Forest National, Bruxelles - 23 mai 1998 |
Récit par Luca Copetti : Jean-Jacques à Bruxelles
J'avais acheté mon billet il y a quelques mois déjà. L'annonce dans le journal disait : Goldman à Bruxelles pour deux soirs sans prolongations possibles.
Entre temps j'ai trouvé un travail à Dublin, en Irlande. Il me fallait donc revenir de l'île d'Emeraude pour voir mon sixième concert de celui que je suis depuis 1985. Vendredi soir, arrivée donc à Zaventem, l'aéroport de Bruxelles. Samedi soir, 18 h 30, les portes de Forest National s'ouvrent et des milliers de personnes s'engouffrent dans la salle. Moi, mon hamburger et ma boîte de Fanta à la main, je me fais évidemment recaler à l'entrée. Soit, pas de problème, j'ai passé l'âge où je faisais 6 heures d'attente avant le concert de Jean-Jacques, dans la rue pour être dans les premiers rangs. Je termine donc ma bouffe à l'aise et je rentre dans le temple bruxellois de la musique. Après 1 heure et quart d'attente, arrive enfin la première partie caméra (vous lirez ça chez les autres, c'est très bien expliqué ). Durée : 20 minutes ; ce qui n'est pas plus mal, après tout, la nervosité monte et on n'est pas là pour faire les rigolos et chanter Alexandrie Alexandra mais pour voir Jean-Jacques. 20 h 30, les lumières s'éteignent et il apparaît, guitare à la main : On ira.
Le décor ? Inexistant ! Jean-Jacques, sa guitare, un micro. Point à la ligne. Quand un autre instrument intervient, un musicien débarque de nulle part, joue et disparaît dans le noir de la scène. L'ambiance est très bizarre : ce n'est pas l'hystérie des concerts précédents. Les musiques de la première partie sont calmes, les gens sont biens, relax. L'impression que j'ai eue, c'est que le type sur scène pouvait être un copain qui jouait lors d'une soirée entre potes. La premiere partie très calme se passe et ça se câline dans tous les coins sur des chansons qui, comme il le fera remarquer plus tard, à la fin du concert, ne parlent que d'amour.
La reprise de vieux morceaux est toujours un must lors des concerts de JJG et à chaque tournée, j'attends ce moment avec une impatience rare. La fois passée, c'etait Etre le premier, cette fois-ci, "encore plous difficile", Le rapt. La grosse majorité des gens autour de moi ne chante pas, se regarde interloquée et se rend compte qu'en 81, ils n'écoutaient pas encore celui qu'ils idolâtrent maintenant.
Moi, ça me conforte de voir que je connais pratiquement toutes les paroles par coeur.
Déchaînement complet sur les classiques Je te donne et Je marche seul. Normal. Ces chansons n'ont pas pris une ride, les gens ne s'en lassent toujours pas et c'est tant mieux. Michael Jones quant à lui est toujours présent même s'il a pris un coup de vieux sans sa cheveleure rocker-déchaîné-des-années-80.
Le concert va se terminer sur Pour que tu m'aimes encore masculinisée (je me ferai beau pour que le feu reprenne) et l'impression que m'envahit est que si Jean-Jacques fais apparemment toujours les mêmes gags à tous ses concerts, il faut bien avouer qu'il est drôle, qu'il ne manque pas d'autodérision et que c'est toujours un plaisir d'aller l'applaudir.
Merci Jean-Jacques pour ces 2 heures de plaisir forestoises.
Luca Copetti
25 mai 1998
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