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Je te donne

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Auteur : Jean-Jacques Goldman et Michael Jones
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : J.R.G. / N.E.F. Marc Lumbroso

Version originale
Année : 1985
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman et Michael Jones
Distribuée par : C.B.S.

 

Reprises Où trouver ce titre Retour au menu

Année Interprète Support Référence Pochette
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones LP Non Homologué EPC 25 678
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones LP Non Homologué (Canada) PFC 90 932 non disponible.
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones K7 Non Homologué EPC 40-26 678
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones CD Non Homologué EPC 26 678
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones CD Non Homologué (Canada) PFCT 90732 non disponible.
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 45 T EPC A 6668
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones Maxi 45 T EPC A 126 668 non disponible.
1985 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 45 T (Canada) ?
1986 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 2 LP En Public EPC 4501911
1986 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 2 LP En Public (Canada) GFC 90749
1986 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 2 K7 En Public EPC 450191-4
1986 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 2 CD En Public EPC 450191-2
1986 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 45 T (Allemagne) EPC A 6913
1989 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones CD Entre gris clair et gris foncé (Japon) 25-8P-5280
1989 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones CD hors commerce Entre gris clair et gris foncé (Japon) 647275
1991 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 3 CD Quand la musique est bonne / Non Homologué / Positif COL 467 337-2
1991 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones Intégrale CD3 COL 469 217-2
1991 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones Intégrale CD4 COL 469 217-2
1992 Jean-Jacques Goldman LP Tour souvenir (Corée) Sony CPL-1249
1996 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 2 K7 Singulier COL 485 080-4
1996 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones 2 CD Singulier COL 485 008-2
1999 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones K7 En passant Tournée 1998 COL 494 829-4
1999 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones CD En passant Tournée 1998 COL 494 829-2
1999 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones CD 2 titres (réédition spéciale) COL 668 232-1
2000 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones; 8 CD Intégrale 1990-2000 CD6 COL 498 836-2 2000_integrale2_06_300.jpg non disponible.
2002 Jean-Jacques Goldman et Michael Jones; 3 CD Quand la musique est bonne / Non Homologué / Positif ? 2002_album_coffret_3_cd_300.jpg non disponible.
2002 Jean-Jacques Goldman, Michael Jones et les Fous Chantants CD Solidarités Inondations COL 510 652-2
2003 Jean-Jacques Goldman, Michael Jones et les Fous Chantants DVD Solidarités Inondations DVD SMV 201 952-9

Adaptations étrangères Reprises Retour au menu

Année Interprète Support Référence Pochette
1990 Jean-Félix Lalanne livre de partitions + K7 HD002
1996 Worlds Apart K7 Everybody PolyGram 853 123 4 non disponible.
1996 Worlds Apart CD Everybody PolyGram 853 123 2 non disponible.
1996 Worlds Apart K7 Everybody (spécial Noël) PolyGram 854 956 2 non disponible.
1996 Worlds Apart CD Everybody (spécial Noël) PolyGram 854 956 4 non disponible.
1996 Worlds Apart CD 2 titres PolyGram 862 243-2 non disponible.
1996 Judith Bérard et Réjane CD "Les plus belles chansons françaises 1985" Editions Atlas FRA CD 024
1997 Jacky Rapon CD Jacky Rapon DEBS Music International 2275-2 non disponible.
1998 Judith Bérard et Réjane CD Hommage Editions Atlas 6227 303
25 juin 1999 Lââm et Larusso Grand Hit, M6 - non disponible.
11 septembre 1999 David Hallyday et Tina Arena Tapis Rouge, France 2 ; non disponible.
2002 Collège de l'Estérel CD Jusqu'au bout de nos rêves... -
2003 Michael Jones K7 Un tour ensemble COL 510 500-4
2003 Michael Jones CD Un tour ensemble COL 510 500-2
9 septembre 2003 Cécilia Carra et Jérémy Châtelain Top 50 : 50 tubes de légende, TF1 - non disponible.
2003 Philippe Heuvelinne et Marc Rouvé livre + cd "Jean-Jacques Goldman : Voyage en guitare" Hit Diffusion HD/CD 42
28 octobre 2003 L5 30 tubes de légende (TF1) ; non disponible.
2004 Nolwenn Leroy, Lynnsha, Linda Rey, Sweetie CD Le coeur des femmes EMI Music 07243 571 365 2
2007 Worlds Apart CD Best Of "Platinum" Capitol Records / EMI 80999 5133872 5; 2007_album_platinum_300.jpg non disponible.

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Année Titre Langue Interprète Auteur de l'adaptation Pochette
1997 Yo te doy anglais/espagnol World Apart Luis G. Escollar
27 décembre 2002 Je te donne français/italien Patrick Fiori et Christina Marocco Christina Marocco ; non disponible.

Je connais une adaptation qui ne figure pas ici !

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Je te donne

I can give you a voice, bred with rythm and soul
From the heart of a Welsh boy who's lost his home
Put it in harmony let the words ring
Carry your thoughts in the songs we sing

Je te donne mes notes, je te donne mes mots
Quand ta voix les emporte à ton propre tempo
Une épaule fragile et solide à la fois
Ce que j'imagine et ce que je crois
Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chances
On sera jamais des "standards", des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j'ai, ce que je vaux

I can give you the force of my ancestral pride
The will to go on when I'm hurt deep inside
Whatever the feeling whatever the way
It helps me to go on from day to day

Je te donne nos doutes et notre indicible espoir
Les questions que les routes ont laissées dans l'histoire
Nos filles sont brunes et l'on parle un peu fort
Et l'humour et l'amour sont nos trésors

Je te donne, donne, donne ce que je suis

I can give you my voice bred with rythm and soul
Je te donne mes notes je te donne ma voix
The songs that I love and the stories I've told
Ce que j'imagine et ce que je crois
I can make you feel good even when I'm down
Les raisons qui me portent et ce stupide espoir
My force is a platform that you can climb on
Une épaule fragile et forte à la fois

Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons, mes défauts
Mes plus belles chances, mes différences

Les chansons sont souvent plus belles que ceux qui les chantent Les chansons sont souvent plus belles... Retour au menu

Myriam  : Qui décide du choix des 45 Tours ?

Jean-Jacques Goldman  : Ben maintenant c’est moi ! [rires]. Ça n’a pas toujours été mais enfin… Quand j’étais… Tu sais, c’est très dur au début parce qu’on ne sait pas si ça va avoir du succès ou pas. Donc, quand il y a plusieurs avis, tu doutes toujours un peu. Pour l’instant, il y a deux fois où je doutais un peu et j’ai laissé faire la maison de disques et les deux fois, c’est eux qui ont eu tort.

Myriam  : C’était pour quels titres ?

Jean-Jacques Goldman  : (...) Ils ne voulaient pas "Je te donne" par exemple mais là, j’ai imposé "Je te donne". Parce que c’était un duo, ils pensaient que ce n’était pas bien pour moi ! Donc, maintenant, je choisis tout seul.

Interview de Jean-Jacques Goldman à Digne
[support inconnu], le 07 mars 1986


Jean-Jacques Goldman : C'est une des premières chansons que j'ai écrite pour cet album. Mais je ne pensais pas du tout en faire un simple. Pour moi, il était très clair que cette chanson parlerait de ça et que je la chanterais avec Michael et personne d'autre. Parce que ça parlait de lui et de moi et que ça m'aurait fait chier de la chanter avec une autre personne, fût-ce Michael Jackson. Je pense que dans ce métier, il est indispensable de faire les choses qu'on sent et qui nous font plaisir à nous pour pouvoir faire plaisir au public.

Jean-Jacques Goldman, choisir ses insolences
Swing, 1986


Cool  : Quelle est ta chanson préférée ?

Jean-Jacques Goldman  : "Je te donne". C'est peut-être la chanson que j'ai le plus écoutée. Avant qu'elle sorte, je l'écoutais dix fois par jour. C'est peut-être aussi parce qu'il y a Michaël qui chante, je ne sais pas… Il y a aussi "Il suffira d'un signe", j'adore cette chanson. Et "Je ne vous parlerai pas d'elle". Voilà les chansons que je réécoute avec plaisir et c'est à peu près les seules.

Cool  : Mais les autres t'ont plu au moment où tu les as écrites ?

Jean-Jacques Goldman  : Oui bien sûr. Quand je les fais, je suis vraiment bouleversé ! (Rires). Puis après, à force de les décortiquer, j'en ai vite marre. C'est comme si tu étais avec une femme et, respectivement un homme, qu'on te l'ouvre et que tu vois les viscères, les reins, la rate… Il y a un moment où tu ne peux plus l'aimer… (Sourire)

Cool  : En fait, tu les aimes tant que tu n'as pas véritablement travaillé dessus en studio ?

Jean-Jacques Goldman  : Voilà, là je les vois, je les ressens encore comme quelqu'un de neuf, comme une photo. Après, quand on décortique, je ne peux plus aimer. C'est comme une cuisinière qui après avoir tué son lapin, épluche les oignons et tout ça, a plus de difficulté à apprécier le plat.

Jean-Jacques Goldman ouvre les portes de son studio !
Cool, juin 1987


O. L. : Tu serais d'accord pour dire que tu prêches le doute ?

Jean-Jacques Goldman : Pas vraiment, parce que j'ai quand même quelques certitudes. Et je leur dis. Quand je chante "je te donne toutes mes différences qui sont autant de chances", ça, j'en suis sûr. Je leur prêche plutôt de se méfier des idées reçues qui ne sont pas forcément les anciennes. Il y a une nouvelle langue de bois, que ce soit celle du rock, ou d'autre chose. Il y a aussi des lieux communs modernes...

Jean-Jacques Goldman incontestable
Télémoustique, le 11 décembre 1987


Jean-Jacques Goldman : J'ai dû faire 60, 70, 80 chansons, et sur ces 80 chansons, il y en a deux sur lesquelles j'ai jamais eu aucun doute, même avant qu'elles ne sortent, c'est "Quand la musique est bonne" et "Je te donne". Comment le savoir ? C'est un petit peu stupide, mais j'en étais sûr...

Christophe Nicolas : En général, les artistes disent qu'on ne peut pas à l'avance prévoir...

Jean-Jacques Goldman : Mais bien sûr qu'on ne peut pas ! Sur les 80 autres, à chaque fois, je me pose la question. Mais sur ces deux là, je n'avais aucun doute. (...) Presqu'en l'écrivant.

(...)

Jean-Jacques Goldman : Celles pour moi qui ont le plus de valeur et qui m'épatent le plus, c'est quand même des chansons comme "Je te donne", "Quand la musique est bonne", parce qu'à mon avis, ce sont les plus difficiles à faire.

Christophe Nicolas : Mais tu disais tout à l'heure qu'elles te paraissaient évidentes à l'écriture... ?

Jean-Jacques Goldman : Non non non ! Une fois qu'elles sont terminées ! Je n'ai jamais douté du succès de "Long is the road", par exemple mais pour les faire, pour les construire, les arranger, c'est beaucoup plus difficile de faire une chanson comme "A nos actes manqués" qu'une chanson comme "Nuit". En gros, les chansons rapides sont beaucoup plus difficiles à faire que les chansons lentes.

Génération Laser, spéciale "intégrale de Jean-Jacques Goldman"
RTL, 15-19 novembre 1991


Christophe Nicolas : Une fois de plus, "Non Homologué" contient quelques tubes. Pour la première fois, Jean-Jacques décide d'enregistrer un duo, qui connaîtra le succès que l'on sait. (...) D'où est venue l'idée du duo avec Michael ?

Jean-Jacques Goldman : On a chanté beaucoup ensemble avant, sur le dernier album de Tai Phong, "Last Flight" que j'ai eu l'occasion de réécouter récemment à la suite d'une émission de "Saga", je trouve que ça sonne tout à fait comme le dernier album, c'est assez troublant. C'était simplement la matérialisation sur disque d'un fait qui existait depuis longtemps, c'est-à-dire que Michael et moi, on aime beaucoup chanter ensemble.

Génération Laser, spéciale "intégrale de Jean-Jacques Goldman"
RTL, 15-19 novembre 1991


Jean-Jacques Goldman : Par exemple, je chante pas "Je te donne" sur cette tournée puisque ça fait 3 - 4 tournées que je la fais, donc, y a un moment où on se fatigue. Je ne sais pas si les gens sont fatigués de cette chanson. En tout cas, nous, on ne peut plus la faire.

Brunch, Europe 2, 3 avril 1994


Jean-Jacques Goldman : Faisons dans les valeurs sûres...

Intro de "Je te donne"
Top live Europe 1, 12 juin 1995


Jean-Jacques Goldman : Je faisais partie d'un groupe qui s'appelait Tai Phong et on faisait des disques. Et moi, je ne voulais pas faire de scène et donc, ils ont passé une petite annonce dans le "Melody Maker" qui était un journal un peu spécialisé, pour trouver quelqu'un pour me remplacer. Et c'est Michael qui a été choisi.

RMC, 15 mai 1995


Olivier Garcia : Michael te surprend-t-il encore après toutes ces années ensemble ?

Jean-Jacques Goldman : D'abord, il a un style à lui, très rock anglais, micro grave, Gibson comme dans "Frères" (...) Ensuite, Michael, a un côté prof, il a enseigné, il a appris, il peut apprendre. Quand je lui dis : "là, j'entends un solo slide saturé", il s'isole pendant quinze jours, achète vingt disques et revient en ayant fait le tour de la question avec tous les accordages possibles. Michael n'est pas figé sur le plan technique, c'est une qualité rare.

JJG voit rouge
Guitarist n°54, mars 1994


Carlos Sancho : Quelles sont les chansons dont tu es fier ?

Jean-Jacques Goldman : (après une longue hésitation) Je dirais "Nuit" pour l'écriture générale, il y a aussi "Filles faciles" pour le texte puis aussi "Je te donne".

JJ Goldman encore et toujours
Guitar Magazine, 1994 


Philippe Mory : Le tube "Je te donne", t'a révélé au public comme le complice de Goldman. As-tu participé à ce morceau, l'avez-vous écrit à deux ?

Michael Jones : Moi j'ai écrit le texte anglais. Mais bon, c'était très facile. Il fallait seulement donner des réponses aux questions qui étaient posées. Disons, donner un petit peu la même chose en anglais qu'il y avait déjà en français, mais en venant d'un endroit différent. Le sens essentiel du texte étant qu'on n'est pas obligé de venir du même endroit pour avoir les mêmes considérations.

"Tout le monde m'attend au tournant..."
Le Grain de Sel Edition n°6, juin 1996


Télé 7 Jours : Comment avez-vous jugé la version de "Je te donne" par les World Apart ?

Michael Jones : C'est très flatteur d'être repris par un groupe populaire comme les World Apart. Au départ, nous n'étions même pas au courant. Seul l'éditeur musical fut informé. Le boys band a respecté nos paroles et notre musique, et cette version a permis aux plus jeunes de découvrir une chanson qui a déjà treize ans.

Télé 7 Jours : Comment est-elle née ?

Michael Jones : C'est une chanson contre le racisme. Avec Jean-Jacques, nous l'avons écrite au lendemain de la poussée de l'extrême-droite aux élections européennes de 1984. Ensemble, nous avons aussi composé "Né en 17 à Leidenstadt", où nous posions la question autrement : vivant dans le contexte, aurions-nous été meilleur ou pire que ceux que nous dénonçons aujourd'hui ?

Un Gallois presque gaulois
Télé 7 Jours, août 1997


Jean-Paul Germonville : Parlant de boy's band, "World's Apart" a repris un de vos succès. Une façon, selon certains médias de conquérir le public français.

Jean-Jacques Goldman : Je ne sais pas si ça a été expliqué de cette façon. Le jeune type qui s'occupait d'eux m'a appelé un jour en expliquant : "Je suis dans la musique à cause de vous. Je manage un groupe et j'aimerais qu'il reprenne "Je te donne". Avant d'écouter la chanson, j'ai dit : "Vous n'avez pas à me demander mon avis" (légalement, si demain on veut chanter une chanson des Beatles, je n'ai pas à solliciter leur autorisation). Ensuite, je trouve qu'une chanson n'est pas sacrée. J'ai tellement joué celles des autres. Je ne suis pas sûr que Mick Jagger aurait aimé ma version de "Honky Tonk women", mais je le faisais avec tellement d'enthousiasme. Il n'y a rien de plus beau pour un auteur-compositeur que de voir ses chansons reprises. Je n'émets pas de jugement.

Quelques mots en passant
L'Est Républicain, septembre 1997


Hervé Beaudis : Ta chanson préférée, on a dû te le demander mille fois, dans ton répertoire ? Celle que tu trouves la plus aboutie, la mieux réalisée ?

Jean-Jacques Goldman : C'est difficile de dire ça. Je sais que les deux qui me procurent le plus de joie quand je les joue, c'est "Il suffira d'un signe" et "Je te donne". C'est des chansons que j'aime bien.

Wit FM, 23 octobre 1997


TV Hebdo : N'avez-vous jamais été tenté par la politique ?

Jean-Jacques Goldman : Non ! Mais je crois, à ma place, ne pas être tout à fait inutile. Je pense à une chanson comme "Aïcha" pour les Beurettes françaises, à celle des "Restos du coeur", qui a dix ans. Et, pendant que le Front National s'installe, ça ne me dérange pas que les gamins dansent sur "Je te donne".

Jean-Jacques Goldman : "Je ne crois pas être inutile..."
TV Hebdo, 3 janvier 1998


Jean-Michel Fontaine : Ta première participation à un album studio, c'est en 1985 avec évidemment "Je te donne" qui t'a fait connaître de tout le grand public. Tu es crédité en tant que co-auteur de cette chanson, est-ce que tu n'as pas fait les co-arrangements guitares ? Ta participation à la musique n'est-elle pas plus importante que ce qu'on peut croire ?

Michael Jones : A part le solo de guitare que j'ai fait, je n'ai rien fait d'autre sur cette chanson. C'est Jean-Jacques qui a joué toutes les autres guitares. J'ai juste fait le texte, chanté ma partie et joué le solo de guitare. La moitié du solo de guitare. J'ai peut-être fait un peu de rythmiques à la fin. Je ne m'en rappelle plus. Mais la chanson existait déjà. Pratiquement tous les arrangements, c'est Jean-Jacques.

Jean-Michel Fontaine : Qu'est ce que ça a changé dans ta vie à ce moment là, d'être sous les feux des projecteurs ?

Michael Jones : Pas grand chose. Peut-être un peu plus sollicité. C'était beaucoup plus facile d'obtenir des trucs à la mairie, par exemple. On commence à me proposer des chambres d'hôtel beaucoup moins chères qu'avant. C'est-à-dire que dès qu'on commence à gagner un peu d'argent, on a beaucoup, beaucoup plus de trucs moins chers. C'est vachement bien.

Eric Saya : Michael, la chanson "Je te donne" reste à l'heure actuelle l'un des plus beaux succès que tu aies connu avec Jean-Jacques. Elle a été reprise par les boys de World Apart. Même les jeunes et les plus jeunes la connaissent. Penses-tu qu'il y avait quelque chose de particulier dans le texte ou la musique pour faire de ce duo une chanson aussi populaire ?

Michael Jones : Je pense que c'est une chanson très réussie, c'est tout. Même si on écoute le version originale aujourd'hui qui maintenant a plus de dix ans, elle a pas vieilli de beaucoup. D'ailleurs, je trouve même que la version de World Apart a du mal à supporter la comparaison. Je dis ça en toute honnêteté, c'est pas une critique. Autant la version de Melgroove de "Pas toi" ressort vraiment comme une version différente avec quelque chose d'original, autant la version de World Apart, ils ont juste mis un book de dance derrière. Ils se sont contentés de la version originale. C'est bien que les chansons soient rééditées comme ça pour que les jeunes les reconnaissent. J'ai le souvenir d'une chanson, "Right like the wind", il y a une version disco ou dance de cette chanson, et moi je voyais les jeunes qui disaient, "ah ouais, c'est une nouvelle chanson", et ils connaissaient absolument pas la version originale de (…) Christopher Cross qui est dix fois mieux. Personne ne la connaissait. Ils pensaient que c'était une chanson originale. Alors que là, ils savaient que c'était une chanson de Jean-Jacques et moi.

Jean-Michel Fontaine : Il paraît qu'il existe une version totalement en anglais de cette chanson, que tu as écrite ?

Michael Jones : Non, c'est faux.

Radio Kol Hachalom, 25 avril 1998


Géraldine Gauthier : Après, pendant le concert, on aperçoit, à "Je te donne", des photos assez sympathiques (rires).

Michael Jones : Ce sont des vraies.

(...)

Géraldine Gauthier : Comment est venue l'idée ? Comment les photos se sont cherchées ? Ça a dû être des parties de rigolades considérables ça, non ?

Michael Jones : C'était pendant les répets, Jean-Jacques a eu l'idée de faire ce truc avec les photos de toute l'histoire de la chanson et les squelettes c'est Claude. C'est Claude Le Péron qui a eu l'idée de "Ouais, ça serait bien de finir en squelettes", voilà. Donc…quand on nous voit vieillir… On en parlait pendant les répets quoi. C'est venu comme ça. C'est très souvent collégial. Les idées de départ sont souvent de Jean-Jacques. Et lui, il donne une idée de départ et après ça fuse de tous les côtés. On fait vraiment du brainstorming comme il dit, dans le spectacle.

Radio Maguelonne, 10 août 1998


Jean-Jacques Goldman : Forcément quand tu décides 8 mois avant du choix des chansons, sans public, sans musiciens, sans rien, le jour où il y a le premier concert il y a des surprises, alors des bonnes et des mauvaises. Et il y a certaines chansons par exemple qu'on n'a pas réussi à caser dans le spectacle, qui n'allaient pas avec les autres. (...) Et ça a été le cas même de "Je te donne", qu'on a commencé à jouer donc à l'Ile de la Réunion sans les images. Et qui ne fonctionnait pas sans les images et dès que les images ont été ajoutées, dès qu'il y a eu ce clin d'œil, elle a recommencé à fonctionner.

En passant tournée 1998


Alain Etchegoyen : Faire passer des chansons, des textes, dans l'école, c'est peut-être la forme d'engagement le plus efficace.

Jean-Jacques Goldman : Ce n'est pas un engagement que je choisis, le fait que mes textes passent dans les écoles, ce n'est pas moi qui le sollicite.

Alain Etchegoyen : Oui, c'est un effet, ce n'est pas un but, c'est un effet.

Jean-Jacques Goldman : Qui me flatte énormément d'ailleurs, mais que je ne cherche pas.

Alain Etchegoyen : Cela veut dire aussi que vous pensez ou constatez que des textes de chansons ou des musiques ont une influence. Ce n'est pas simplement le pur plaisir du public, quand un instit prend un texte et le fait étudier, ce sont des générations de petits qui intègrent le texte que vous écrivez...

Jean-Jacques Goldman : Un de mes textes a été beaucoup utilisé, c'est : "Je te donne toutes mes différences, tous ces défauts qui sont autant de chances, etc.", j'en suis très flatté. Mais, à mon avis, il y a eu des textes bien plus déterminants, bien plus brillants, bien plus profonds, sur le métissage, sur l'intérêt des cultures différentes, qui ont été écrits. Il se trouve que celui-là va peut-être attirer plus facilement les mômes parce qu'ils connaissent la chanson, qu'elle marche, qu'ils l'ont achetée et cela va être plus facile pour le prof. C'est un prétexte.

Alain Etchegoyen : C'est avant tout un texte... Moi aussi quand j'écris des textes, je rêve qu'ils soient étudiés en classe. C'est une question que je me pose quand j'écris : comment faire pour que finalement le texte que j'écris arrive in fine dans l'éducation ? Comment faire pour écrire de manière que ce texte ne soit pas confiné à un certain nombre de lecteurs captifs ? Je pense que vous y arrivez mieux que moi !

Jean-Jacques Goldman : Oui, mais en me servant d'un levier qui n'est pas très avouable, celui de la facilité. Démagogie serait un mot trop fort. Pour des enseignants, c'est plus facile d'aborder un thème avec une chanson qui a plu aux enfants. Je suppose que de la même façon, ils vont plus facilement parler des icebergs et d'océan en parlant du Titanic qu'en parlant de Paul-Emile Victor. On se sert de la médiatisation et de l'envie des profs de capter l'intérêt des mômes facilement.

Alain Etchegoyen : Les profs ont toujours, dans les écoles maternelles et primaires, utilisé des comptines, des chansons, ce n'est pas de la facilité en tant que telle.

Jean-Jacques Goldman : Oui, mais pas pour traiter de thèmes fondamentaux comme les différences, comme le métissage, l'éducation, le rôle de l'éducation ; à mon avis, ils pourraient très bien le faire avec Montaigne ou avec Rousseau.

Les pères ont des enfants
Seuil, novembre 1999


Jean Mareska : Et il s'est passé un truc extrêmement prémonitoire. Michael chantait (...). Jean-Jacques était à côté de moi dans la cabine et Jean-Jacques m'a dit, "Putain, qu'est ce qu'il chante bien ce mec-là, j'aimerais bien faire un truc avec lui un jour". C'est la vérité vraie. Il m'a dit ça, c'était… Je ne sais plus la date d'enregistrement de "Last flight", ça doit être 1979, quelque chose comme ça…

Ludovic Lorenzi : 1979.

Jean Mareska : 1979, voilà. Jean-Jacques m'a dit "Qu'est ce qu'il chante bien ce mec, j'aimerais bien faire un truc avec lui un de ces jours". Quelques années après, on sait ce que ça a donné. Ça a donné, si je ne me trompe, le seul single de Jean-Jacques Goldman qui est arrivé numéro un au Top 50. C'est le seul.

Rencontre avec Jean Mareska
Issy-les-Moulineaux, 20 juillet 2001


Jean-Jacques Goldman : Non. Et je trouve que je n’ai pas fait de tube depuis longtemps, des gros tubes, des trucs comme "Aïcha", "Je te donne", "Pour que tu m’aimes encore" ou comme par exemple "A ma place" de Bauer et Zazie. Des trucs qui tout à coup prennent leur envol et on ne sait pas où ça va. J’ai fait des succès récemment, mais pas de tube.

Anthony Martin : Mais ça fait quand même généralement mouche à chaque fois.

Jean-Jacques Goldman : Oui mais un tube c’est autre chose. Un tube, c’est une chanson qui tout à coup décolle. Je ne parle pas des succès. Les succès, tout le monde peut en faire. Mais une chanson qui tout à coup te dépasse, comme "Belle", qui passe partout jusque dans les ascenseurs, qu’on entend tout le temps, qui devient presque un phénomène, ça fait longtemps que je n’en ai pas fait.

Ça cartonne,
RTL, le 20 novembre 2001


Anthony Martin : Avant que la chanson soit disponible, soit offerte au public, quand vous réécoutez votre travail en studio, vous arrive-t-il de pleurer ou d’éclater de rire, d’être ravi du pouvoir de la chanson, d’écouter, tout à coup de devenir auditeur de votre boulot et de dire "Wow !!" ?

Jean-Jacques Goldman : Ça m’est arrivé quelquefois.

Anthony Martin : Sur quelles chansons ?

Jean-Jacques Goldman : "Quand la musique est bonne", j’étais sûr, "Je te donne", j’étais sûr. C’était surtout à cette époque là. "L’envie", je n’en étais pas sûr parce que je me disais que c’était une chanson qui ne pouvait pas passer en radio parce qu’elle était trop bizarre, mais j’étais super content de ce que j’entendais. A contrario, des chansons que je n’ai pas du tout senties, c’est par exemple "Pour que tu m’aimes encore", qui était pour moi une chanson mineure de l’album.

Ça cartonne,
RTL, le 20 novembre 2001


Serge Bressan : Vous sentez immédiatement qu'une chanson va marcher ?

Jean-Jacques Goldman : Cette sensation, je l'ai éprouvée deux fois seulement. La première fois, quand j'ai fini "Quand la musique est bonne" ; la deuxième pour "Je te donne". J'étais alors très fier de moi.

Jean-Jacques Goldman : "Je suis resté lucide"
TV Câble Hebdo, du 29 décembre 2001 au 04 janvier 2002


Anthony Martin : Et c'est quelque chose qu'on ressent très bien dans les titres de vos chansons. Si je prends "La vie par procuration", "Je te donne", "Peurs" ou même "Elle a fait un bébé toute seule" par exemple, c'est presque des titres d'articles de journaux...

Jean-Jacques Goldman : Oui... (...) Je pense qu'on est un peu des chroniqueurs, et puis des bons diagnostiqueurs de ce qui se passe, on prend un peu l'air du temps.

Quand la musique est bonne
RTL, 5 juillet 2003


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"Je te donne" : j'adore ce titre et il se trouve que c'est à ce jour le plus gros succès single de JJ et ça c'est important. En effet, pour moi, ce titre représente JJG à 100 %. C'est du JJG pur, de la grande époque, avec tout ce qu'il y avait de populaire, de commercial, d'immense, de généreux, d'universel.

La reprise des World Apart dix ans après ne m'a pas surpris, elle ne fait que suivre une logique commerciale implacable des boites de disques à tubes. Cependant, outre le fait qu'elle n'ait rien à voir avec le mouvement techno actuel, elle n'a de plus rien à voir avec JJG et son talent. Je m'explique : Goldman a réussi à faire passer avec le méga-succès de cet unique titre un message de tolérance à toute la jeunesse des années 80 et cela c'est énorme et très fort. La "génération Goldman" a existé, j'en suis un de ses passagers nostalgiques mais il faut se résoudre au fait qu'aujourd'hui ce mouvement (que je disais presque universel) est en train de se "fondre" dans la société. C'est une évolution normale.

En revanche, World Apart, c'est un groupe d'artifice fondé sur les valeurs médiatiques actuelles dont le succès découle aussi d'une évolution "naturelle" mais qui n'aura jamais le droit de partager une once de mérite avec JJG. Goldman a du mérite, les World Apart m'irritent ! En effet, j'en arrive au moment de mon discours où il faut prendre position. Musicalement, je n'aime pas cette reprise. Un point c'est tout.

Chacun est libre.

Eric Saya
Là-Bas, 20 février 1997



 

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