Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : BMG Music Publishing France
Version originale
Année : 1982
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : CBS
Année | Titre | Langue | Interprète | Auteur de l'adaptation | Pochette |
1983 | Como tu | espagnol | Jean-Jacques Goldman | B. Frances | |
1995 | Kmo chehate | hébreu | Doron Mazar | Chimrite Or | |
1997 | Just like you | anglais | Anthony Lee | Anthony Lee | non disponible. |
1997 | San le ba | chinois | Lin Zhi Xuan | Yao Ruo Long | |
1997 | Zoals jij | néerlandais | Bart Herman | Bart Herman | |
2000 | Eras tu | portugais | Tony Carreira | ? | non disponible. |
Elle avait les yeux clairs et la robe en velours
À côté de sa mère et la famille autour
Elle pose un peu distraite au doux soleil de la fin du jour
La photo n'est pas bonne mais l'on peut y voir
Le bonheur en personne et la douceur d'un soir
Elle aimait la musique surtout Schumann et puis Mozart
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dort en rêvant à quoi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Elle allait à l'école au village d'en bas
Elle apprenait les livres elle apprenait les lois
Elle chantait les grenouilles et les princesses qui dorment au bois
Elle aimait sa poupée elle aimait ses amis
Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémie
Et ils se marieraient un jour peut-être à Varsovie
Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans
Sa vie c'était douceur rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoires et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dort en rêvant à quoi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Numéro 1 : Es-tu étonné ou choqué que les gens, dans les boîtes, dansent sur "Comme toi" ?
Jean-Jacques Goldman : Je n'aurais jamais pensé qu'on puisse danser sur cette chanson, dans une chanson, le plus important c'est la musique. C'est finalement une appréhension très anglo-saxonne de la musique. Mais je demande à n'importe quel français, à n'importe quel critique littéraire qui sabre les chanteurs français parce que leurs textes sont soi-disant nuls, de me dire ce que signifie "Obladi oblada" des Beatles ou autres chansons. Il y a là un racisme. C'est une particularité de la chanson française qui se situe incontestablement au niveau du texte. Ça peut s'expliquer par notre passé culturel, etc. Mais il est sûr qu'on est beaucoup plus sévère avec les chansons françaises qu'avec les chansons étrangères. Parce qu'on reçoit le chanteur anglo-saxon comme un instrument, comme une composante totale de la musique. La presse est très dure pour les chanteurs français, et ces gens-là viennent me voir maintenant que j'ai écrit "Comme toi". Je me fais un plaisir de leur dire, que pour moi, il est plus important de faire une chanson comme "Quand la musique est bonne", parce qu'il y a des tonnes de chanteurs français qui sont capables de faire des textes aussi beaux que celui de "Comme toi". Par contre, il n'y en a pas beaucoup qui sont capables de faire de la musique sur laquelle on danse.
Jocelyne : Je me suis permis d’utiliser une de ses chansons "Comme toi" avec des élèves afin de commencer le travail sur un livre qui s’appelle "Le sac de billes"…
Jean-Jacques Goldman : …de Joffo.
Jocelyne : Les enfants se sont posé plusieurs questions entre eux car ils voulaient savoir si le personnage de Sarah dans la chanson était une petite fille précise qui avait existé dans l’entourage ou dans la famille de Jean-Jacques Goldman ou représentait-elle, comme je leur ai dit, toutes les petites filles juives qui ont disparu pendant la guerre ? D’autre part, ils voulaient également savoir si Jean-Jacques Goldman avait rencontré le problème de l’antisémitisme, si parfois il en avait également souffert.
Jean-Jacques Goldman : Pour la première question, je répondrai oui et non. C’est-à-dire que l’idée de la chanson m’est venue en regardant un album de famille de ma mère, qui est née en Allemagne, où il y avait les photos de famille les plus banales possibles. Vous savez avec des petites filles, des gens après un repas avec des sourires niais, comme toutes les photos de famille du monde. Ma mère avait marqué à côté de mes cousins etc. entre parenthèses "déporté" en-dessous sur chaque photo. C’est là que je me suis rendu compte qu’il y avait cette petite fille qui était là, qui regardait ailleurs, qui visiblement pensait plutôt aller jouer avec sa poupée alors qu’on lui disait : "souris". Elle sourit avec une grimace comme sur toutes les photos de famille que l’on peut voir. A ce moment-là, j’ai pris conscience que, d’une part, on imaginait toujours ces gens-là avec des têtes de déportés, c’est-à-dire après. Ce sont ces photos que l’on voyait comme s’il s’agissait de gens différents de nous. Et là, sur ces photos, je voyais à quel point c’était des gens d’une banalité incroyable qui nous ressemblaient et qui étaient prêts à vivre des petites vies importantes ou sans importance comme nous tous et qui ont eu une rencontre avec l’Histoire qui a fait que. Voilà, je ne sais pas si cette petite fille s’appelle Sarah, mais en tout cas son visage existe pour moi. (...)
Jocelyne : Par ailleurs, en ce qui concerne le problème de l’anti-sémitisme, l’a-t-il rencontré lui-même ? Est-ce que vous l’avez rencontré ?
Jean-Jacques Goldman : Ecoutez, en essayant d’être objectif, je ne crois pas l’avoir plus rencontré que des rouquins que l’on appelle "poil de carotte", que des Italiens que l’on appelle "ritals", que les gros que l’on appelle "gros patapouf". Cette espèce de racisme ordinaire qui existe chez tous les "mômes" et qui touchent n’importe quelle différence. Il est vrai que j’ai eu quelques "sale juif" et autre du même genre, mais ce n’était pas franchement à la manière de ce que l’on appelle vraiment le racisme et l’anti-sémitisme. Je n’ai pas connu cela comme on peut peut-être le ressentir vis-à-vis des maghrébins, actuellement, je crois que cela prend une ampleur très différente de ce que moi j’ai pu connaître.
Chanson : Dans "Plus fort", on entend la voix d'Hitler, et dans "Comme toi" c'est son ombre qu'on devine. Ça te touche beaucoup, cette mémoire collective juive ?
Jean-Jacques Goldman : Bien sûr. Moi, je suis né en 1951, je n'ai pas vécu ça mais ma famille, oui, et on a tous baigné là-dedans depuis notre enfance.
Nicole Korchia : Peux-tu chiffrer le temps pour faire une chanson ?
Jean-Jacques Goldman : Ça dépend. Il y a des chansons comme "Je marche seul", par exemple qui ont pris dix formes différentes, d'autres refrains... Donc j'ai mis beaucoup de temps à les bâtir, plusieurs mois. Il y en a d'autres comme "Comme toi" ou "Nuit" qui viennent en deux heures ou une nuit. Ensuite, il y a juste une semaine, quinze jours de travail dessus, pour rectifier la tonalité, trouver le bon tempo, les arrangements. Mais en gros au bout d'une nuit, la chanson est presque intacte. Ça dépend beaucoup des chansons.
Salut Magazine, 08-15 décembre 1990
Jean-Jacques Goldman  : Il y a des chansons qui viennent très rapidement, du style "Nuit" par exemple, ou "Comme toi". Bon, ça c'est des chansons qui viennent en deux heures et sur lesquelles il y a quinze jours / trois semaines de travail ensuite, qui sont les arrangements, bon, la tonalité définitive, le tempo, etc... Mais finalement, quand on entend le premier jet, la première maquette et la chanson à la fin, ce n'est pas énormément différent, c'est plus propre. Et puis, il y a les chansons qui demandent un boulot fou, des chansons genre "Là-bas", genre "Je marche seul", en général des chansons rapides, où là, c'est un enfer, ou alors "Leidenstadt" par exemple, qui restent longtemps de côté : ou je ne trouve pas le refrain, ou alors j'en trouve un qui est nul, ou la tonalité n'est jamais la bonne, ou le tempo n'est jamais bien, faut remixer, faut ré-enregistrer, enfin voilà : les chansons à problèmes...
Europe 2, 10 mars 1991
Jean-Jacques Goldman : Les versions, les chansons qui ont eu du succès comme "Quand la musique est bonne" ou "Comme toi" ou "Il suffira d'un signe", tu ne peux pas les toucher parce que les gens, finalement, les connaissent avec leurs défauts. (...) Comme certaines photos jaunies, ils les aiment jaunies ou comme certains vieux films, on ne les aime pas trop colorisés quand on les a vus en noir et blanc ou en muet.
Christophe Nicolas : Et qu'est-ce qui vous plaît ou déplaît lorsque vous regardez un petit peu en arrière, comme là on est en train de faire ? Quand vous regardez le Jean-Jacques Goldman des débuts, est-ce qu'il y a des choses qui, maintenant, vous déplaisent vraiment dans ce comportement que vous aviez, dans la façon d'écrire, dans la façon de chanter qui était complètement différente. Si on écoute 82 et 97, ça n'a rien à voir.
Jean-Jacques Goldman : J'ai des bonnes surprises, parfois, sur des chansons que j'avais oubliées, et des mauvaises surprises. Alors... je sais qu'il y a certaines... une chanson comme "Comme toi", par exemple, m'agace beaucoup sur la tonalité. C'est une chanson qui aurait pu être mieux réalisée.
Christophe Nicolas : Pourquoi ? Qu'est-ce qui vous gêne ? Vous chantez un peu trop haut ?
Jean-Jacques Goldman : Je hurle. J'ai l'impression qu'on me marche sur le pied.
Christophe Nicolas : Et c'est comme ça que vous décidez celles qui vont être refaites ou non dans des versions live, dans des versions différentes ?
Jean-Jacques Goldman : Oui. Je crois qu'on l'a baissée. Par exemple, celle-ci, je crois qu'on l'a baissée d'un ton ou deux lorsqu'on l'a refaite en concert la dernière fois.
Week-end Jean-Jacques Goldman
Nostalgie, 26-27 septembre 1997
Platine : Tu as également repris "Au bout de mes rêves" que Goldman avait enregistré trois ans avant de te connaître. Elle ne correspond pas à ton époque à ses côtés.
Carole Fredericks : Ça m'est égal, car elle me plaît. J'aime aussi beaucoup "Pas toi", mais on la refait déjà en trio et un groupe vient de la reprendre : c'est trop tard.
Platine : Quand tu entends les reprises des titres de Goldman, comme ce "Pas toi" par Melgroove, qu'est-ce que tu en penses ?
Carole Fredericks : Je trouve ça bien. J'ai entendu également Alabina dans "Comme toi", c'est une merveille, cela m'a donné des frissons. Quand on a écrit une chanson, elle ne vous appartient plus, elle est faite pour être chantée par tout le monde, interprétée librement.
Platine : "Respire" est la seule chanson que Goldman a écrite dans cet album, contre deux dans le précédent. En tant que créatrice, seras-tu fière si un jour quelqu'un la reprend ?
Carole Fredericks : Ben écoute, oui.
Carole Fredericks respire enfin
Platine n° 65, novembre 1999
Patrick Simonin : Une chanson parmi les premières s'appelait "Comme toi" et qui, à la manière de Jean Ferrat qui avait chanté "Nuit et brouillard", est une chanson qui est entrée dans le hit-parade. C'est-à-dire faire entrer et faire comprendre des choses fortes, c'était notamment la Shoah, aux jeunes. C'est une chose que vous avez envie de faire ou de refaire ? Ferrat disait : je twisterais les mots s'il fallait les twister.
Jean-Jacques Goldman : Oui mais là c'est ce que je vous disais tout à l'heure. La démarche n'est pas la même. Dans "Nuit et brouillard", cela commence en disant : "ils étaient des millions, ils étaient des milliers, dans des wagons plombés" etc …Enfin, il y a vraiment une vraie envie de parler des camps de concentration, de tout cela. Dans mon cas, c'est parti d'une photo dans un album de famille de ma mère. On peut très bien écouter cette chanson sans penser du tout que cela parle de cela. Donc, c'était juste un visage de petite fille qui m'a touché. Bon, c'est peut-être ma façon à moi de parler de ces choses-là de façon - on va dire - peut-être un peu plus imagée qu'une vraie thèse sur l'extermination.
Questions à Jean-Jacques Goldman
TV5, 20 novembre 1999
Michel Drucker : Dans votre répertoire, il y a une chanson que vous avez reprise, et que vous aimez beaucoup, de Jean-Jacques Goldman : "Comme toi". C'est un coup de foudre lorsque vous avez entendu la chanson ?
Ishtar : Je suis arrivée en France en 1992. J'avais une petite radio que j'écoutais souvent, du matin au soir. Il y avait deux chansons qui m'ont marquée. Il y avait une chanson de Diane Tell [elle chante "Si j'étais un homme"] et une autre de Jean-Jacques Goldman, "Comme toi". A l'époque, en 1992, je suis arrivée, je ne comprenais rien. La prononciation de "Comme" [elle insiste sur le "e"], pour moi, c'était "Comment". Je croyais que "Comment toi", c'était "Comment tu vas". "Comment toi, comment toi, comment toi", et je ne comprenais rien de la chanson. Après, quand j'ai bien compris les paroles, j'ai encore plus aimé, parce que les paroles m'ont beaucoup touchée. Je me suis promis que je la ferais un jour.
Tapis Rouge
France 2, 25 novembre 2000
B.P. : Une particularité dans votre nouvel album, c'est la multiplicité des styles musicaux. Cela va du zouk au disco, avec des styles un peu étranges tels la tarantelle. Est-ce-que cela veut dire que vous essayez cette fois-ci de dépasser les styles musicaux typiques du JJG que l'on connaît ?
Jean-Jacques Goldman : Disons que c'est la première fois que c'est revendiqué comme ça. Mais si vous regardez mes anciens albums, il y a les envolées tsiganes de "Comme toi", à côté de "Rouge" avec les Coeurs de l'Armée Rouge, mais également le style country-western de "Elle a fait un bébé toute seule" en passant par le zouk de "A nos actes manqués". On peut considérer que j'ai toujours été un petit peu un traître sur le plan du style, ou plutôt, un touche-à-tout. Disons que dans cet album, c'est revendiqué de façon plus claire.
Haute Tension
JFM, février 2002
Jean-Jacques Goldman : Quand j'ai écrit cette chanson, losque j'en ai eu l'idée, c'était en voyant non pas une photo de déporté que l'on a tous vue, de ces êtres décharnés avec des yeux brûlants, mais c'est en voyant dans l'album de ma mère une photo d'une petite fille normale. Je pense que ces enfants doivent apprendre, non pas en se disant que c'étaient des êtres à part comme l'on pourrait penser pour l'Ethiopie par exemple, où l'on ne se sent pas directement impliqué, mais en se disant 'cette petite fille, c'était nous'. Le fait de chanter cette chanson en pensant à côté de quoi on est passé et à côté de quoi on peut encore passer. On le voit justement avec les mises à sac des synagogues, etc. La sauvagerie est là, elle est à un millimètre de vernis au-dessus des gens. Ce millimètre s'est construit au bout de plusieurs siècles grâce à l'éducation. Bref, ce millimètre est juste là. Quand on prend l'exemple de la guerre d'Algérie, avec des Français "parfaits" ou même pendant les deux guerres. Lorsque l'on demande à une personne d'arracher les yeux à quelqu'un, il n'en faut pas beaucoup pour qu'elle prenne une pince et qu'elle le fasse. Il faut le savoir, donc si ces enfants ont pris conscience de ça, de l'actualité mais aussi à quel point ils ressemblaient à cette petite fille qui elle est devenue un squelette, ça, effectivement, c'est sublime. Si l'Allemagne a pu permettre par un concours de circonstances hallucinantes - puisque c'était une démocratie - qu'Hitler arrive au pouvoir, ce n'est pas par hasard. C'est parce qu'il y a eu des données objectives qui ont fait que tout à coup, ces gens-là ont pu supporter d'une façon ou d'une autre, que leur pays brûle six millions de personnes.
B.P. : Cela veut dire d'après vous que dans l'état actuel des choses, du moins la situation de haute tension dans laquelle nous vivons, qu'il pourrait y avoir dans dix ans, qui sait, une prochaine Shoah ou un autre massacre ?
Jean-Jacques Goldman : Tout est possible à partir du moment où ce vernis craque. Nous devons tous prendre conscience de ça et ne pas penser que fondamentalement, l'homme est bon. Il y a certainement des mesures à prendre sur le mode de l'éducation et de la répression. Il faut que l'on sache qu'il y a des choses interdites. Le plus étonnant dans ce qu'il se passe en France, excusez-moi, c'est lorsqu'on leur dit que ce n'est pas bien de faire brûler un clochard. Il y en a beaucoup qui ne sont pas au courant !
Haute Tension
JFM, février 2002
Raphaël Toledano : A propos de la chanson "Comme toi" qui évoque la Shoah, j'ai lu dans une vieille interview qu'elle vous avait été inspirée en partie par votre fille et par une photo dans un album de famille ?
Jean-Jacques Goldman : C'est ça, par les deux.
Raphaël Toledano : "Comme toi", c'était un message pour votre fille en fait.
Jean-Jacques Goldman : Oui. "Comme toi", c'est elle.
Raphaël Toledano : Et ce message, elle l'a compris ?
Jean-Jacques Goldman : Oui, elle l'a compris. Elle a compris qu'elle avait exactement les mêmes préoccupations que la gamine qui était sur la photo, c'est-à-dire quelle nouvelle poupée elle aurait ou que le petit copain lui avait souri.
Rencontre avec Jean-Jacques Goldman
L'Arche n° 535, septembre 2002
"On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau ?
Ou le pire ou le plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots".
(Né en 17 à Leidenstadt)
"Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp"
(Né en 17 à Leidenstadt)
Jean-Michel Fontaine
Là-Bas, 19 janvier 1996
Patrick Praquier
Là-Bas, 22 mars 1996
Dorothée Bouquet
En passant, 18 décembre 2002