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Brest (Penfeld) 18 avril 1998

Récit par Philippe Frémy :

C'est une longue aventure qui débute le vendredi 17 avril à 2 h du mat' dans la ville d'Ipswich en Angleterre (c'est au nord-est de Londres).

Je me lève, je réunis mes affaires et je pars avec ma voiture.

7 h 30, j'arrive à Porthsmouth. Comme j'ai réservé le ferry un peu tard, c'est assez compliqué. Je reviendrai à Porthsmouth avec le ferry mais je pars depuis Plymouth. Je prends donc le train jusqu'a Plymouth (4 h de trajet de plus).

13 h, arrivée à Plymouth. En taxi jusqu'à l'embarquement pour le ferry.

14 h 30, ce damned ferry a 3 heures de retard, donc plutôt que d'arriver à Roscoff à 2 h du mat, je prends le ferry suivant qui arrive à 7 h du mat'.

7 h 00 du mat, on est samedi, il n'y a presque pas de trains pour aller à Brest. C'est pas grave, on va faire du stop.

10 h 00, ça y est, je suis à Brest, chez ma copine. La première partie du voyage est terminée. 32 heures quand même! Je me repose un peu et me prépare pour l'après-midi.

16 h 00, on part en stop pour La Penfeld (Brest). Le temps est magnifique, aucun problème pour aller là-bas en stop.

Quand on arrive, il y a surtout des lycéens (environ 18 ans). En revanche, ceux qui arrivent après nous ont notre âge: 20 - 25 ans. On s'assied tranquille. Il n'y a pas grand monde, on aura une bonne place. :-).

17 h 30, un type se lève pour aller chercher quelque chose et par peur, tout le monde se lève et se masse devant les portes. Quelle bande de moutons nous faisons ! En tout cas, personne ne veut lâcher sa place.

19 h 00, Bon alors, ça ouvre ? On commence à en avoir marre!

19 h 05, Les traîtres ouvrent d'abord la porte de droite, laissant passer une quarantaine de personnes, dont certaines qui sont arrivées plus tard que nous. C'est pas juste (la prochaine fois, j'arrive en premier ! !). Puis c'est notre tour.

Mémorable, la ruée vers la salle ! Personne n'a envie de perdre sa place donc on court tous comme des dératés. Aura-t-on le temps de passer par les toilettes ? Oui, un trou de 30s pendant qu'ils ouvrent la troisième porte nous permet de nous soulager sans perdre de places. On se rue ensuite à l'intérieur de la salle.

Ahhh, ça y est. On y est, on y reste. Cinquième rang, 2 m de la scène. Je suis content. Je vais pouvoir vivre mon premier concert ! ! !

La salle se remplit peu à peu. Il y a des gens qui préfèrent être loins et assis que devant et debout. Tout cela m'échappe.

Quand la salle est pleine, un type s'avance sur la scène. Sifflements, c'est même pas Jean-Jacques ! Il prend la caméra et balaye la salle, projetant l'image sur les écrans géants, avec des commentaires incrustés.

"c'est toujours chaud comme ça ici !"

Génial !

Zoom sur un homme et une femme :

"Vous le trouvez comment votre voisin ?"

"Vous voulez changer de place ?"

"C'est gênant, non !"

Génial, tout le monde était mort de rire. Faisant apparaître deux coeurs sur deux visages (un homme et une femme évidemment).

"Ce soir est un jour spécial"

"très special"

"Prouvez le!"

Les deux premiers étaient des couples qui se sont embrassés sans rechigner, mais le troisième non. Ils étaient morts de rire et commençaient à hésiter. Une minute de plus et ils s'embrassaient vraiment !

Ça dure bien une demi-heure. Puis :

"parait qu'il y a une deuxième partie."

"On lui laisse une chance ?"

Quelques minutes enfin et le concert commence enfin. D'abord Jean-Jacques seul, à la guitarre, acoustique avec 'On ira' (succès énorme!).

Puis, 'Bonne idée'. Génial, tranquille. C'est la première fois que je le vois, et surtout d'aussi près. Il est décontracté, simple. Authentique, fidèle à lui-même.

"Maintenant, je vais vous parler d'une personne. On la connaît vous et moi. Enfin, on connaît la meme personne, mais c'est pas la même. C'est pas très clair hein ?" Je suis sûr que c'est voulu. Il continue et attaque 'La vie par procuration'. Les musiciens apparaissent avec un plateau qui monte.

Ensuite, c'est le brouillard. Il y a eu plein de chansons dont je serai incapable de donner l'ordre. La plupart étaient accompagnées sur l'écran géant.

En vrac :

Il a repris "Elle attend" (génial !), "Ne lui dis pas" (bien !).

Ils commencent 'Pas toi' puis arrêt au milieu.

"Il y a des chansons comme ça, elles ont tellement été reprises qu'on a l'impression qu'elles vous échappent ! Alors, on a imaginé tout ce qui pourrait leur arriver".

Et là, déchaînement. On passe par tous les styles de musiques qui pourraient reprendre Pas toi. Reggae, rap, flamenco (excellent).

Je vais me ruer sur le CD de la tournée pour avoir ce morceau d'anthologie.

Il s'est planté sur des paroles de "Tout était dit" ("Quel explicite ce langage" au lieu de message)

Il a repris "Le rapt". Ouuaaaaaaah, une de mes chansons préférées du premier album. Il y avait pas grand monde qui connaissait les paroles !

J'ai préféré la partie acoustique à la deuxième partie. Notons, que bien que j'ai été dans les premiers rangs, donc à cinq mètres des baffles, je n'avais pas du tout les oreilles qui sifflent ni aucun problème auditif. Il est dommage que tous les concerts ne soient pas comme ça de ce point de vue là (et de bien d'autres évidement).

La fin arrive trop vite.

"Si on s'est trompé parfois dans les paroles, c'est de votre faute. Il faut dire que c'est la deuxième date de la tournée et Brest, c'est vraiment spécial". Il avait l'air ému, même s'il le dit a chaque fois. "Pour terminer, je vous offre cette chanson et malgré les apparences, c'est une chanson d'amour".

'Sache que je'.

Tout le monde s'en va, puis au dernier moment, comme s'il hésitait, il revient.

"Une dernière alors ?

Vous allez vraiment être surpris!"

et il interprète 'Pour que tu m'aimes encore'.

Voilà. Mes souvenirs, ce sont des super interprétations, de la joie partagée. De l'humour aussi ("Vous savez pourquoi on change de guitare ? parce que ça frime !" ou bien dans "Je te donne").

Des superbes images, sur 'Le coureur', 'Nos mains'.

Des petits effets, avec la naissance du monde sur 'Il suffira d'un signe'.

Et sa simplicité. J'y retourne dès que je peux (octobre...).

Après, faut trouver une bagnole vide qui va vers Plouzane.

Puis lundi, 5 h du mat' train jusqu'à St Malo

10 h 40, ferry depuis St Malo jusqu'à Portsmouth.

19 h 00, voiture depuis Portsmousth jusqu'à Ipswich.

Et 1 h du mat' Ipswich, dodo jusqu'à aïe, 7h pour reprendre le boulot.

Un week-end long mais inoubliable.

Philippe Frémy

24 avril 1998
Tous droits réservés

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