Maisons des Sports, Clermont-Ferrand
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Récit par Isa M. :
C'était il y a dix ans, ma rencontre avec un homme merveilleux, je l'ai tout de suite aimé pour sa modestie, sa simplicité, sa discrétion. Comme un homme qui ne fait que passer, mais qui imprime sa trace dans nos mémoires. Et il nous l'a prouvé car dix ans après tout "En passant", il est un des seuls artistes de notre époque à remplir les salles sans promo, ni affiches ! ! ! Mais avant tout j'ai été subjuguée par ses mots qui sont si justes, si naturels. La mélodie de sa guitare me procure encore des frissons.
Cette année, c'est à Clermont-Ferrand, le 3 Juin 1998, que nous nous sommes revus, comme deux amis de lycée.
J'étais très bien placée, presque à deux mètres de lui, c'était le nirvana ! Je passe sur le détail de ses magnifiques chansons, mais je me pose une question: "Comment a-t-il pu penser une seule seconde que nous avions oublié les paroles de Là-bas ?
Quand il est entré sur scène, tout le public s'est levé pour une majestueuse ola en son honneur. On l'avait tellement voulu, tellement attendu.
Et puis, il nous a parlé d'une fille de sa connaissance, elle est un peu comme moi, elle vit sa vie par procuration, puis de Natacha. A nos actes manqués ... je n'oublierai jamais son regard, j'avais l'impression qu'il ne regardait que moi, qu'il lisait en moi comme dans un livre. Et avant le dernier morceau, il nous a fait frémir de bonheur quand il nous a avoué que Sache que je...
Et bien moi, je pourrais lui dire que quoi qu'il fasse, succès ou pas, moi je l'aimerai encore.
Isa M.
12 août 1998
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Depuis le temps que jattendais ce moment (jai découvert Jean-Jacques il y a dix ans avec Là-bas et Puisque tu pars), jai enfin pu assister à mon premier concert de Jean-Jacques Goldman. Jai eu énormément de chance : quand jai su la date du concert, il était déjà complet mais le concert du lendemain à Montluçon venait dêtre annulé et remplacé par un concert supplémentaire à Clermont-Ferrand qui fut lui aussi rapidement complet.
Effectuant mon service militaire dans cette ville (non, je nhabite pas un endroit aussi froid. Ceux qui ont déjà campé au pied du Puy de Dôme au mois de décembre comprendront ce que je veux dire), je ne peux me libérer avant 18 h. Repas rapide, douche, le temps denfiler une tenue correcte (t-shirt, jeans, baskets), il est déjà 18 h 35, La caserne étant à lextérieur de la ville et du côté opposé à la maison des sports, jarrive après 19 h. Je rentre aussitôt et, à mon grand étonnement, je trouve une place à 5 mètres de la scène à peu près au milieu. Jaurais pu tomber plus mal. (quand je pense quil y en a qui attendent pendant près dune journée). Une heure plus tard Richard entre en scène pour son numéro : anniversaire, Noël, fête nationale Egyptienne et le reste... Puis arrive la seconde partie...
Une silhouette arrive dans la pénombre en jouant de la guitare, entre progressivement dans la lumière (cest lui ! ! !) sapproche dun micro et entonne On ira. Les musiciens traversent la scène de gauche à droite dans la pénombre puis disparaissent.
La scène séclaire un peu plus et lon découvre Christophe Deschamps accompagnant aux percussions Jean-Jacques qui vient denchaîner sur Bonne idée où il a remplacé les matchs de rugby par des matchs de Tennis (on était en plein Roland Garros)
De nouveau seul sur scène il nous parle « dune fille quon connaît sûrement même si cest pas la même, cest quand même un peu la même » et enchaîne sur La vie par procuration seul à la guitare. Ensuite, il commence Ne lui dis pas. Il est rejoint par Christophe Negre pour les passages à la flûte. A la fin les musiciens « sortent du sol » (Michaël joue du banjo) tandis que Jean-Jacques disparaît pour réapparaître au fond de la scène en jouant linstrumental de cette chanson au violon.
Revenu sur le devant de la scène, il sinstalle sur un tabouret et nous explique comment va se dérouler le spectacle : On a brainstormér » pour trouver quelque chose de mieux que la dernière fois mais on a rien trouvé. De toute façon, les tournées sont réussies une fois sur deux, cest prouvé. La prochaine fois ça va être excellent. Alors, on est venu avec nos tabourets de répétitions et on va chanter comme ça pendant une dizaine de chansons. Pour vous fixer un repère : jusquà la chanson Quand tu danses. Ensuite, on va prendre des guitares électriques (Cest la même chose, ça fait plus de bruit cest tout) et là faite attention parce quil va yavoir LE mouvement du spectacle... On va se mettre debout.
Puis, ils interprètent Tout était dit prolongé par un instrumental accompagné par un film montrant la suite de la chanson.
Au moment où quelquun vient changer les guitares de Michaël et de Jean-Jacques, il nous explique : « comme on navait pas didée pour la mise en scène et le décor, on a eu lidée de changer de guitare pour chaque chanson. Alors je vous présente « monsieur 6 cordes » » et il joue lintro de Je commence demain puis nous présente « miss 12 cordes » Michaël joue aussi un morceau « on va essayer de les marier » et ils jouent Elle attend.
Ensuite, il annonce une antiquité : "cest une chanson du premier album" : Le rapt.
Puis ils jouent Pas toi, en commençant par une version proche de loriginal terminé par la version du New Morning. A la fin il nous dit : « cest bizarre ce qui se passe avec certaines chansons à force de les jouer de différentes façons et dentendre les versions des autres, on ne sait plus laquelle est la bonne, alors on va jouer celles auxquelles vous néchapperez peut-être pas ». Ce sont les versions reggae, hard , rap, tango et jazz terminées par un instrumental enchaîné avec Elle a fait un bébé toute seule.
Jean-Jacques nous demande si nous voulons partir en voyage et nous chante Le coureur.
Un piano arrive sur le côté gauche. Jean-Jacques sy installe pour interpréter Là-bas. Les couplets chantés par Sirima, sont chantés par le public, les paroles étant écrites sur les écrans. La chanson est prolongée par un instrumental au saxo.
Toujours au piano , il chante Natacha, Claude Le Péron est à laccordéon et Michael Jones joue de la balalaïka. Pendant que les musiciens « Rentrent dans la scène », Jean-Jacques termine au violon en traversant la scène de gauche à droite où il sapproche des coulisses, donne son violon et prend une guitare pour interpréter, seul, Quand tu danses. La scène étant très peu éclairée.
Lorsque la lumière revient, tous les musiciens sont revenus mais occupent plus despace et sont debout. Ils chantent A nos actes manqués. A la fin, Jean-Jacques nous fait chanter puis taper des mains et des pieds pour donner le rythme à Nos mains prolongé par un instrumental où lon voit des dessins faits avec les mains des enfants dune école. Pour ces deux chansons Jean-Jacques et Michaël jouent de la guitare acoustique.
Jean-Jacques et Michaël, dos au public, commentent, amusés, des photos deux prises quand ils étaient tout petits. Puis sortent de scène tandis que les musiciens commencent Je te donne, Michaël revient avec une guitare électrique pour chanter le premier couplet, puis Jean-Jacques, ayant lui aussi changé de guitare, entre pour le deuxième couplet. Les photos changent avec les années, arrivé en 85, on voit des extraits du clip ; de 86 à 95 on les voit chanter sur scène ; pour 98, ils sont filmés en direct pendant le duo de guitares ; puis, les années continuent 2000, 2010, 2040... On les voit de plus en plus vieux avec de moins en moins de spectateurs. Puis, ce sont deux squelettes qui jouent de la guitare.
Ils enchaînent directement par un morceau très rock qui me fait penser a une musique irlandaise ou galloise mais non cest Peur de rien blues suivie par une version très rock aussi de Au bout de mes rêves. Ils saluent et quittent la scène.
Le public, bien sûr, en redemande encore tandis que des éclairs, des bruits dorage, du vent et de la neige commencent à envahir la salle. La lumière revient et Jean-Jacques chante Il suffira d'un signe a capella, Michaël chante le deuxième couplet. Pour le refrain, ils sont accompagnés par un synthétiseur, puis ils continuent avec leurs guitares et enchaînent sur Quand la musique est bonne. A la fin chaque musicien, filmé en gros plan, chante un refrain. Leur nom est inscrit en bas des écrans et Jean-Jacques fait le pitre derrière. Cest loccasion pour Christophe Nègre de jouer de la flûte traversière.
Jean-Jacques nous annonce alors la dernière chanson : « on a beaucoup parlé de voyages ce soir avec On ira, Le coureur, Là-bas... Alors, on va terminer par une chanson damour, même si le texte est ambigü, je vous assure que cest une chanson damour » et il entonne Sache que je. A la fin les musiciens sarrêtent de jouer à tour de rôle et vont rejoindre Jean-Jacques au milieu de la scène. Ils saluent et quittent la scène mais au dernier moment Jean-Jacques revient, prend une bouteille deau et boit. Le public en redemande encore mais il fait non de la tête. Quand il a fini de boire, il demande : « bon quest-ce quon fait maintenant ? ». On lui répond « On chante ». Il réplique « Je sais bien quon chante, on demande toujours ça mais cest hypocrite, on est là pour ça . Quest-ce quon pourrait chanter, il faudrait quelque chose doriginal et que tout le monde connaît. Jai une idée » Et il joue « Ils ont des chapeaux ronds... » à la guitare repris par tout le public. « Non, celle-là je la ferai quand je serai à Rennes. Non, jai trouvé autre chose et ça me permettra de vous dire des choses que je ne sais pas encore bien dire » et il chante Pour que tu m'aimes encore, seul, à la guitare mais accompagné par le public. La lumière revient avant la fin de la chanson.
Il na pas chanté En passant contrairement aux premières dates de la tournée.
Fabien Baudoin
6 avril 1999
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