Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions J.R.G.
Version originale
Année : 1993
Interprétée par : Fredericks - Goldman - Jones
Distribuée par : Columbia / Sony Music
Parce que la pluie, le sort
Les vents, la nuit, dehors
Les mots tremblants qu'on ne sait plus croire
Parce que les absents et nos mémoires
Parce qu'avec le temps, va
Tout, dit-il, tout s'en va
Beau camarade, nos beaux espoirs
Parce que la triste ironie des miroirs
Des malins qui parlent haut
Des oubliés privés de mots
Serre-moi fort
Serre-moi encore, petite
Quand ta jeunesse est mon décor
Sans tes caresses, la vie mord
Serre-moi fort
Serre-moi encore, petite
Ferme les bras, ferme la porte
Aux diables qui m'emportent
Aux diables qui m'emportent
Aux diables qui m'emportent
Le moment où tout s'arrête. Où tu es intouchable. Les bras qui te retiennent et t'empêchent de t'en aller. De tomber dans le cynisme, de partir dans l'âge, de désespérer.
Commentaire du livre "Rouge"
Joelle Lehrer : Vous commencez et terminez le concert avec "Serre-moi". Ça pose la question de savoir où, à notre époque, trouver encore du réconfort.
Jean-Jacques Goldman : Oui, justement, là, au creux d'une épaule. Je suis sûr que même dans les camps de Somalie ou entre 2 nuits de réglements de comptes entre l'A.N.C et les Zoulous, où il y aura 27 morts en un week-end, il y a une fille qui pose sa tête sur l'épaule d'un type et elle a l'impression d'être invulnérable, et le mec a cette même impression, l'espace d'un moment.
Joelle Lehrer : Juste un moment ?
Jean-Jacques Goldman : Oui, c'est déjà pas mal. Vous voulez le bonheur pour toujours ? C'est une autre histoire et ce n'est pas dans l'album.
JJG, l'anti-star à l'étoile rouge
Le Soir Illustré (Belgique), le 18 mai 1994