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Tout était dit

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Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions J.R.G.

Version originale
Année : 1997
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : Columbia / Sony Music

 

Reprises Où trouver ce titre Retour au menu

Année Interprète Support Référence Pochette
1997 Jean-Jacques Goldman K7 En passant COL 488791-4
1997 Jean-Jacques Goldman CD En passant COL 488791-2
1997 Jean-Jacques Goldman CD 2 titres COL 664921-1
1998 Jean-Jacques Goldman CD 1 titre promo SAMPCD 6495
1998 Jean-Jacques Goldman CD En passant (Canada) CK91184 non disponible.
1999 Jean-Jacques Goldman K7 En passant Tournée 1998 COL 494 829-4
1999 Jean-Jacques Goldman CD En passant Tournée 1998 COL 494 829-2
2000 Jean-Jacques Goldman 8 CD Intégrale 1990-2000 CD5 COL 498 836-2
2000 Jean-Jacques Goldman 8 CD Intégrale 1990-2000 CD6 COL 498 836-2

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Les chansons sont souvent plus belles... Paroles Retour au menu

Elle écrit seule à sa table et son café refroidit
Quatre mètres infranchissables, un bar un après-midi
J'avais rendez-vous je crois, j'avais pas l'temps
Avec un pape ou peut-être un président
Mais la fille est jolie
Et les papes sont sûrement patients

Elle était là dans son monde, son monde au beau milieu du monde
Loin, ses yeux posés ailleurs, quelque part à l'intérieur
Plongée dans son livre, belle abandonnée
En elle je lis tout ce qu'elle veut cacher

Dans chacun de ses gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Ses moindres facettes trahies bien mieux que par de longues études
Un pied se balance, une impatience, et c'est plus qu'un long discours
Là, dans l'innocence et l'oubli
Tout était dit

On ne ment qu'avec des mots, des phrases qu'on nous fait apprendre
On se promène en bateau, pleins de pseudo de contrebande
On s'arrange on roule on glose on bienséance
Mieux vaut de beaucoup se fier aux apparences
Aux codes des corps
Au langage de nos inconsciences

Muette étrangère, silencieuse bavarde
Presque familière, intime plus je te regarde

Dans chacun de tes gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Même la plus discrète ne peut mentir à tant de solitude
Quand ta main cherche une cigarette c'est comme une confession
Que tu me ferais à ton insu

A ta façon de tourner les pages, moi j'en apprends bien davantage
La moue de ta bouche est un langage, ton regard un témoignage
Tes doigts dans tes cheveux s'attardent, quel explicite message
Dans ton innocence absolue

Et ce léger sourire au coin des lèvres c'est d'une telle indécence
Il est temps de partir, elle se lève, évidente, transparente
Sa façon de marcher dans mon rêve, son parfum qui s'évanouit
Quand elle disparaît de ma vie
Tout était dit

Les chansons sont souvent plus belles que ceux qui les chantent Les chansons sont souvent plus belles... Retour au menu

Artist News : Cette chanson divise la rédaction (tu y observes une fille seule en train de prendre un café dans un bar, ses attitudes, ses gestes). Les uns y voient d'abord le constat de deux solitudes immenses qui ne se rencontreront pas : "Quatre mètres infranchissables, un bar, un après-midi". Les autres y voient surtout que les gestes et les attitudes nous apprennent bien plus sur les gens que les mots qu'on échange : "Dans chacun de ses gestes un aveu, un secret dans chaque attitude." Peux-tu arbitrer ?

Jean-Jacques Goldman : "Il y a deux angles. Le thème principal est bien que les apparences disent l'essentiel (jusqu'à l'inconscient). En gros, que les apparences n'en sont pas. Mais la dernière phrase "Quand elle disparaît de ma vie", donne un autre sens à ce "Tout était dit" comme vous le notez, c'est l'acte manqué quotidien !"

Entretien avec Sony Music
Propos recueillis par Vincent Blaviel, Eric Ferrua et Philippe Bonnin
(c) Sony Music France août 1997


Jean-Paul Germonville : On glisse de séquences intimistes à des considérations plus vastes sur le monde.

Jean-Jacques Goldman : Des thèmes viennent durant les trois ou quatre années écoulées entre chaque album. Certains s'imposent peu à peu. Je ne vois pas, effectivement, le rapport entre le côté abstrait de "Nos mains" et celui, au contraire très concret de "Tout était dit". Mais dans un certain sens, on y retrouve le pouvoir des apparences. Dans la seconde, il est dit que contrairement au proverbe, il faut se fier aux apparences. "Nos mains" finalement parle de la même chose. En fonction de ce qu'on montre d'elles, le dos ou la paume, le geste est plein de signification.

Quelques mots en passant
L'Est Républicain, septembre 1997


Christophe Nicolas : Est-ce que vous avez été, vous, souvent trompé par les apparences des gens ? Parce que c'est assez présent dans les chansons de l'album.

Jean-Jacques Goldman : Non, justement. Justement, je me suis toujours assez fié aux apparences contrairement au proverbe.

Christophe Nicolas : Dans "Tout était dit", puisqu'on va l'écouter, celle-là, vous l'avez compris ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, oui.

Christophe Nicolas : Vous connaissez bien vos chansons Jean-Jacques.

Jean-Jacques Goldman : Je pense qu'il faut se fier aux apparences. Voilà.

Christophe Nicolas : Ah bon ?!

Jean-Jacques Goldman : Oui, oui. Je pense que les apparences sont un langage. La façon dont on est habillé, la façon de tenir ses mains, la marque de sa montre, la coupe de cheveux. Toutes ces choses-là sont des langages incesssants et, auxquels, à mon avis, on peut plus se fier que les mots appris ou des mots vides de sens.

Christophe Nicolas : Mais vous parlez de la fille dans le bar, tout est tromperie...

Jean-Jacques Goldman : Non ! Dans cette chanson, je dis qu'elle ne me ment pas dans sa façon d'être, c'est à dire en étant observée sans le savoir. Je pense qu'avec son attitude, avec ses mouvements, elle me dit des choses beaucoup plus honnêtes que si nous parlions.

Week-end Jean-Jacques Goldman
Nostalgie, 26-27 septembre 1997


Hervé Beaudis : Tu as analysé les habitudes d'une femme en particulier pour l'écrire ?

Jean-Jacques Goldman : Il se trouve que ça parle d'une femme, mais ça parle aussi des hommes. Les gens sont très bavards, finalement, sans parler. La façon dont ils sont habillés, dont ils sont coiffés, la façon dont ils se présentent à toi, c'est un vrai langage.

Wit FM, 23 octobre 1997


Carlos Sancho : "Tout était dit" constitue un blues acoustique très réussi. Peut-on espérer voir un jour un album complet de blues signé Jean-Jacques Goldman ?

Jean-Jacques Goldman : J'adore le blues, mais pas au point d'en composer 10 ou 12 chansons. Cette musique a tellement a été bien faite par d'autres, que je ne vois pas ce que je pourrais y apporter de plus.

Le retour au naturel
Guitarist n°96, novembre 1997


"On ne ment qu'avec des mots (...) mieux vaut de beaucoup se fier aux apparences / aux codes des corps".

Jean-Jacques Goldman : Bien sûr que je suis quelqu'un qui observe beaucoup, mais le thème de la chanson est ailleurs. A mon avis, il faut se fier aux apparences. Contrairement à ce que prétend l'adage j'ai constaté avec le temps que, finalement, les apparences sont assez peu trompeuses.

J'aurais pu rester dans mon magasin de sport et être heureux
Télé Moustique 3771, 06 mai 1998
Propos recueillis par Jean-Luc Cambier


Paul Ferrette : Dans cette chanson "très blues", on retrouve ce que tu aimes : la guitare, le vieil orgue Hammond, les choeurs, une certaine ambiance...

Jean-Jacques Goldman : Oui, bien sûr. Au départ, j'avais mis un saxophone que j'ai enlevé pour garder le côté "brut" de la chanson, juste avec des voix. Chose "inavouable" : la batterie est programmée! Bien que ce type de chanson doive être jouée "live", tous les instruments ont joué sur le balancement d'une batterie programmée. Par contre, on a gardé la basse jouée. La chanson dit simplement qu'il faut se fier aux apparences. Quand on regarde quelqu'un qui ne se sent pas observé, on apprend sur lui des choses fondamentales. Il se livre plus que s'il parlait, ne triche pas. Avec des mots, on peut mentir, se composer un personnage.

Livre de partitions de "En passant"
Hit Diffusion, juin 1998


Erick Benzi : Lorsque Jean-Jacques me l'a amenée, c'était déjà pratiquement une chanson guitare/voix. Le pari consistait à respecter cette ambiance, et à faire évoluer la chanson sans jamais perdre cette base. C'est un blues du matin. Je me suis amusé à jouer de l'orgue Hammond B3. Une basse, quelques choeurs, c'est tout. Il fallait que la musique respecte le débit des paroles.

Paul Ferrette : A ce propos le "parlé-chanté" de Jean-Jacques me rappelle vraiment la tradition du blues.

Erick Benzi : C'était comme cela dès le départ. C'est dans le style Dylan, Dylan blues. Idée toute simple d'une personne qui raconte une histoire en s'accompagnant à la guitare. Bien sûr, la voix, la musique, s'amplifient par moments, mais sans jamais dépasser le seuil qui nous ferait perdre cet état d'esprit voix, guitare.

Paul Ferrette : Qu'elles soient profanes ou religieuses, les chansons accompagnent toutes les étapes de notre vie. Un être humain, normalement constitué chante ou chantonne à tout âge. Malgré cela, on qualifie souvent la chanson d'art mineur par comparaison avec la musique classique, par exemple. Quel est ton avis ?

Erick Benzi : Mineur ou majeur, pour moi n'est pas péjoratif. Tu ne peux pas écouter le classique comme tu écoutes la radio. Tu branches ta radio, écoutes une chanson, cela te plaît ou pas. Tu n'as pas besoin d'apprentissage. Par contre, tu écoutes du classique, il te faut un apprentissage, ou la connaissance. Apprendre, décortiquer pour pouvoir rentrer à l'intérieur, comme pour la peinture ou la sculpture par exemple. Je pense qu'à partir du moment où la musique nécessite cela, et qu'elle survit à travers les âges, on peut parler d'art majeur. La fonction elle aussi est différente. La chanson a pour fonction d'apporter un plaisir brut, instantané, daté, et souvent éphémère, et ça, c'est aussi noble qu'une symphonie. Comme on dit souvent entre musiciens, la Dance Musique est à la musique ce que le bottin est à la littérature. Or, on a plus souvent besoin d'un bottin que d'un livre de Proust. La chanson est primordiale puisqu'elle fait partie de notre vie de chaque instant. Au moins autant que l'art. La différence n'est donc pas qualitative pour moi. C'est un mélange de mineur et de majeur qui fait les belles harmonies, après tout.

Livre de partitions de "En passant"
Hit Diffusion, juin 1998


Eric Jean-Jean : Ce sont des trucs qu'on adore chez toi, ces espèces de petits instantanés de vie qui en font basculer une de vie, c'est-à-dire que cette servante, comme ça, pour une minute dans sa vie, elle ne sera plus jamais la même. Tu aimes bien observer les gens, je me rappelle sur l'album "En passant" justement d'une chanson dans laquelle tu racontais l'histoire d'une fille que tu vois assise à côté de toi. C'est une manière d'écriture pour toi que de regarder les gens et de penser à des tranches de vie ?

Jean-Jacques Goldman : Oui, puis d'imaginer dans des situations qui nous paraissent tellement banales, d'y voir quelque chose de très intense. Par exemple, cette fille-là qui ne se rend même pas compte que ce type est à quatre mètres, puis qu'il la regarde intensément, qui se pose des questions sur sa vie, sur ce qu'il doit faire, sur son courage, sur sa lâcheté, sur les tabous sociaux, sur tout ça, et elle, elle est juste en train de tourner ou de lire un bouquin, ou alors sur les deux personnes qui se côtoient et il y en a un qui est un peu bourré et qui dit une phrase qu'il oublie tout de suite et juste cette phrase là va obséder toute une existence. Tu sais, on n'est pas loin de tout à l'heure, quand Patrick m'avait vu dans ce couloir : Le papier, il l'avait sur lui et moi j'avais griffonné ça entre vingt autres lettres et je ne me souvenais plus exactement de ça et lui c'était la sienne, c'était son mot qui le suivait comme presque un porte bonheur.

Studio 22
RTL, le 5 décembre 2001


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