Platters et le Disco"
Platine, août 1994
Propos recueillis par J.-P. P.


Ludovic Lorenzi : En ce qui concerne les 45 tours de Jean-Jacques, on va revenir là-dessus. Comment lui est-il venu l'idée de faire un 45 tours en français ? Il chantait en anglais dans Taï Phong, est-ce qu'il avait déjà envie de faire de la variété ?

Jean Mareska : Oui, oui. Je pense que c'est à l'époque de "Windows". On était très proches à l'époque et on allait bouffer les uns chez les autres, il venait à la maison, j'allais chez lui ; j'ai vu grandir ses enfants, et il a vu grandir les miens par la même occasion. J'ai même une photo de mon fils aîné, qui a 28 ans aujourd'hui, qui devait en avoir quatre ou cinq à l'époque, accoudé sur un piano Fender sur lequel il y a Jean-Jacques en train de jouer. Alors, il garde la photo précieusement, bien sûr. Et Jean-Jacques m'a dit "Je veux faire des trucs en français". L'influence Berger. On a aménagé le contrat de Taï Phong de façon à ce que la sortie des singles de Jean-Jacques ne perturbe pas les éventuels futurs enregistrements, les futures sorties de Taï Phong et puis on est entrés en studio avec Jean-Jacques. Et puis, on a fait un premier single, et puis on s'est vautrés, et puis on a recontinué avec Taï Phong derrière, et puis on a fait un deuxième single et on s'est vautrés et puis on a fait un troisième… L'idée était peut-être pour Jean-Jacques d'avoir une espèce de carrière double, à vrai dire, à la Phil Collins, à l'époque où Phil Collins faisait du solo et continuait à jouer avec Genesis. Et puis, bon, les singles en français de Jean-Jacques n'ont pas fonctionné. Et pourtant, il y avait tout dedans, tout ce que j'ai écouté et entendu de lui depuis. Il y avait l'humour, les préoccupations sociales. "C'est pas grave papa", c'est une vraie chanson avec une vraie préoccupation sociale. "Back to the city again", il y avait déjà l'humour de Jean- Jacques là dedans. Il y avait les prémices. C'était pas le moment, peut-être que les chansons étaient pas suffisamment abouties, affirmées. Et puis, peut-être que c'était pas le moment, tout simplement. Et puis, il avait quand même aussi, néanmoins, cette estampille Taï Phong. Il fallait expliquer aux médias, d'un seul coup, pourquoi le chanteur, leader d'un groupe qui chante en anglais et qui fait de la musique progressive se mettait à faire des chansons en français. Donc, ce n'était pas très simple.

Ludovic Lorenzi : Vous aviez dit que la maison de disques en avait pressé 1 000 ou 2 000 exemplaires, ce n'était peut-être pas assez pour faire un succès, sans compter le manque de promotion.

Jean Mareska : Si. Les choses ont relativement peu changé. Aujourd'hui, quand on sort un single d'un artiste, la maison de disque ne se risque pas à en fabriquer 100 000 d'un seul coup, même si elle pense qu'elle va les vendre. Elle commence à en fabriquer 2 000, à faire de la promo. Puis quand la promo commence à démarrer, on essaie d'estimer ce que les retombées promo vont générer en terme de ventes. Mais on ne fabrique jamais 200 000 disques d'un seul coup.

Ludovic Lorenzi : En ce qui concerne l'implication de Jean-Jacques dans ses titres solos, jusqu'où s'impliquait-il ? J'ai lu une interview de lui qui date de décembre 1981, donc, il sortait fraîchement de Taï Phong, il venait de sortir son album. Il n'avait pas encore de succès avec "Il suffira d'un signe", le succès ne viendra qu'en mars 1982. Il disait que pour ses trois singles, il n'avait pas grand chose à faire puisqu'il y avait un arrangeur qui orchestrait la chanson, et lui, il n'avait plus qu'à poser sa voix. Est-ce que c'est vrai ?

Jean Mareska : Oui, c'est vrai. Complètement. Avec Jean-Jacques, on rentrait dans un schéma de variété. Donc, qui dit variété dit généralement arrangeurs, musiciens de studio. Et même s'il était présent, il était là tout au long des enregistrements, ils se voyaient avec l'arrangeur auparavant, ils parlaient un peu de la manière dont les choses allaient être, dont la ou les chansons allaient être arrangées. Et puis au bout d'un moment, on rentrait en studio, il était là, il donnait quelques indications, il amenait quelques corrections pour que ça sonne comme il avait envie que ça sonne. Mais, c'est vrai qu'on n'était plus dans un schéma d'un enregistrement de variété classique plutôt que d'un travail de groupe où les cinq musiciens sont supposés être en studio ensemble, où il y a beaucoup plus d'interactivité entre chacun des musiciens, si vous voulez.

Ludovic Lorenzi : Est-ce qu'il vous avait proposé plus de titres ? Là, ça fait en tout six titres. Est-ce qu'il vous proposait plus de titres et vous faisiez un choix ?

Jean Mareska : Oui, il proposait plus de titres et on faisait un choix comme ça, d'un commun accord, lui et moi.

Rencontre avec Jean Mareska
Issy-les-Moulineaux, 20 juillet 2001


Anthony Martin : D'ailleurs votre premier 45 tours solo s'appelait "C'est pas grave papa", je crois.

Jean-Jacques Goldman : Oui, ça parlait du chômage. Je crois qu'il y avait 200 000 chômeurs en France à l'époque...

Anthony Martin : Et déjà, vous aviez mis le doigt sur ce fait de société...

Jean-Jacques Goldman : Oui, sur cette espèce de drame, de drame intime, qui est celui tout à coup de se sentir sans travail.

Quand la musique est bonne
RTL, 5 juillet 2003


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bientôt...

 

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