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Zénith, Lille - 06
octobre 1998
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Récit par Benjamin Broucke :
J'ai mis quand même un mois et des poussières pour me remettre
du Jour (avec un grand J comme qui vous savez !) sacré qu'était
le 6 octobre. Et encore, je n'en suis toujours pas remis complètement...
Commençons par le commencement du commencement...
En fait, c'est grâce à Papa Noël que j'ai réussi à
aller voir mon idole. Non, je ne rigole pas ! En fait, j'avais utilisé
du papier journal pour éviter de casser un truc en verre (je sais même
plus ce que c'était exactement), et je suis tombé complètement
par hasard sur un mini-encart.
Voici mot pour mot ce qu'il était marqué : Concert de
Jean-Jacques Goldman le 15 mai à Lille. Réservations à
la FNAC
Inutile de vous décrire ma surprise, et surtout ma joie ! J'ai téléphoné
à la FNAC : niente. Il n'y avait personne ! C'est alors que je me suis
rendu compte qu'on était le... 25 décembre...
Oui, je sais, je suis con...
Bref, le lendemain je retéléphone à la FNAC, mais je m'y
suis tellement mal pris que finalement c'est mon père qui y est allé
pour moi le lendemain. Manque de bol : il revient et me dit : Désolé.
Tout est complet.
R-A-G-E...
Mi-janvier, je demande à mon père (eh oui, toujours lui !) de
retourner à la FNAC. Car j'avais un pressentiment. Et là, devinez
ce qu'il a vu ?
Concert de Jean-Jacques Goldman supplémentaire le 6 Octobre
Ni une, ni deux : et hop ! Un ticket pour Benjamin, un !
Et pour la petite anecdote : le lendemain, je parle de ce concert à
une amie fan de JJG elle aussi. Elle téléphone à la FNAC
: tout était complet pour le 6 ! En bref, j'ai eu chaud...
J'ai eu le droit à neuf longs mois d'attente. J'en ai profité
pour apprendre par coeur les paroles des chansons que je ne connaissais pas
encore parfaitement, notamment celles de l'album Rouge,
que je n'avais jamais écouté. (Il est génial, en passant).
J'ai aussi découvert quelques superbes chansons que je n'avais jamais
eu la peine d'écouter entièrement auparavant : c'est le cas de
Je ne vous parlerai pas d'elle, Qu'elle
soit elle...
Entre temps, une copine qui habite à Strasbourg et qui s'appelle Anne-Catherine
est allée voir Jean-Jacques à Strasbourg,
le 12 mai, et m'envoya dès la fin du concert une lettre en me citant
la liste fatidique des titres retenus. Commençons par la déception
: Puisque tu pars. J'ai découvert
Jean-Jacques il y a maintenant deux ans par cette chanson, qui est devenue,
dès sa première écoute, ma chanson préférée.
Jusqu'à ce jour, c'est la seule chanson qui m'ait fait verser des larmes
(oui, je sais, je suis très émotif !). J'espérais donc
de tout coeur qu'il allait la chanter au concert, même si je savais que
j'allais pleurer pendant cette chanson, car cette chanson me fait penser à
l'énigmatique départ de mon meilleur ami, Dominique, que je n'ai
jamais plus revu depuis maitenant deux ans. Et les paroles collent trait pour
trait à son départ (par exemple, dans la chanson il y a ce vers
: Et loin de nos villes, comme octobre l'est d'avril; Dominique
a disparu en octobre...). Bon, première déception.
Autres déceptions : pas de Ton autre chemin
et Tu manques, deux chansons peut-être
pas très très connues, mais géniales. Exit aussi Entre
gris clair et gris foncé, Fermer
les yeux, Confidentiel (ah, cette
chanson est aussi superbe que Puisque tu pars...)
Heureusement, il y avait Pas toi, Sache
que je, Je te donne, En
passant, Elle a fait un bébé
toute seule, Il suffira d'un signe
(l'in-con-tour-nable), Elle attend...
Bref, cela m'a encore plus excité, et je me suis mis à écrire,
sans espoir, à Jean-Jacques Goldman, pour le supplier de jouer Puisque
tu pars... Et j'ai reçu une réponse! Le 11 juillet
; mais c'était simplement une photo dédicacée.
Génial quand même !
Passèrent événements plus ou moins bien : les Bleus champions
du monde (eh ben oui, je suis resté quelque peu passif car les seuls
joueurs que j'aimais dans cette équipe étaient Vincent Candela
et Robert Pirès), une semaine de vacances à New York qui m'a fait
tourner la tête... au point d'oublier le concert (car je décomptais
les jours chaque soir, mais à N.Y. j'avais plutôt la tête
dans les nuages), une rentrée des classes un peu chaotique (car pratiquement
tous mes amis et amies m'ont fait un sale coup en me laissant tomber... mais
je me suis refait rapidement de vrais copains), un ou deux devoirs surveillés
un peu mitigés...
Puis le 6 octobre.
- 06:00 du matin - Réveil lent. Je constate avec bonheur que nous sommes
enfin le grand Jour. Pas trop tôt !
- 06:30 - Je descends prendre mon petit déjeuner. En allant dans ma
salle de bains, je note sur le calendrier de la cuisine J moins 0,
et je pars me doucher en chantonnant Puisque tu pars,
croyant toujours à un miracle.
- 08:00 - Première heure de cours de la journée : option anglais.
Je suis, contrairement à d'habitude, complètement passif. On
se demande pourquoi !
- 09:15 - Première bourde de la journée. Cours d'éco,
le prof nous parle de socialisation avec un point de vue de Rousseau. Alors
qu'il commence à expliquer sa thèse par Et notre ami
Jean-Jacques a dit..., je lâche comme un con : Jean-Jacques
Goldman !. Petits rires dans la classe car certains devaient dormir,
et pour ma part je n'ai plus dit un mot jusqu'à la fin du cours.
- 11:30 - Après un cours d'anglais intéressant, je suis rentré
chez moi déjeuner. J'ai reçu deux lettres de deux copines, Eve
et Josépha, qui me souhaitent un bon concert, ce qui me stresse encore
plus. Je regarde en mangeant (un cassoulet pour le détail) un épisode
de la série Friends enregistré, jusqu'au moment où
Phoebe, un des personnages, mentionne le nom Goldman. C'est une
sacrée coïncidence, qui me stresse encore plus.
- 14:00 - Cours d'allemand. Je parle discrètement avec Amélie,
ma voisine de classe, qui me dit qu'elle va voir JJG le
22 novembre. A la fin du cours, elle me souhaite bon courage pour la fin
de la journée...
- 15:45 - Fin d'un cours de maths in-ter-mi-na-ble.
- 16:00 - Je donne à mon prof d'histoire une autorisation de sortie
d'établissement signée de la main du préfet. Motif :
se rend chez le dentiste... ce qui est vrai. Alors que
mon prof dit Bon courage pour les dents et bonne nuit,
deux de mes copains de classe ajoutent Et bon concert !.
Sympa...
- 16:45 - Je sors de chez le dentiste. Je dois encore porter mon appareil
de maintien dentaire un an. Mais je m'en fiche, car je dois me préparer
pour le concert.
- 17:30 - J'attends chez moi depuis dix minutes Marion, une fille que j'ai
jamais vue, fille d'une collègue de ma mère qui va elle aussi
au concert. Qu'elles sont lentes, ces filles !
- 18:00 - Mais qu'est-ce-qu'elle fout ?
- 18:27 - Enfin elle est là ! On se dit Bonjour, ma mère
me dit Bon concert, et on part enfin pour Lille. Car là
je n'étais qu'à Tourcoing, soit à un bon quart d'heure
du Zénith...
- 18:54 - Mon père n'a conduit sur l'autoroute qu'à
90 Km/h. J'étais dégoûté, mais bon, je suis enfin
arrivé au Zénith, où il y avait déjà une
queue monstre... Pour un concert qui commence à 20:15, c'est normal
!
- 19:05 - Je rentre dans le Zénith en zigzaguant entre la foule style
rugby troisième mi-temps. Je passe un rapide coup de fil à mes
parents pour dire qu'on est rentrés. J'ai alors la trouille de me tromper
de concert, car le même jour se produisait... Marc Lavoine. Bon, heureusement
je suis au bon concert, car je vois un stand Souvenirs de JJG.
Je prends alors un programme, sans me rendre compte qu'il m'a coûté
60 Francs. Un peu cher, mais bon... Quand on aime, on ne compte pas
!
- 19:10 - Je suis enfin dans la salle du Zénith. Je tremble d'émotion,
car c'est mon premier concert tout seul (et premier tout court si on enlève
une représentation désolante de Starmania, trois ans plus tôt).
La salle est déjà presque noire de monde, on le voit sur un
écran géant situé au fond de la scène.
- 19:11 - Première dispute entre Marion et moi. Pour savoir d'où
nous allions voir le concert. A contre-coeur, je dois aller dans les gradins,
car la pauvre a mal un peu partout à la suite d'un match de volley.
Bon, tant pis, c'est mieux que rien.
- 20:00 - Toujours pas de JJG, même si j'ai pas loin de moi son sosie...
avec une cicatrice sytle Al Capone sur sa joue gauche. La salle est déjà
noire de monde, des types sont même assis sur les marches à défaut
de places. Je suis entre Marion et Cindy Crawford version sumo japonais qui
fume et qui est passif... Je l'appellerai désormais la Grosse Dondon.
- 20:20 - Un type entre sur scène, alors que le public fait sa cinquantième
ola. Ce n'est pas JJG, c'est un certain Richard qui fête son anniversaire
(à croire que c'est tous les jours son annif, vu les impressions des
autres concerts), et qui dit comme un con que c'est Noël et la Fête
nationale d'Egypte. Cause toujours, Richie, tu m'intéresses... La musique
de fond est pas mal, cependant...
- 20:45 - Obscurité, puis on entend une petite intro guitare. Ça
y est, l'événement de l'année a commencé : je
vois enfin Jean-Jacques Goldman en vrai! Et par quelle chanson JJG a commencé
? On ira. Elle est belle, mais elle était
encore plus belle en live...
A la fin de la chanson, il dit, sûrement pour faire plaisir au public:
Un soir on partira, si tu me crois belle, un jour ... ou peut-être
bien un soir ... peut-être à Lille... (Acclamations)
... tu vois ... ce soir.
Après, je ne me souviens plus des heures. Ni de l'ordre des chansons.
Ça a dû être comme ceci...
- Bonne idée. Je commençais à croire que tout le dernier
album allait y passer. Chouette, car j'adore Juste
quelques hommes aussi. Durant la chanson, Johnny Winter
s'est transformé en un nom incompréhensible car la foule chantait
le Johnny Winter. J'ai cependant cru comprendre ...et le R.C.Lens
aussi. Sympa, Jean-Jacques ! La fin fut plutôt pas mal, et
il reçut encore un triomphe. Mes mains étaient déjà
rouges à la seconde chanson!
- Après un Bonsoir, on lui a souhaité bon
anniversaire avec un peu d'avance. Puis il parla d'un truc que j'ai pas trop
compris, puis il a enchaîné sur La vie par procuration. Génial,
car j'adore cette chanson. Comme toutes les autres, quoi !
- Puis Ne lui dis pas. Elle était
superbement jouée, j'ai adoré les passages à la flûte
(jouée par Christophe Nègre). Et la chanson était belle,
même si elle parlait de mensonge, truc que m'accusait une ancienne amie,
en employant le mot trahison... Toute la salle a été
émue, sauf la Grosse Dondon, qui fumait tranquillement sa clope. Et
ça puait !
- JJG nous expliqua qu'ils voulaient quelque chose d'original pour la tournée
98, et avaient pensé, clin d'oeil aux Worlds Apart, se mettre torse
nu ! Après quelques cris (de soulagement ou de déception ?),
il ajouta que le concert sera acoustique jusqu'à Quand
tu danses. Après, ils feront quelque chose d'incroyable
: Nous nous lèverons. Rires dans la salle.
- JJG nous donna ensuite un petit cours de musique sur les guitares à
six et à douze cordes, ce qui m'a pas trop intéressé
car moi je joue du synthé. Enfin bon, il en est arrivé à
chanter Elle attend. Avec un joli clip
en fond, c'était une superbe chanson.
- Arriva alors Tout était dit.
Bon, j'l'aime pas trop, celle-là, car je savais plus trop les paroles.
Quand diable arrivera Puisque tu pars
?
- Là, je sais plus trop, mais je pense que c'était On
n'a pas changé, car je me souviens de Un président
pathétique, cynique et boursouflé. Cette chanson m'a
en tout cas réveillé, car je me suis mis debout et j'ai chanté,
au grand désespoir de la Grosse Dondon, qui soupirait. Eh, oh, la vieille,
j'ai fait trois ans de chorale en soprano puis en alto, alors ferme-la !
- Vint alors une des chansons-phare de Goldman, Pas
toi, récemment torturée par, excusez-moi l'expression,
trois vieilles poufs qui s'appellent MelGroove. J'ai détesté
cette version de la chanson, tout comme le Je te
donne des Worlds Apart, où ils montrent plus leur torse
nu que chantent en bon français. Bon, bref, Pas
toi s'arrête avant la fin, et Jean-Jacques dit : C'est
curieux, au bout d'un certain temps on a l'impression que les chansons prennent
un peu leur indépendance et qu'elles ne nous appartiennent plus vraiment...
Puis il enchaîne sur un tas de reprises de la chanson, toutes plus hilarantes
les unes que les autres: reggae, hard rock, rap (ça m'a fait hurler
de rire, car des rumeurs fausses couraient selon lesquelles MC Solaar allait
reprendre en rap Puisque tu pars!), tango, opérette, swing... Et à
chaque fois, il disait Ça pourrait être pire...
- Enchaînement grandiose sur Elle a fait un
bébé toute seule, où là je me suis
déchaîné. C'était excellent, d'autant plus que
c'est une de mes chansons préférées.
- Le coureur. Bon, chanson cool, mais
y'a eu mieux. C'est celle que j'aimais le moins du dernier album, n'en déplaise
à certains. N'empêche, le clip était génial, car
les images collaient parfaitement aux paroles. C'était donc un moment
magique parmi tant d'autres du concert, et depuis j'aime Le
coureur...
- Arriva ensuite un piano, et JJG s'assit. Il joua une mélodie que
je fus le premier à reconnaître : Là-bas.
Alors là j'ai versé ma première larme, car la chanson
était magnifique. Le public a chanté les paroles de Sirima,
mais j'aurais préféré qu'elle fût là, en
chair et en os, ce qui était hélas impossible vu les circonstances...
La fin était superbe, surtout avec les visages qui se succédaient
sur le clip. C'est là où j'ai versé ma petite larme,
car j'ai cru apercevoir à l'écran un visage qui m'était
familier : celui de Dominique. Réalité ou rêve ? Aucune
idée. En tout cas, j'espère que cette chanson paraîtra
sur l'album de la tournée, car c'était le plus beau titre du
concert.
- Quand tu danses. Bon, elle m'a pris
un peu la tête, cette chanson, je sais pas pourquoi. Ah si, la Grosse
Dondon m'avait donné mal à la tête à cause de sa
sale cigarette. Heureusement, elle l'a jetée à la fin de la
chanson.
- Et ensuite, ça a bougé ! A nos actes
manqués inaugura la partie électrique du concert.
C'était tout bonnement génial, et là j'hurlai les paroles
comme un fou, car c'est une de mes chansons préférées
! La Grosse Dondon, elle, demanda au type devant elle de s'asseoir, car elle
ne voyait rien. Mais c'était la seule à ne pas être debout
!
- Il y eut aussi une intro cool qui m'a fait deviner la chanson, même
si je ne voyais pas le rapport avec les photos de Goldman et de Jones sur
l'écran. En tout cas, Je te donne
fut la chanson la plus chantée par le public. Je me suis levé
entre l'année 1970 et 1971, alors qu'elles défilaient devant
mes yeux. J'ai adoré les vieillissements des deux chanteurs : 2010...
2040... Squelettes ! ! ! Et puis on hurlait tous Je te doooonne,
ooh je te doooonne.... Tous, sauf la Grosse D... Ce fut un autre
sublime moment du concert, que j'espère bientôt entendre sur
CD.
- Nos mains. J'ai adoré la version
de cette chanson, elle est beaucoup mieux que la version CD. Et le clip, avec
les mains d'enfants, étaient vraiment sympa. Mais le plus marrant était
au début de la chanson, quand JJG nous demanda d'imiter ses gestes.
Un moment, il écarta rapidement ses bras, et en l'imitant je faillis
donner une grosse claque à la Grosse Dondon, qui elle ne faisait rien,
ou si, elle me regardait en souriant bêtement. En tout cas, derrière
moi y'a un type qui a crié Aïe !. Pauvre type,
il avait l'air d'avoir mal...
- On continue le concert. Là, il y a un dilemme, car je pense que c'était
J'irai au bout de mes rêves, mais
je suis pas trop sûr. Je sais plus ce qui s'est passé durant
cette chanson, mais je sais qu'il s'est passé quelque chose de marrant...
Bon, tant pis, disons seulement que, comme d'habitude, la chanson fut un triomphe
!
- Vint alors une chanson que je ne connaissais pas car elle était sur
le seul CD que je n'avais pas. C'était Le
rapt. Maintenant, j'ai trouvé le CD. Du clip, je ne me souviens
plus que des girophares bleus de voitures de police...
- Tout le monde s'est ensuite calmé pour écouter Natacha.
Quand JJG a commencé à jouer du violon, c'était trop
beau, et le grand sentimental que je suis a vu une seconde larme couler...
Et c'était la dernière.
- Ensuite, il est parti. Tout le monde pensait qu'il allait revenir, mais
une minute plus tard on hurlait tous : Jean-Jacques, reviens !.
Soudain, il y eut un grand bruit: le tonnerre. On avait chanté si faux
! ? Non, c'était un des effets spéciaux, car apparurent les
éclairs et la fumée. J'avais super mal aux yeux, mais c'était
rudement bien fait. Jean-Jacques est alors revenu, et a chanté Il
suffira d'un signe. C'était vibrant, et tout le monde a
de nouveau chanté les paroles. Et oui, ce soir-là le public
lillois était infatiguable !
- Il chanta ensuite Quand la musique est bonne
(Bonne, bonne, bonne...). C'était sympa, mais lorsque j'ai vu sur l'écran
les noms de ceux qui avaient contribué au concert, je me suis dit que
l'heure de la Fin (avec un F comme Fatalité) était proche. Et
je me disais: merde, alors ! Et En passant
? Et Puisque tu pars ? Zut...
- Il nous dit alors, comme en deuil, que c'était la dernière
chanson. Tout le monde protesta. Un fond de musique se fit entendre, et là
je fis la connerie de la soirée : reconnaissant une certaine chanson,
j'hurlai : Puisque tu pars !
! ! avec le peu de voix qui me restait. Alors, JJG se tourna de
mon côté (donc à sa gauche), et chanta : Il y
a des ombres dans je t'aime.... Cris de joie. Moi, j'étais
rouge de Honte (avec un H comme Humilié). C'était, en effet,
Sache que je. Bon, tant pis pour cette
fois-ci. Sache que je fut quand même
super bien chanté, et j'ai adoré cette version live. Au moment
où tous les musiciens quittaient leur place pour se retrouver au centre
de la scène, j'eus un pincement au coeur. Et quand la dernière
note finit de retentir, un seul cri commun : Encore ! Encore !.
- Et JJG est revenu. On a alors chanté Il est vraiment...
Il est vraiment... Il est vraiment phé-no-mé-na, la, la, la...,
et ils nous a accompagnés à la guitare ! Ensuite, un grand comique
a chanté Atchi-ca-tchi-ca-tchi ? (orthographe non
garantie). Là, il nous a dit : Désolé, laissez-moi
trois ou quatre jours pour apprendre les accords.... Il nous a quand
même chanté une vraie chanson, et pas une nulle (j'oubliais
qu'il n'en n'avait pas, de chansons nulles !) : il nous a chanté un
Pour que tu m'aimes encore grandiose,
avec des J'irai chercher vos coeurs... Pour que l'on m'aime encore...
- Puis il est parti, me laissant lentement atterrir. C'était la fin
d'un magnifique rêve. Même si la nuit ne faisait que commencer,
puisqu'il était onze heures du soir...
- 23:05 - L'heure d'acheter quelques souvenirs, car un programme était
insuffisant : j'opte pour un briquet à 20 Francs (et en plus je n'ai
jamais fumé !), une photo de JJG avec une jolie dédicace. Reste
10 Francs, trop peu pour avoir la photo dédicacée des musiciens,
et encore plus pour un T-shirt. Tant pis.
- 23:07 - Ça y est. Sortis du Palais (avec un P comme Plaisir trop
éphémère). Je téléphone rapidement, histoire
que mon père vienne me chercher. Ensuite, je vois un vendeur ambulant
qui vend des grands posters JJG à 10 Francs. J'en prends un, tout content
car c'était ce qu'il me manquait pour décorer ma triste chambre.
- 23:11 - Je suis devant l'entrée des artistes avec ma copine Marion,
et on attend comme des cons la sortie de JJG, au cas où... Mon père
arrive malheureusement trop vite, et on part, suivis d'une voiture noire sortant
de l'entrée des artistes. La voiture tourne très vite, et je
crois voir à l'arrière Jean-Jacques. Bon, je me calme, c'était
sûrement une hallucination ! Quoique...
Le lendemain, j'ai repris les cours à 08:00, par deux heures de maths,
en plus ! Mais le pire a été après, en français
: au lieu de mettre en titre de chapitre Extrait des Confessions de
Jean-Jacques Rousseau, j'ai mis Extrait de Confidentiel de
Jean-Jacques Goldman, et j'ai vite effacé car le prof arrivait
vers moi. Je me suis aussi rappelé que JJG nous avait joué On
est les champions à la guitare dès qu'il avait vu un
drapeau lensois flotter dans la salle. Ce moment-là avait été
très convivial, même si nous étions plus près du
club de foot de Lille que celui de Lens...
Et maintenant, plus d'un mois a passé, et je me souviens encore de quelques
grands moments du concert, moi qui suis pourtant réputé pour tout
oublier rapidement ! Mais je pense que ce concert est un événement
inoubliable, car un concert de Jean-Jacques Goldman c'est pas comme un film
avec Daniel Auteuil. C'est magique. Sûr, ce concert était GÉNIAL
(Grand Événement Nocturne quI a eu
lieu A Lille). C'était mon premier concert... et j'espère
pas le dernier. En tout cas, bravo à Jean-Jacques, ses musiciens et toute
l'équipe techinque (y compris ce brave Richard) pour m'avoir fait vivre,
sans contestations possible, le plus beau moment de l'année. Eh oui,
un concert de Jean-Jacques Goldman est bien plus génial que la Statue
de la Liberté ou qu'une finale France-Brésil remportée
par la France... Merci à tous.
Je voudrais finir par un petit message pour Jean-Jacques Goldman, en espérant
qu'il le lise un jour (on peut toujours rêver !) : Jean-Jacques,
ton concert était splendide. Cependant, essaye de mettre Confidentiel,
En passant, Entre
gris clair et gris foncé et surtout Puisque
tu pars dans ta prochaine tournée, que j'attends
avec impatience (dans deux ans ?). En tout cas, Sache
que je serai toujours là pour écouter tes
disques, même si un jour je dois déménager au bout du monde
! En passant, je préférerais
rester ici, mais bon... où que j'aille, On
ira tous les deux Là-bas.
Une dernière chose : à quand une version super-longue du Puisque
tu pars ? Elle mérite bien de faire un douze minutes,
cette chanson, non ?
Et maintenant, il faut que je retourne étudier Jean-Jacques Goldman...
Euh, Rousseau (avec un R comme Ras-le-bol !). Oh, une dernière chose:
en allant au concert, j'ai oublié chez moi mon appareil photo. Ce serait
donc vraiment sympa si on pourrait m'envoyer quelques photos du concert, notemment
lorsqu'il jouait Là-bas, On
ira, Sache que je et Je
te donne.
Merci encore, et...
Vive Jean-Jacques Goldman!!!
Benjamin Broucke
22 Novembre 1998
Tous droits réservés
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